Histoire, Mythes & Légendes / Echo des jours enfuis

Histoire, Mythes & Légendes / Echo des jours enfuis Né à Beloeil en Belgique, Pierre Dulieu est Docteur en Sciences de l’Université Catholique de Louvain. Le monde actuel en avait besoin !

Que retiendrions-nous de ces bribes d'histoire, imprégnées de mythes et de légendes, sans les peintres, les artisans, les photographes, les poètes et les conteurs qui leur ont procuré une âme ? Née à Sfax de parents kerkenniens, Olfa Charrad est Bac Lettres, diplômée en administration et finances du Centre Sectoriel de Formation aux Métiers du Tertiaire de Gammarth. Après avoir travaillé dans une

banque et pour le Centre de Formation continue et de Promotion professionnelle à Tunis, elle y a rencontré son futur époux qu’elle a accompagné dans ses voyages autour du monde. Elle a mis à profit ses connaissances pour travailler dans divers contextes diplomatiques tout en s’intéressant à l’art, l’histoire et la culture des pays, dont l’Algérie, le Rwanda, le Vietnam et la République Démocratique du Congo, dans lesquels elle a longuement séjourné. Passionnée de photographie, de littérature, d’art et d’anecdotes, elle participe avec son époux à l’animation sur les réseaux sociaux de la page « Echo des jours enfuis / Histoire, Mythes et Légendes » qui compte 22 000 followers. Après un travail de chercheur à l’université et dans l’industrie, il a très vite travaillé pour le gouvernement belge à la mise en œuvre de projets de développement dans de nombreux pays. Ces longs séjours en terre lointaine lui ont permis de s’imprégner d’autres cultures ainsi que d’autres manières de penser. Habitant aujourd’hui avec son épouse dans l’archipel de Kerkennah en Tunisie, il écrit des articles pour des magazine divers, est rédacteur en chef d’un site internet consacré à la musique et, avec son épouse, anime sur les réseaux sociaux la page « Echo des jours enfuis / Histoire, Mythes et Légendes ». Nous tenons à remercier les personnes qui acceptent de placer certaines de leurs photos sous les licences "Creative Commons", contribuant ainsi à la diffusion légale de contenus culturels. Un grand merci également à l'organisation à but non lucratif "Creative Commons" qui, en développant des droits de propriété intellectuelle plus souples, a facilité le partage virtuel et l'accessibilité en ligne à des œuvres artistiques tout en garantissant les droits d'auteur.

Quand cette peinture du Meir à Anvers a été réalisée en 1660 par Erasmus De Bie, l’âge d’or de la cité flamande était de...
01/08/2025

Quand cette peinture du Meir à Anvers a été réalisée en 1660 par Erasmus De Bie, l’âge d’or de la cité flamande était derrière elle. A la tête de l’Escaut relié à toutes les mers du monde, Anvers était au XVIe siècle une puissance commerciale phénoménale. Mais quand les divisions confessionnelles la rongèrent de l’intérieur, l’impitoyable duc d’Albe envoyé par le monarque espagnol pour mater la rébellion entraîna une guerre de quatre-vingts ans et sa déchéance. Anvers perdit son statut de haut lieu du commerce international et ne retrouva sa gloire qu’au XIXe siècle grâce à Napoléon.

Pourtant, cette peinture d’un extraordinaire réalisme laisse encore entrevoir une partie de la grandeur de la cité et de sa vie bouillonnante. C’est le carnaval et des personnages vêtus à la manière des caractères de la Commedia dell’arte dansent et font la fête. Les bourgeois à cheval ou en carrosse traversent la place très animée alors que les gens du peuple sont venus assister à une pièce de théâtre en plein air. Tout autour, les maisons de guilde avec leurs façades à pignons témoignent de la richesse architecturale de la ville tandis qu’à l’arrière-plan, se dresse tel un doigt de mise en garde, l’unique clocher gothique de la cathédrale Notre-Dame. Un peu plus à gauche, on aperçoit la tour de guet de la maison Den Spieghel au sommet duquel un jeune homme aux yeux aiguisés comptait les navires entrant dans le port qui seraient soumis à la taxe.

Erasmus De Bie, Vue du Meir à Anvers, 1660.

