DragonJazz

DragonJazz Depuis les années 90, DragonJazz, c'est l'actualité discographique du jazz débordant sur le Prog.

Depuis les années 90, DragonJazz, c’est l’actualité discographique du jazz débordant sur la fusion et les musiques progressistes.

Itai Kriss : Daybreak (Jojo Records)Chronique : https://jazzmania.be/itai-kriss-daybreak/🎧 : https://jojorecords.bandcam...
25/09/2025

Itai Kriss : Daybreak (Jojo Records)
Chronique : https://jazzmania.be/itai-kriss-daybreak/
🎧 : https://jojorecords.bandcamp.com/track/drivin-2

"Ici et là, on pense aux grands flûtistes de jazz qui ont donné leurs lettres de noblesse à l’instrument comme Herbie Mann (période latine) et surtout Hubert Laws qui me semble être spirituellement le plus proche de la musique d’Itai Kriss. Finalement, « Daybreak » est un beau voyage parce qu’en vagabondant à travers les styles, il fait cohabiter beaucoup de choses sur la durée d’un unique album."

Après la seconde guerre mondiale et le lâcher de 2 bombes atomiques sur le Japon, la crainte entra dans le coeur du peup...
25/09/2025

Après la seconde guerre mondiale et le lâcher de 2 bombes atomiques sur le Japon, la crainte entra dans le coeur du peuple américain. On s’amusait moins et on travaillait plus. Les salons de danse et les grands orchestres en plein déclin laissèrent alors la place à de petits clubs comme le Minton's Playhouse de Harlem et à des combos réduits de musiciens. La nouvelle génération de jazzmen préféra jouer pour elle-même plutôt que pour une audience qui se raréfiait. Ce fut le temps des compétitions et des jam sessions où se développa une nouvelle forme de jazz appelée Be-Bop qui n’avait plus rien à voir avec le divertissement. Parker, Gillespie et Howard McGhee en furent les enfants terribles. Adulés par certains, ils étaient vilipendés par les plus anciens comme Tommy Dorsey, qui dira : « le Be-Bop a fait reculer la musique de 20 ans », où Duke Ellington dont les mots sont restés célèbres : « le Be-Bop, c’est comme jouer au Scrabble sans les voyelles. »

[Photo de William P. Gottlieb montrant Thelonious Monk, Howard McGhee, Roy Eldridge et Teddy Hill devant le Minton's Playhouse à New York en septembre 1947]

Redécouverte :  dans les seventies, le progressif italien ne se limitait pas qu'aux groupes de rock symphonique. Constit...
25/09/2025

Redécouverte : dans les seventies, le progressif italien ne se limitait pas qu'aux groupes de rock symphonique. Constitué à Gênes en 1973, ce quartet composé de Aldo De Scalzi (claviers) Andrea Beccari (basse), Paolo Griguolo (guitare) et Giorgio Karaghiosoff (percussions) enregistra son premier disque trois années plus t**d, l'affubla d'une jolie pochette dessinée par Heinrich Ellermann dans un style médiéval naïf et devint illico le premier représentant latin d'une école musicale née en Grande-Bretagne et connue sous le nom de « Canterbury Rock ». Dédié à Roberto Viatti (une italianisation de Robert Wyatt), l'album n'est pourtant pas qu'un simple fac-similé des Soft Machine ou autres Caravan. Marqué aussi bien par un humour décapant, évoquant à travers des bruitages incongrus celui de Frank Zappa, que par une attirance pour les ambiances cosmiques de Gong, Picchio Dal Pozzo ne fait pas l'impasse sur l'indispensable légèreté qui procure à sa musique la couleur italienne attendue. Si le jazz fait partie intégrante de leur approche comme le montrent les solos de piano électrique sur Cocomelastico, on entend bien plus souvent des arrangements fort élaborés composant une texture orchestrale aérienne et subtile d'où surgissent occasionnellement des instruments divers comme un saxophone, une flûte ou un xylophone (tous joués par une kyrielle de musiciens invités). Légèrement psychédélique mais sans aucun cliché, la musique à un côté délicat et mystérieux qui en rend l'écoute facile et agréable. On pense parfois à l'indispensable Rock Bottom de Robert Wyatt ou à Hatfield And The North mais, encore une fois, ces influences assumées sont digérées dans une approche ouverte, ironique et finalement très originale. Qu'on ne s'y trompe pas : Picchio Dal Pozzo joue une musique savante (écoutez les choeurs superbes sur La Floricultura Di Tschincinnata) mais avec tellement de fraîcheur, de sensibilité et d'aisance qu'on ne s'en rend jamais compte.

