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« Loin d’une hagiographie, Leur Orson Welles met au jour les contradictions d’un créateur à la fois tyrannique et génére...
19/09/2025

« Loin d’une hagiographie, Leur Orson Welles met au jour les contradictions d’un créateur à la fois tyrannique et généreux, solitaire et profondément collectif. Un homme cultivé, grand lecteur, capable de débattre sur la politique française et européenne. Mais aussi un professionnel désireux d’accumuler les plans et les raccords nécessaires, se réservant la liberté d’assembler plus t**d. »

Un metteur en scène hors norme, méticuleux, tantôt tyrannique, tantôt galvanisant, que ses collaborateurs décrivent à la fois comme un génie et un ogre. Dans Leur Orson Welles – Grands entretiens, Jean-Pierre Berthomé et François Thomas donnent la parole à ceux qui ont accompagné le réalisateur de Citizen Kane, permettant à l’artiste de renaître à travers le prisme de leurs voix multiples. L’ouvrage est à découvrir aux éditions Les Impressions nouvelles.

Un metteur en scène hors norme, méticuleux, tantôt tyrannique, tantôt galvanisant, que ses collaborateurs décrivent à la fois comme un génie et un ogre. Dans Leur Orson Welles – Grands entretiens, …

« Le Congo nouveau-né apparaît sans cesse assiégé, tiraillé entre sécessions internes (le Katanga de Tshombé, le Sud-Kas...
17/09/2025

« Le Congo nouveau-né apparaît sans cesse assiégé, tiraillé entre sécessions internes (le Katanga de Tshombé, le Sud-Kasaï ensanglanté) et ingérences étrangères. L’album restitue la densité tragique d’une indépendance encore embryonnaire, où les idéaux s’entrechoquent violemment avec les réalités géopolitiques de la colonisation et de la guerre froide. »

Dans La Dent : la décolonisation selon Lumumba (Nicolas Pitz et Pierre Lecrenier, éditions Glénat), tout commence avec un reste humain : une dent arrachée à la dépouille de Patrice Lumumba, premier Premier ministre du Congo indépendant, assassiné en 1961. Elle a circulé comme un trophée, avant d’être restituée en 2022 par la Belgique à la République démocratique du Congo. De ce fragment dérisoire, les auteurs tissent une fresque politique et biographique, où l’histoire coloniale et ses fantômes se rappellent à la conscience contemporaine.

Dans La Dent : la décolonisation selon Lumumba (Nicolas Pitz et Pierre Lecrenier, éditions Glénat), tout commence avec un reste humain : une dent arrachée à la dépouille de Patrice Lumumba, premier…

« Dans l’univers de B**g, les innocents disparaissent dans l’indifférence, les institutions trahissent leur mission, la ...
16/09/2025

« Dans l’univers de B**g, les innocents disparaissent dans l’indifférence, les institutions trahissent leur mission, la morale semble hors d’usage. Et pourtant, avec Mickey 17, son dernier film, une brèche semble s’ouvrir. »

Avec B**g Joon-ho, désordre social (Playlist Society), Erwan Desbois ausculte l’œuvre du cinéaste sud-coréen, de ses abîmes les plus sombres à la lueur d’espoir entraperçue dans Mickey 17. Une traversée filmique où l’espace raconte les inégalités, où l’humour noir sert de soupape et où l’histoire tourmentée d’un pays imprime sa marque jusque dans les récits les plus improbables.

Avec B**g Joon-ho, désordre social (Playlist Society), Erwan Desbois ausculte l’œuvre du cinéaste sud-coréen, de ses abîmes les plus sombres à la lueur d’espoir entraperçue dans Mickey 17. Une trav…

« Cette lucidité sur la ségrégation contraste avec sa cécité devant les potentialités positives de la bande dessinée. Il...
15/09/2025

« Cette lucidité sur la ségrégation contraste avec sa cécité devant les potentialités positives de la bande dessinée. Il dénonçait les supposés stéréotypes raciaux dans les comics mais refusait obstinément de voir que le médium pouvait, lui aussi, être un extraordinaire outil d’émancipation. »

L’histoire le rangerait volontiers dans la catégorie des coupables. Un censeur culturel incapable de prendre la distance nécessaire pour appréhender avec justesse les nuances d’un art. Psychiatre allemand émigré aux États-Unis, Fredric Wertham s’est inscrit dans la mémoire collective comme l’auteur du brûlot La Séduction des innocents (1954), où il accuse les comics de corrompre la jeunesse. Ce livre, lu comme une charge sans nuance, fut l’étincelle qui entraîna, dans un climat de panique morale, la création du tristement célèbre Comics Code Authority. Cette instance d’autocensure fit trembler les éditeurs et brida l’imaginaire populaire pendant plusieurs décennies.