Tous ceux qui ont une bibliothèque dans le lieu où ils vivent le savent bien : c’est un organisme vivant, avec son âme e...
23/07/2025

Tous ceux qui ont une bibliothèque dans le lieu où ils vivent le savent bien : c’est un organisme vivant, avec son âme et ses fantômes, qui a tendance à croître naturellement, gagnant peu à peu sur l’espace vital de celui ou celle avec qui elle cohabite. Si l’on n’y prend garde, elle finira telle une mérule par couvrir les murs de toutes les pièces, débordant même sur le parquet, les tables ou les divans. Mieux vaut la limiter à un nombre d’ouvrages déterminé arbitrairement en fonction de la surface habitable. Et surtout, ne jamais la laisser envahir le mur derrière le lit au risque de finir comme le compositeur Charles-Valentin Alkan, ami et rival de Liszt et Chopin, dont on dit qu’il mourut un jour de mars 1888 écrasé par sa bibliothèque alors qu’il tentait d’y prendre le Talmud. Chose peu probable pour vous désormais : la connaissance de cette sombre légende associée à des étagères exubérantes derrière le lit devraient suffire à rendre insomniaque le plus épuisé des lecteurs.

(Dessin généré avec l'assistance de Microsoft Copilot)

« Le soir, traversant Broadway en taxi, fatigué et fiévreux, je suis littéralement abasourdi par la foire lumineuse… Une...
18/07/2025

« Le soir, traversant Broadway en taxi, fatigué et fiévreux, je suis littéralement abasourdi par la foire lumineuse… Une énorme enseigne de G.I. bouche grande ouverte laisse échapper d’énormes bouffées de vraie fumée… Ma curiosité pour ce pays a cessé d’un coup. Comme de certains êtres dont je me détourne sans explication et sans plus d’intérêt.

Manhattan. Quelquefois, par-dessus les skyscrapers, à travers des centaines de milliers de hauts murs un cri de remorqueur vient retrouver votre insomnie au cours de la nuit et vous rappeler que ce désert de fer et de ciment est une île…

Pluie sur New-York. Elle coule inlassablement entre les hauts cubes de ciment. Impression d’être pris au piège de cette ville et que je pourrais me défiler des blocs qui m’entourent et courir pendant des heures sans rien retrouver que de nouvelles prisons de ciment, sans l’espoir d’une colline, d’un arbre vrai ou d’un visage bouleversé. »

Albert Camus, Extraits de Journaux de voyage, Etats-Unis, mars à mai 1946.

« Malgré la rare beauté de tant de rues pleines de grandiose et de mélancholie, rien ne peut être comparé au Palazzo Vec...
04/07/2025

« Malgré la rare beauté de tant de rues pleines de grandiose et de mélancholie, rien ne peut être comparé au Palazzo Vecchio. Cette forteresse bâtie en 1298 par les dons volontaires de négociants, élève fièrement ses créneaux de brique et ses murs d’une hauteur immense, non pas dans quelque coin solitaire, mais au milieu de la plus belle place de Florence. Elle a au midi la jolie galerie de Vasari, au nord, la statue équestre d’un Médicis, à ses pieds le David de Michel-Ange, le Persée de Benvenuto Cellini, le charmant portique des Lanzi, en un mot, tous les chefs-d’œuvre des arts à Florence, et toute l’activité de sa civilisation. Heureusement, cette place est le Boulevard de Gand du pays, le lieu où l’on passe sans cesse. Quel édifice d’architecture grecque en pourrait dire autant que cette forteresse du Moyen Âge, pleine de rudesse et de force comme son siècle ? »
Stendhal, Rome, Naples et Florence, 3e Edition, 1826.

📸 Piazza della Signoria et Palazzo Vecchio, Florence (CC BY-SA 4.0)

Bien avant que ce récit ne soit popularisé par Hollywood qui en fera d’abord un classique de la féérie Disney, ensuite u...
29/06/2025

Bien avant que ce récit ne soit popularisé par Hollywood qui en fera d’abord un classique de la féérie Disney, ensuite un film épique à grand spectacle et, enfin, une version lisse et désincarnée empreinte de wokisme, Blanche-Neige était un conte allemand inspiré de plusieurs faits historiques qui se sont déroulés aux XVIe et XVIIe siècle. La version la plus célèbre est celle des frères Grimm qui l’ont recueillie, remise en forme et fait paraître en 1812.