Picchio Dal Pozzo (Grog GRL 03), Italie 1976 (Japan LP with OBI)

Roy Buchanan joua toute sa vie sur une Telecaster fabriquée en 1953 dans l'usine de Fullerton en Californie, qu'il avait...
21/09/2025

Roy Buchanan joua toute sa vie sur une Telecaster fabriquée en 1953 dans l'usine de Fullerton en Californie, qu'il avait baptisée "Nancy". Contrairement à d'autres qui furent abîmées au fil du temps, la guitare de Roy est restée quasiment intacte malgré les innombrables concerts où elle fut utilisée. En dépit de sa maîtrise de l'instrument qui lui valut le surnom de "Telemaster", Roy Buchanan restera, selon un phrase restée célèbre d'un documentaire de 1971 : "le meilleur guitariste inconnu du monde." Souffrant d'une addiction à l'alcool et déprimé par le manque de reconnaissance, Roy Buchanan mena une vie compliquée. En 1988, il fut arrêté à Fairfax County en virginie pour esclandre sur la voie publique et emmené en prison. Au petit matin, on le retrouva pendu dans sa cellule avec sa propre chemise. Le verdict officiel fut le su***de. Quant à Nancy, elle existe toujours et est actuellement exposée au musée de Fullerton.
(Photo : Roy Buchanan et sa Fender Telecaster Nancy)

Les amateurs de jazz-rock / fusion peuvent être intéressés par le livre de Julie Coryell, l'épouse du guitariste Larry C...
20/09/2025

Les amateurs de jazz-rock / fusion peuvent être intéressés par le livre de Julie Coryell, l'épouse du guitariste Larry Coryell. Evidemment, cette anthologie publiée en 1978 se limite aux pionniers, pour la plupart américains (ou américanisés comme John McLaughlin, Jean-Luc Ponty ou Joe zawinul) et fait l'impasse sur des musiciens importants du genre comme Eberhard Weber, Terje Rypdal ou Ian Carr pour n'en citer que trois.
Par ailleurs, ce n'est pas un essai ou une analyse approfondie du genre mais plutôt une série d'interviews inédites, conduites par Julie (qui, grâce à son mari, dispose évidemment d'un carnet d'adresses imbattable) avec 65 musiciens qui ont inventé ou joué un rôle clé dans cette musique, comme Miles Davis, Jaco Pastorius, Michael et Randy Brecker, Herbie Hancock, Wayne Shorter, Stanley Clarke, Alphonso Johnson, John Lee, Miroslav Vitous, Freddie Hubbard, Chick Corea...
Réparti par instrument, ce livre de 368 pages offre une biographie pour chaque artiste et des photos pleine page de Laura Friedman plus, cerise sur le cake, une discographie sélective intéressante ainsi qu'une préface écrite par Ramsey Lewis. C'est un livre facile à lire et qu'on peut avantageusement recommander aux néophytes et aux fans surtout parce qu’on peut lire ici le point de vue en direct des inventeurs du genre.
Julie Coryell & Laura Friedman, Jazz-Rock Fusion: The People, The Music, Marion Boyars Publishers Ltd, 1978 / Hal Leonard Corporation, 2000, 368 pages (anglais).

Thelonious Monk a composé des pièces hyper complexes et d'autres d'une confondante simplicité comme ce Blue Monk, un blu...
20/09/2025

