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Petite observation.Kramer de Seinfeld et Phoebe de Friends n'évoluent pas sans parenté évidente.L'excentricité assumée. ...
24/07/2025

Petite observation.

Kramer de Seinfeld et Phoebe de Friends n'évoluent pas sans parenté évidente.

L'excentricité assumée. Tous deux vivent à la marge de la société, en décalage par rapport aux normes sociales, avec une logique qui leur est propre et qu'ils suivent sans se soucier du regard des autres.

La spontanéité imprévisible. Ils font des entrées fracassantes (littéralement pour Kramer qui débarque toujours chez Jerry à grand bruit et l'improviste), lancent des idées farfelues tous les quatre matins et changent ensuite de direction sans prévenir.

L'innocence désarmante. Malgré leurs bizarreries, ils ont tous deux une forme de naïveté touchante et une authenticité qui les rend attachants plus qu'agaçants. Cela fait aussi de Kramer un complotiste en puissance, qui soupçonne par exemple des médecins de mener des expériences biologiques sur des patients mutés en porcs.

Un rapport particulier à la réalité. Phoebe avec ses théories sur les esprits et ses souvenirs d'enfance traumatisants racontés avec désinvolture, Kramer avec ses projets délirants et sa façon unique d'évoluer à New York comme si c'était son terrain de jeu personnel…

L'effet catalyseur. Ils agissent en profondeur sur leurs groupes d'amis respectifs, apportant une forme de "chaos créatif" et révélant souvent des vérités sur les autres personnages par leurs remarques décalées. Combien de fois n'ont-ils ainsi pas mis à nu les lâchetés et les hypocrisies de leurs proches avec cette insouciance qui les caractérise ?

« Le regard s’attarde sur les pagodes et temples du Japon, sur les monts et déserts de Chine ou sur la ville éternelle d...
19/07/2025

« Le regard s’attarde sur les pagodes et temples du Japon, sur les monts et déserts de Chine ou sur la ville éternelle de Tbilissi, en Géorgie. Les photographies de lieux emblématiques comme Pétra, le Taj Mahal ou Angkor Wat dialoguent avec des constructions plus récentes, telle la vertigineuse Palm Jumeirah de Dubaï… »

Il existe des livres qui ouvrent des portes. L’Asie – Terre de traditions et de contrastes appartient à cette catégorie. Par son souffle, la richesse de ses images et la qualité de sa mise en contexte, cet ouvrage signé Victoria Burrows et paru aux éditions L’Imprévu complète un généreux panorama photographique par une traversée sensorielle et culturelle d’un continent pluriel.

Il existe des livres qui ouvrent des portes. L’Asie – Terre de traditions et de contrastes appartient à cette catégorie. Par son souffle, la richesse de ses images et la qualité de sa mise en conte…

« Ces IA, qui prédisent un mot après l’autre, ne comprennent pas ce qu’elles produisent. Elles déroulent une probabilité...
18/07/2025

« Ces IA, qui prédisent un mot après l’autre, ne comprennent pas ce qu’elles produisent. Elles déroulent une probabilité, et cela rend d’autant plus vertigineuses les illusions de dialogue ou d’intelligence qu’elles génèrent. Le vernis de sens n’est qu’un énième mirage statistique. »

Il suffit d’un regard sur la couverture du numéro 82 de la r***e Terrain – ce microprocesseur arachnéen aux pattes tentaculaires, figure hybride entre l’insecte, le réseau et le capteur – pour comprendre que l’intelligence artificielle ne sera pas traitée ici comme un simple objet technologique. Elle est abordée comme un organisme mutant, une créature instable qui traverse les frontières du vivant, de l’imaginaire et du social. Sous le titre suggestif Espèces d’IA, ce volume propose bien davantage qu’un dossier sur les performances récentes de ces solutions technologiques : un voyage anthropologique, critique, au sein de nos interactions avec ces nouvelles entités qui nous assistent et nous conditionnent, dans un même élan.

Il suffit d’un regard sur la couverture du numéro 82 de la r***e Terrain – ce microprocesseur arachnéen aux pattes tentaculaires, figure hybride entre l’insecte, le réseau et le capteur – pou…

Ici, la Bretagne n’est pas un décor, c’est un personnage. Un être multiple, changeant, tour à tour malicieux, rugueux, l...
04/07/2025

Ici, la Bretagne n’est pas un décor, c’est un personnage. Un être multiple, changeant, tour à tour malicieux, rugueux, lumineux ou mélancolique. Avec Bon vent !, publié aux éditions Glénat, François Ravard s’adonne à une déclaration d’amour graphique à cette terre à laquelle il appartient. L’auteur de bandes dessinées dinardais, fort d’un trait sensible et d’un humour à rebonds discrets, mêle l’acuité à la contemplation, le rire à la poésie. Il croque la Bretagne à hauteur d’homme, avec le supplément d’âme de celui qui regarde longtemps, qui connaît, qui aime.