Contrairement à des versions ultérieures et à celles de Disney, la reine chez les frères Grimm est la mère naturelle de Blanche-Neige et non sa belle-mère. Et ce détail a une importance capitale sur la portée du récit. Par ailleurs, en traversant l’Atlantique, le conte est devenu moins signifiant. Pour l’industrie Disney, c’est la forme qui est privilégiée : la féérie du château, la beauté des décors, la dualité simple entre le bien et le mal, les facéties des nains qui ont des personnalités distinctes alors qu’ils sont décrits comme un groupe uni de mineurs dans le conte. Tout cela contribue à masquer le sens profond d’un récit qu’en Europe, on racontait d’abord pour édifier.

Quant au message véhiculé par le conte, pour une fois, il ne s’adresse pas qu’à l’enfant mais aussi à sa mère ou, plus généralement aux parents, ceux qui sont incapables d’être heureux de voir leur progéniture grandir et qui développent envers elle une incontrôlable jalousie. Le conte en ce sens rejoint le mythe d’Œdipe dont le thème central est identique : la rivalité destructrice entre l’enfant et un de ses parents rend la vie insupportable à tous et conduira in fine à la destruction de l’un ou de l’autre, voire des deux.

📸 Poster du film Blanche Neige, Disney, 2025

Cette splendide photo montre la cathédrale de l'Église orthodoxe ukrainienne dite « de la Dormition » trônant au centre ...
23/06/2025

Cette splendide photo montre la cathédrale de l'Église orthodoxe ukrainienne dite « de la Dormition » trônant au centre de Kharkiv. Elle a été prise en janvier 2021, soit 11 mois avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Fondée d’abord en bois et reconstruite en pierre au XVIIe dans un style entre classique et baroque, son grand clocher fut ajouté de 1821 à 1841 pour célébrer Alexandre Ier et la retraite de Russie de l’armée napoléonienne. La cathédrale domina longtemps la cité et fut visitée par quasiment tous les empereurs russes depuis Catherine la Grande. Fermée à l’époque soviétique pour servir de bâtiment administratif, elle fut réouverte et restaurée une nouvelle fois à la fin des années 1970.

En mars 2022, la cathédrale fut partiellement endommagée par un missile russe alors que des civils s’y étaient abrité pendant un bombardement. En dépit d’une prise de conscience internationale pour la préservation des sites religieux et/ou culturels (la frontière entre les deux est souvent tenue), l’importance de ces lieux s’efface bien souvent devant celle des conflits qui les dépassent. Près de 500 sites patrimoniaux ont été endommagés en Ukraine depuis le début de la guerre en février 2022.

Photo : la cathédrale de la dormition (Uspensky) à Kharkiv, Ukraine - Photo Ekaterina Polischuk (CC BY-SA 4.0)

Enjambant les deux bras de la Seine, le pont Neuf en 1872 est une scène pétillante de vie et de lumière pour Auguste Ren...
29/05/2025

Enjambant les deux bras de la Seine, le pont Neuf en 1872 est une scène pétillante de vie et de lumière pour Auguste Renoir. Avec ses fiacres, ses enfants et ses passants en mouvement, elle évoque un Paris heureux et insouciant, baigné de lumière sous des nuages gris-blancs suspendus dans un ciel bleu magnifique. Un Paris qui semble avoir oublié la guerre franco-prussienne et les conflits civils ultérieurs - dont la Semaine sanglante - qui se sont déroulés pendant les deux années précédentes.

Renoir, qui s’était installé à l’étage d’un café sur la rive droite du fleuve, n’a eu besoin que d’une seule journée pour peindre sa toile. Pour mieux croquer les passants, il avait demandé à son frère Edmond d’en ralentir quelques-uns au hasard en leur posant des questions futiles. Avec sa canne et son canotier, Edmond est d’ailleurs représenté deux fois parmi les personnages esquissés d’une manière rapide pour exprimer la vie et le mouvement.

Tout est vibrant dans cette scène splendide. Les horreurs de la guerre sont oubliées ; l'avènement d'un régime républicain fait battre le cœur des Français ; l’espoir et l’optimisme rayonnent jusque dans les couleurs et la lumière de ce tableau, instantané heureux dans la sombre et violente Histoire des hommes.

📸 Le pont Neuf par Auguste Renoir en 1872, National Gallery of Art, Washington.

La première version écrite et complète du Petit Chaperon Rouge, publiée par Perrault en 1697, a une fin différente : le ...
19/05/2025

La première version écrite et complète du Petit Chaperon Rouge, publiée par Perrault en 1697, a une fin différente : le loup victorieux mange la vielle dame et la petite fille et ainsi se termine tragiquement ce qui peut ressembler à une leçon horrifique de moralité. En se basant sur le même canevas, les frères Grimm ont transformé le récit en un conte de fées plus approprié aux enfants : un chasseur survient, sauve le Chaperon Rouge et sa grand-mère et donne au loup le châtiment qu’il mérite.