Thelonious Monk a composé des pièces hyper complexes et d'autres d'une confondante simplicité comme ce Blue Monk, un blues en 12 mesures joué en Si bémol. Elle fut écrite sur le pouce dans le studio en s'inspirant d'une mélodie de Charlie Shavers quand Bob Weinstock de Prestige, excédé par la complexité de sa musique, l'accusa de ne jamais jouer du blues. Pourtant, elle est devenue l'une de ses compositions favorites : Monk l'a enregistrée plus de 30 fois, presque autant que son célèbre 'Round Midnight. Dans sa version originale de 1954, Monk la joue sur plus de 7 minutes avec pas moins de 14 chorus qui ont tous leur propre développement et personnalité. Chacun d'entre eux est un modèle d'improvisation. Le 9e et le 14e chorus en particulier sont souvent considérés comme des pièces de musique en soi tant leur logique de construction est implacable. Quand Blue Monk est devenu un standard, nombreux ont été les pianistes à la reprendre pour tenter d'y ajouter quelque chose de neuf : McCoy Tyner, Chick Corea, Hank Jones, Mal Waldron, Earl Hines … et même Bill Evans, qui ne jouait que très rarement des compositions de Monk mais qui s'essaya quand même sur celle-ci en se triplant (!) dans ses fameuses "conversations avec lui-même" 😊
Bill Evans - Blue Monk : https://youtu.be/xxV8RwIUC-g
Monk / Blakey : Blue Monk : https://youtu.be/L3kEnoXaYYo

« On reconnaît l’art et la manière de Berne ainsi que certaines progressions caractéristiques, mais l’ambiance est ici p...
20/09/2025

« On reconnaît l’art et la manière de Berne ainsi que certaines progressions caractéristiques, mais l’ambiance est ici plus cool, plus aérée, plus serpentine. « Dirt Bag » est un bel exemple du travail ainsi accompli avec ses silences et ses notes suspendues qui lui apportent un climat atmosphérique. Ceux qui ont parfois un peu de mal à entrer dans l’univers très particulier de Tim Berne pourraient bénéficier de l’écoute de ce disque : il permet d’aborder son œuvre de manière plus relax sans pour autant altérer le génie du compositeur et l’essence de sa musique. »

➡️ Chronique complète : https://jazzmania.be/gregg-belisle-chi-slow-crawl-performing-the-music-of-tim-berne/

Automne 1934. Hôtel Claridge. Derrière un rideau. Django est assis seul sur une chaise et pince des accords.  Stéphane a...
18/09/2025

Automne 1934. Hôtel Claridge. Derrière un rideau. Django est assis seul sur une chaise et pince des accords. Stéphane arrive :

- Enfin, tu aimes tellement jouer seul ?
- Seul ou non, j’aime jouer, répondit Django.
- Peux-tu me rendre un service ? Mon violon est désaccordé.
- Je t’écoute fit Django.

Stéphane joua quelques mesures. Django arrangea son violon et le lui rendit :

- Vas-y dit-il, commence quelque chose.

Grappelli attaqua un air. Django fit courir ses doigts sur sa guitare. Le thème joué, ils improvisèrent et s’aperçurent que le son conjugué de leurs instruments était d’une originalité exquise. Arrivé sur ces entrefaites, joseph se joignit à eux… puis Roger Chaput, puis Vola et sa contrebasse …

Un jazz sans tambour ni trompette selon la définition de Stéphane Grappelli, venait de naître dans les coulisses de l’Hôtel Claridge, derrière un rideau. »

———

Extrait de La Légende de Django par Yves Salgues (publié dans Jazz Magazine de décembre 1957 à octobre 1958)

Jazz Art : Django

(Illustration Bruno Vacaro pour une Affiche "Les nuits manouches" de 2010)

Anniversaire 25 ans !Le 18 septembre 2000 sortait Astrakan Café d’Anouar Brahem’s sur ECM Records, produit par Manfred E...
18/09/2025

Anniversaire 25 ans !
Le 18 septembre 2000 sortait Astrakan Café d’Anouar Brahem’s sur ECM Records, produit par Manfred Eicher.
Avec Barbaros Erköse (clarinette) et Lassaad Hosni (percussions), ce trio singulier a donné naissance à une musique libre, poétique et intemporelle - un espace sonore où les échos de la Méditerranée, du Moyen-Orient et des traditions ottomanes s’entremêlent.
Il présente des pièces emblématiques telles qu’Astrakan Café, Halfaouine (composé à l’origine pour le film de Ferid Boughedir) et Parfum de gitane.
Un quart de siècle plus t**d, l’album résonne toujours comme l’une des étapes essentielles de l’art de Brahem.