Ici, la Bretagne n’est pas un décor, c’est un personnage. Un être multiple, changeant, tour à tour malicieux, rugueux, lumineux ou mélancolique. Avec Bon vent !, publié aux éditions Glénat, Françoi…

"Une série sur rien", proclamait fièrement Larry David. Mais ce "rien" de Seinfeld ressemble étrangement au néant qui ha...
03/07/2025

"Une série sur rien", proclamait fièrement Larry David. Mais ce "rien" de Seinfeld ressemble étrangement au néant qui habite la métropole américaine des années 90. Comme un anthropologue armé d'une caméra, Jerry Seinfeld a disséqué avec acuité l'âme désenchantée de New York, cette Babylone moderne où l'abondance matérielle masque, disons-le, un vide existentiel béant.

Dans l'appartement de Jerry, quatre personnages gravitent autour de leurs névroses comme des planètes autour d'un soleil noir. George est rongé par l'anxiété et la jalousie ; il ment compulsivement pour échapper à sa condition de looser perpétuel. Elaine apparaît prisonnière de ses obsessions relationnelles et de sa vanité blessée ; elle transforme volontiers chaque interaction en psychodrame narcissique. Kramer, maniaque de l'impulsion, fuit dans l'action désordonnée pour éviter toute introspection. Et Jerry, vo**ur fasciné de cette comédie humaine, cultive un détachement ironique qui masque sa propre incapacité à s'engager réellement dans quoi que ce soit.

Cette comédie du quotidien fonctionne comme un laboratoire des pathologies urbaines contemporaines. Chaque épisode révèle comment l'abondance matérielle et la liberté individuelle tendent à enfermer l'humain dans des cercles vicieux de comportements compulsifs. Les personnages sont prisonniers de leurs tics, de leurs phobies, de leurs obsessions petites-bourgeoises. Ils vivent dans un état permanent d'irritation latente, où le moindre détail - la calvitie, l'orthographe d'un nom, une place de parking, un test de QI - peut déclencher des crises disproportionnées.

Seinfeld n'est pas une série sur rien : c'est une série sur l'hypertrophie du détail névrotique dans une société d'abondance. Dans ce Manhattan climatisé, réduit à quelques lieux emblématiques, les vrais drames ont disparu, remplacés par une hypersensibilité maladive aux micro-agressions du quotidien. Les personnages s'indignent, complotent (ou craignent le complot... comme Kramer) et se déchirent pour des vétilles – des clés d'appartement, par exemple – avec la passion que leurs ancêtres réservaient aux grandes causes.

Leurs névroses sont amplifiées par le confort urbain et deviennent le seul carburant de leur existence. Le rire qu'elles provoquent est celui, grinçant, de la reconnaissance : dans cette Amérique prospère et malade, nous sommes tous devenus des George Costanza en puissance, rongés par nos petites obsessions pathologiques.

Eu égard au passé de David Simon dans le journalisme d'investigation, "The Wire" hybride le genre policier d'une radiogr...
28/06/2025

Eu égard au passé de David Simon dans le journalisme d'investigation, "The Wire" hybride le genre policier d'une radiographie sociale d'une précision chirurgicale. La série excelle à montrer comment les individus, énucléés de leur humanité par des institutions défaillantes, deviennent les rouages d'un mécanisme qui les broie.

Chaque saison explore un secteur différent - police, syndicats, éducation, politique, médias - révélant comment Baltimore se tétanise trop souvent dans une interminable négation de ses propres dysfonctionnements. Ici, la trappe de pauvreté n'est pas qu'un concept économique abstrait : elle prend chair à travers des personnages comme D'Angelo Barksdale ou Dukie, fourvoyés dans des spirales dont l'issue semble scellée d'avance.

Mais ce qui frappe en premier lieu, c'est la lucidité avec laquelle Simon refuse de louer en tout lieu les mérites de solutions simplistes. Ni manichéenne ni complaisante, "The Wire" dépeint un écosystème où même les bonnes intentions se heurtent aux logiques institutionnelles.