Toutefois, dans les deux cas, le message reste le même : voilà ce qui arrive aux jeunes filles qui n’écoutent pas leurs mères, qui s’écartent du droit chemin pour folâtrer dans les bois, et qui se laissent séduire par un étranger dont l’objectif est en finale d’abuser d’elle (le dessin de Gustave Doré montrant une Chaperon Rouge effarouchée, couchée avec le loup dans le lit, laisse suffisamment de marge à toutes sortes d’interprétations – voir entre autres celle de l’écrivain-Psychanalyste Bruno Bettelheim).

La fin imaginée par les frères Grimm apporte quand même une autre dimension au récit. Extrait du ventre du loup par le chasseur, le Petit Chaperon Rouge connaît une renaissance symbolisant le passage de l’enfance à l’âge adulte. En perdant son innocence et en ayant acquis suffisamment de sagesse, il sera désormais capable de prendre sa vie en main et d’affronter les dangers du monde. Ainsi, l’histoire, telle que racontée par les frères Grimm, n’est plus seulement un conte mais un véritable récit d’initiation.

📸 La scène du lit décrit la confrontation ultime entre le Petit Chaperon Rouge et le loup. Les Contes de Perrault, édition illustrée par Gustave Doré, 1862.

Science et Charité Cette scène de genre a été réalisée par un Picasso alors qu’il était encore étudiant à l’École des Be...
01/05/2025

Science et Charité

Cette scène de genre a été réalisée par un Picasso alors qu’il était encore étudiant à l’École des Beaux-Arts de Barcelone. Intitulée « Science et charité », elle oppose la médecine moderne, symbolisée par le médecin, à la religion représentée par une nonne tenant un enfant. Le sujet a été choisi par le père de l’artiste, Jose Ruiz, qui a aussi posé comme modèle pour le médecin. Agé à peine de 16 ans, Picasso maîtrisait déjà la technique d’une grande peinture académique dont il a renforcé certains aspects par une touche personnelle comme, entre autres, la présence de coulées sur le mur pour évoquer la pauvreté du lieu ainsi que l’étrange cadre baroque à la place d’un crucifix trouvé traditionnellement au-dessus des lits des malades dans ce genre d’hôpital.

Le tableau fut un succès, recevant même une médaille d’or à l’Exposition provinciale de Malaga mais ce fut le dernier du genre pour Picasso qui ne poursuivit pas dans ce style, préférant chercher sa propre voie bien loin des perspectives académiques.

Ma note personnelle est plus que jamais une moyenne. Pour la réflexion sur une époque de transition entre Moyen-Âge et R...
28/04/2025

Ma note personnelle est plus que jamais une moyenne. Pour la réflexion sur une époque de transition entre Moyen-Âge et Renaissance où la lumière surgit vacillante dans les ténèbres ainsi que pour la qualité littéraire de ce livre, plus un essai philosophique qu’un roman, on ne peut que lui attribuer un score maximal. Quasiment chaque phrase, ciselée avec art, mérite une double lecture pour être sûr d’en avoir bien saisi le sens. Mais l’absence d’empathie pour les personnages, vus d’une manière distante, voire froide, oblige à lire ce livre austère l’esprit ouvert mais sans passion. Le coeur n’y a point de rôle et les émotions cèdent leur place à une concentration spirituelle nécessaire à l’assimilation de ce texte exigeant. L’Oeuvre au Noir est un ouvrage hors du commun qu’on appréciera comme on regarde une toile de Jérôme Bosch : avec crainte et curiosité, fasciné par la vision du peintre, en examinant chaque détail et en réfléchissant sur son contexte et son propos, mais sans pour autant être transporté par une quelconque vague d’émotion ou de tendresse. C’est ainsi que l’a voulu l’autrice qui, dans ses carnets de notes publiés a la fin du roman, écrit à propos des personnages : … Esprits traînant avec eux, comme des peaux de serpent ou comme une écorce, leurs idées du XVIe siècle. »

Entre roman historique et essai philosophique : L’Oeuvre au Noir par Marguerite Yourcenar, 1968. ⭐️⭐️⭐️⭐️

« En arrivant dans la rue Arco del Teatro, nous nous aventurâmes dans la direction du Raval … Je suivis mon père sur ce ...
19/04/2025