Le saxophoniste Barney Wilen et Juliette Greco, l’oreille posée sur le pavillon de l’instrument. Ce cliché rappelle celu...
17/09/2025

Le saxophoniste Barney Wilen et Juliette Greco, l’oreille posée sur le pavillon de l’instrument. Ce cliché rappelle celui, plus célèbre, de Miles Davis avec Jeanne Moreau pris la même année en 1957. (Photo de l’agence allemande Ullstein Bild).

Une belle vache nommée LulubellePour Atom Heart Mother, Pink Floyd désirait renouveler son image de "groupe space" et, l...
16/09/2025

Une belle vache nommée Lulubelle

Pour Atom Heart Mother, Pink Floyd désirait renouveler son image de "groupe space" et, lors d'une réunion avec les designers de Hipgnosis, ils expliquèrent que la pochette pouvait bien être n'importe quoi de simple pourvu qu'elle n'ait aucune connotation psychédélique (un peu étonnant si l'on considère que le dernier morceau du disque est intitulé Alan's Psychedelic Breakfast). Fort de cette information aussi péremptoire qu'imprécise, les photographes partirent en chasse et revinrent avec trois propositions : un plongeur en action au-dessus une piscine, une femme posant dans l'escalier d'une structure souterraine bizarrement éclairée ... et une vache placide dans l'herbe d'une prairie d'une ferme du Hertfordshire. C'est cette dernière, une belle Frisonne nommée Lulubelle III, qui fit l'unanimité dans le groupe. En dépit des résistances du label EMI qui n'y voyait rien de spécial et qui, en plus, ne voulait pas d'une pochette n'affichant ni nom d'album ou de groupe ni même de sigle, Lulubelle troisième du nom et quelques-unes de ses copines firent la couverture et connurent la gloire.

Les deux autres clichés rejetés de Hipgnosis refirent surface plus t**d, l'un pour The Asmoto Running Band du Principal Edwards Magic Theatre et l'autre pour High'N'Dry de Def leppard. A mon humble avis, aucune de ces deux pochettes n'a le charme ou l'originalité de celle d'Atom Heart Mother.

Redécouverte : Nathalie Loriers Trio + Bert Joris & String Quartet : Moments d'Eternité (WERF 078), 2009Le huitième albu...
16/09/2025

Redécouverte : Nathalie Loriers Trio + Bert Joris & String Quartet : Moments d'Eternité (WERF 078), 2009

Le huitième album de Nathalie Loriers résulte d'une collaboration entre la pianiste, qui a composé tous les morceaux, et le trompettiste Bert Joris qui les a arrangés. Par ailleurs, en complétant son trio (plus Joris) par un quatuor à cordes, elle a renoué avec la tradition classique dont elle est issue et, par la même occasion, avec une approche plus intimiste proche de celle de son plus célèbre opus : Walking through walls, walking along walls. C'est en effet le cas pour la majorité des compositions de cet album, comme Moments d'Eternité, Mémoire d'O, Prelude To Paradise ou Plus Près des Etoiles, qui apparaissent très structurées et obéissent à une esthétique européenne. Les notes de piano s'y détachent avec légèreté sur des tapis de cordes veloutés et tramés d'harmonies diverses. A côté de ces moments intériorisés qui mettent en exergue la délicatesse de son toucher, Nathalie Loriers s'est toutefois réservé deux compositions plus jazz où son swing naturel peut s'exprimer de façon plus extravertie. C'est le cas sur 400 Million Years Ago entièrement dominé par un long solo virevoltant de trompette, Bert Joris se montrant ici particulièrement impressionnant dans sa maîtrise de l'instrument. Bizarrement, on trouvera sur ce disque quelques titres déjà édités auparavant comme Obsessions et Mémoire d'O (Tombouctou, 2002) mais interprétés différemment et dotés de nouveaux arrangements. C'est aussi le cas de Neige, extrait de L'Arbre Pleure (2006), totalement transfiguré par un Bert Joris impérial. La rythmique, composée de Joost Van Schaik à la batterie et de Philippe Aerts à la contrebasse, est évidemment irréprochable et s'intègre avec professionnalisme dans le contexte délicat de cet album. Ceux qui apprécient le jazz d'essence européenne, lyrique, précieux et perfusé de tradition classique, n'auront aucun mal à pénétrer les grands mystères de ces petits moments d'éternité.

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