L'humour froid qui irrigue la série - des répliques cinglantes de Bunk aux observations désabusées d'Omar - révèle une galerie de personnages d'une choralité et d'une densité remarquables. Chacun, du lieutenant Daniels au sénateur Clay Davis, porte en lui les contradictions de son milieu. Cette ironie grinçante, loin d'édulcorer la critique sociale, en aiguise au contraire le tranchant : elle montre des êtres humains qui survivent dans l'absurdité du système en cultivant, quand c'est possible, une forme de détachement sardonique. Un mécanisme de défense.

Tout cela fait de la série un document sociologique autant qu'une œuvre de fiction, un miroir tendu à l'Amérique urbaine contemporaine.

Peu de mots sont nécessaires pour qualifier le premier film de Tarkovski, et les analyses qu’on peut en faire ne parvien...
27/06/2025

Peu de mots sont nécessaires pour qualifier le premier film de Tarkovski, et les analyses qu’on peut en faire ne parviendront pas à signifier clairement la stupéfaction qui prend le spectateur face aux images qui le composent.

Film sur la guerre et sur l’enfance, L’Enfance d’Ivan confronte deux univers, celui de l’enfance qui ne demeure plus qu’un souvenir et se véhicule par le rêve, et celui des adultes qui combattent. Ivan, orphelin dont la seule raison de vivre va devenir son dévouement au combat, est un être dont on a amputé l’humanité, martyr héroïque, à l’image de ces restes d’images pieuses qu’on retrouve sur les murs en ruines des maisons bombardées. Ivan est la détermination, tendue vers la lutte et la résistance avant que la maturité ne puisse générer l’instinct de survie et la peur.

Peu de mots sont nécessaires pour qualifier le premier film de Tarkovski, et les analyses qu’on peut en faire ne parviendront pas à signifier clairement la stupéfaction qui prend le spectateur face…

Avant que ses toiles ne dévoilent aux yeux du monde leur éclat tourmenté, Vincent Van Gogh fut d’abord un enfant mélanco...
26/06/2025

Avant que ses toiles ne dévoilent aux yeux du monde leur éclat tourmenté, Vincent Van Gogh fut d’abord un enfant mélancolique, un jeune homme égaré, un frère fidèle, un croyant déçu. Dans Vincent avant Van Gogh, Sergio Salma raconte l’enfance et les jeunes années du peintre hollandais, souvent reléguées au second plan derrière la figure de l’artiste maudit. Elles jettent pourtant une lumière profuse sur la genèse de son œuvre, sur cet art habité d’une intensité humaine rare, où se lit, en filigrane, l’histoire d’un homme en quête de rédemption.

Avant que ses toiles ne dévoilent aux yeux du monde leur éclat tourmenté, Vincent Van Gogh fut d’abord un enfant mélancolique, un jeune homme égaré, un frère fidèle, un croyant déçu. Dans Vincent a…

25/06/2025

Retour vers le futur est le film parfait. Pas "presque parfait" ou "remarquable malgré ses défauts" - parfait, point final. Et le plus beau, c'est qu'il l'est devenu par accident.

Zemeckis et Gale voulaient juste raconter l'histoire d'un gosse qui rencontre ses parents ados. Ils ont fini par créer le film le plus pur du cinéma américain : une machine narrative où chaque rouage tourne exactement à la bonne vitesse, où chaque détail trouve sa juste place, où pas une seconde n'est gaspillée.

Michael J. Fox incarne Marty McFly comme s'il était né pour ça. Parce qu'en fait, il était né pour ça. Cette énergie électrique qui traverse chacune de ses scènes, cette façon qu'il a de rendre crédible l'incroyable, cette alchimie parfaite entre vulnérabilité et détermination - tout ça ne s'apprend pas, ça se révèle. Fox ne joue pas Marty, il EST Marty.

Et puis il y a Christopher Lloyd qui transforme Doc Brown en figure paternelle déjantée. Leurs scènes à deux fonctionnent comme un numéro de duettistes rodé depuis des années. Quand Doc hurle "Great Scott !" pour la énième fois, on n'en a jamais marre parce que Lloyd y met à chaque fois une nuance différente.

Mais le génie du film, c'est probablement son rapport au temps. Zemeckis ne se contente pas de jouer avec le voyage temporel comme gadget scénaristique - il en fait le cœur battant de son histoire. Voir Marty découvrir ses parents jeunes, c'est nous voir nous-mêmes regarder nos propres parents avec une pulsion scopique insoupçonnée. Le film transforme une histoire de science-fiction en une expérience quasi universelle sur la transmission familiale.