« En arrivant dans la rue Arco del Teatro, nous nous aventurâmes dans la direction du Raval … Je suivis mon père sur ce chemin étroit, plus cicatrice que rue, jusqu’à ce que le rayonnement des Ramblas disparaisse derrière nous. La clarté du petit jour s’infiltrait entre les balcons et les corniches en touches délicates de lumière oblique, sans parvenir jusqu’au sol. Mon père s’arrêta devant un portail en bois sculpté noirci par le temps et l’humidité.
Un nommé Isaac eut un léger geste d’assentiment pour nous inviter à entrer. Une pénombre bleutée régnait à l’intérieur… Nous suivîmes le gardien dans le couloir du palais et débouchâmes dans une grande salle circulaire où une véritable basilique de ténèbres s’étendait sous une coupole percée de rais de lumière qui descendaient des hauteurs. Un labyrinthe de corridors et d’étagères pleines de livres montait de la base au faîte … Je regardai mon père interloqué.
Bienvenue, Daniel, dans le Cimetière des Livres Oubliés. »
(L’Ombre du vent, C. R. Zafon)

Personne n’a mieux décrit l’âme de Barcelone que Carlos Ruiz Zafon dans ses romans et nouvelles. Autant de récits fantastiques qui dévoilent les secrets du quartier gothique, un lieu mythique où le fantastique médiéval côtoie en permanence la cité moderne.

Erigée de 847 à 852 par le dixième calife abbasside Ja`far al-Mutawakkil dans la cité de Samara qui fut pour un temps, a...
13/04/2025

Erigée de 847 à 852 par le dixième calife abbasside Ja`far al-Mutawakkil dans la cité de Samara qui fut pour un temps, avant Bagdad, la capitale du monde musulman, la mosquée al-Mutawakkil se dresse sur la rive est du Tigre à 125 km au Nord de Bagdad. Elle comprend une vaste cour rectangulaire entourée de galeries à colonnades (disparues) et de grands murs en briques jadis lambrissés de mosaïques bleues. A l’extérieur de la cour, un minaret inhabituel en spirale (الملوية - malwiya) culmine à 52 mètres de hauteur. On accède au sommet de l’édifice par un escalier hélicoïdal extérieur sans rambarde dont la largeur des marches diminue au fur et à mesure que l’on s’élève. On dit que le calife y montait souvent sur son âne afin de profiter de la vue sur sa ville dont le nom en arabe (سر من رأى) signifie « celui qui la voit est heureux ». Quand les premiers voyageurs occidentaux découvrirent ce minaret en spirale, ils en firent des schémas et des descriptions qui inspirèrent les artistes du XVIe siècle, dont Pieter Brueghel, dans leur représentation de la tour du mythe de Babel.

📸 : Mosquée al-Mutawakkil, Samara, Iraq, Safa Daneshvar, 2022 (CC BY-SA 4.0 - modifiée)

Adres

Beloeil
Hainaut

Website

Meldingen

Wees de eerste die het weet en laat ons u een e-mail sturen wanneer Histoire, Mythes & Légendes / Echo des jours enfuis nieuws en promoties plaatst. Uw e-mailadres wordt niet voor andere doeleinden gebruikt en u kunt zich op elk gewenst moment afmelden.

Contact

Stuur een bericht naar Histoire, Mythes & Légendes / Echo des jours enfuis:

Delen

Pourquoi Histoire, Mythes et Légendes?

Ce que j'ai vu, ce que j'ai cru avoir vu, ou ce qu’on m’a raconté. Parce que l'histoire fait partie de nous, parfois à notre insu. Parce que les mythes et les légendes racontent l'histoire à leur manière. Et parce que l'univers dans lequel on vit n'est qu'une page blanche pour notre imagination.

Même si de nouvelles histoires seront régulièrement ajoutées à cette page, ce sera aussi l'occasion de revoir d'anciennes publications trop vite disparues dans le raz-de-marée incessant du flux d'actualités (un flot par ailleurs de plus en plus furieux et incontrôlable au fur et à mesure que le nombre d'amis augmente).

Cette page dédiée permettra en outre de réunir des textes et des photographies traitant globalement d'un même sujet tout en les rendant moins éphémères. Elle peut donc se lire comme un magazine même si, par son interactivité, elle se définit d'abord comme un lieu d'échanges permanent où chacun peut faire part de ses propres découvertes, de ses réflexions et, surtout, de ses émotions.

Vive l'aventure et les voyages ! vive l'histoire et ses légendes ! vive la vie et vive nous !