La DeLorean ? Pure trouvaille de génie. Au lieu de construire une machine complexe et futuriste, Zemeckis choisit cette voiture déjà iconique, déjà chargée d'imaginaires. La DeLorean incarne parfaitement l'esprit du film : l'ambition démesurée transformée en une sorte de poésie populaire.

Et visuellement, quelle claque ! Les années 50 de Zemeckis ne ressemblent à aucune reconstitution historique - elles incarnent l'idée que nous nous faisons de cette époque. Tout est légèrement amplifié, légèrement plus coloré, légèrement plus vivant que la réalité. C'est de la nostalgie intelligente : pas celle qui pleure le passé, mais celle qui le réinvente.

Retour vers le futur fonctionne aussi parce qu'il prend ses personnages au sérieux. George McFly n'est pas juste un loser - c'est un homme brisé par ses peurs, et sa transformation finale est émouvante. Biff n'est pas qu'une brute de base - c'est l'incarnation de tous les bullies qui nous ont pourri la vie.

Le film tient ses promesses avec une précision d'horloger. Chaque setup trouve son payoff, chaque mystère sa solution. Quand Marty joue "Johnny B. Goode" au bal de promo, ce n'est pas juste un moment spectacle - c'est l'aboutissement logique de tout ce qui précède.

Quarante ans après, Retour vers le futur n'a pas pris une ride. Pas parce qu'il évite soigneusement les sujets qui fâchent, mais parce qu'il mise tout sur l'émotion pure. Il nous rappelle ce que le cinéma sait faire de mieux : transformer deux heures de pellicule en machine à voyager (dans le temps).

Le film parfait, on vous dit.

À quoi tient un film ? À une histoire ? À une mise en scène ? À une lumière ? Certainement pas pour Hong Sang-Soo, qui c...
25/06/2025

À quoi tient un film ? À une histoire ? À une mise en scène ? À une lumière ? Certainement pas pour Hong Sang-Soo, qui continue, film après film, à faire voler en éclats les conventions narratives et plastiques du cinéma. Avec La Voyageuse, dont Capricci et Arcadès proposent ici l’édition DVD, il signe une nouvelle variation sur ce que l’on pourrait appeler, sans ironie, le « thème du rien ». Un rien trompeur, fertile, qui questionne plus qu’il n’y paraît.

À quoi tient un film ? À une histoire ? À une mise en scène ? À une lumière ? Certainement pas pour Hong Sang-Soo, qui continue, film après film, à faire voler en éclats les conventions narratives …

Au cœur du Manhattan des années 1980, un groupe de jeunes auteurs américains s’impose comme les nouveaux prodiges de la ...
24/06/2025

Au cœur du Manhattan des années 1980, un groupe de jeunes auteurs américains s’impose comme les nouveaux prodiges de la scène littéraire. Le « Literary Brat Pack » – Jay McInerney, Bret Easton Ellis, Tama Janowitz, Donna Tartt et Jill Eisenstadt – cultive un style de vie hédoniste aussi flamboyant que ses récits, en rupture totale avec l’image traditionnelle et un peu trop lisse de l’écrivain solitaire. Retour sur une ascension fulgurante, des nuits électrisantes et un héritage qui continue de façonner la littérature contemporaine.

Au cœur du Manhattan des années 1980, un groupe de jeunes auteurs américains s’impose comme les nouveaux prodiges de la scène littéraire. Le « Literary Brat Pack » – Jay McInerney, Bret Easton Elli…

Sorti en 1996, Scream a revitalisé le genre du slasher en y intégrant une dimension méta inédite. Le film de Wes Craven ...
23/06/2025

Sorti en 1996, Scream a revitalisé le genre du slasher en y intégrant une dimension méta inédite. Le film de Wes Craven ne se conforme que partiellement aux codes établis du genre ; en revanche, il les déconstruit en les exposant directement à travers ses personnages. Dès la scène d’ouverture, où Casey Becker, incarnée par Drew Barrymore, est interrogée sur ses connaissances en cinéma horrifique avant d’être attaquée, le film établit un dialogue direct avec le spectateur, conscient des clichés et des attentes associés au genre…

Sorti en 1996, Scream a revitalisé le genre du slasher en y intégrant une dimension méta inédite. Le film de Wes Craven ne se conforme que partiellement aux codes établis du genre ; en revanche, il…

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