Mais la biographie du Docteur Wertham, comme le roman graphique d’Harold Schechter et Eric Powell le rappelle avec à-propos, est tissée de contradictions. Ultraconservateur dans son approche de la culture populaire, il n’en fut pas moins un praticien progressiste sur le terrain social. À Harlem, dans les années 1940, sous une paroisse, près des populations noires, il ouvrit la clinique Lafargue, un lieu gratuit où les patients de couleur, délaissés par le système de santé, pouvaient enfin trouver écoute et dignité. Le roman graphique le montre alors, lucide, discréditer les institutions établies : « Certains de ces hôpitaux sont gérés de la plus barbare des façons, encore plus pour les patients noirs. Beaucoup de praticiens blancs les considèrent avec préjudice, comme des êtres inférieurs, aux défauts inhérents et inguérissables. »

L’histoire le rangerait volontiers dans la catégorie des coupables. Un censeur culturel incapable de prendre la distance nécessaire pour appréhender avec justesse les nuances d’un art. Psychi…

« Francis Dupuis-Déri nous explique l’astuce des élites consistant à inventer une fiction de toutes pièces. La souverain...
12/09/2025

« Francis Dupuis-Déri nous explique l’astuce des élites consistant à inventer une fiction de toutes pièces. La souveraineté du peuple exercée par procuration. Élire des représentants fut présenté comme l’expression du pouvoir populaire, alors que pendant des siècles l’élection avait été considérée comme un mécanisme aristocratique, ne sélectionnant que « les meilleurs ». Le tirage au sort, emblème athénien de l’égalité, fut ainsi relégué dans l’oubli. »

Dans son essai Démocratie, aujourd’hui réédité aux éditions Lux, le chercheur franco-canadien Francis Dupuis-Déri entreprend de retracer la généalogie d’un terme qui, d’Athènes à nos parlements actuels, n’a cessé de changer de sens et de visage, au point de désigner aujourd’hui le contraire de ce qu’il signifiait jadis. C’est moins une histoire des institutions qu’une sorte d’archéologie du langage politique : une enquête historique et rhétorique sur la manière dont un mot honni a été retourné en fétiche, puis instrumentalisé jusqu’à devenir l’emblème de tous les régimes dits respectables.

Dans son essai Démocratie, aujourd’hui réédité aux éditions Lux, le chercheur franco-canadien Francis Dupuis-Déri entreprend de retracer la généalogie d’un terme qui, d’Athènes à nos parlemen…

10/09/2025

Sterling North, auteur de romans jeunesse :

« À peu près tous les enfants d’Amérique lisent ces magazines de “comics” en couleurs, cette tumeur maligne qui n’a cessé de croître ces deux dernières années. Dix millions d’exemplaires de ces feuilletons débordant d’horreur et de sexe sont vendus chaque mois. Un million de dollars sont extraits des poches des petits Américains en échange de ces insanités dessinées.

Les vieux romans à quatre sous où quelque Peau-Rouge mordait parfois la poussière sont des sommets de littérature, comparés aux balivernes sadiques qui envahissent les kiosques d’aujourd’hui. Ces choses-là sont mal dessinées, mal écrites, mal imprimées ; elles fatiguent l’œil et le système nerveux du jeune. »

Et si on se penchait un peu sur le Comics Code Authority et la fronde menée par le Dr Wertham ?

À suivre...

« Le trivial, c’est le quotidien domestique (les lessives, les repas, les caprices). Le politique, ce sont les charges m...
10/09/2025

« Le trivial, c’est le quotidien domestique (les lessives, les repas, les caprices). Le politique, ce sont les charges mentales, le sexisme, la pression sociale – désamorcés par le rire. Un “bilan de compétences” donne ainsi à voir la mère comme cuisinière, coach sportive, comptable, VTC, psy ou sherpa. »

Rire à gorge déployée tout en se sentant étrangement visé. C’est le pari entrepris par La Mère vénère, de Camille Besse, paru aux éditions Glénat. Cette bande dessinée où un gag tombe à chaque planche croque la vie domestique et maternelle avec une acuité pleine d’ironie, une tendresse souvent tapageuse et un humour qui ose tout.

Rire à gorge déployée tout en se sentant étrangement visé. C’est le pari entrepris par La Mère vénère, de Camille Besse, paru aux éditions Glénat. Cette bande dessinée où un gag tombe à chaqu…

« Réunis, ces trois volumes offrent une expérience complémentaire. L’Art de Kiki la Petite Sorcière plonge dans les coul...
09/09/2025

« Réunis, ces trois volumes offrent une expérience complémentaire. L’Art de Kiki la Petite Sorcière plonge dans les coulisses et éclaire le geste créateur. L’anime comics restitue la narration brute et la précision du découpage. L’album du film, enfin, condense l’essence du récit dans une forme accessible et adaptée aux plus jeunes. On y retrouve, à chaque fois, la force de l’anime : une fable initiatique qui parle à toutes les générations. »

Kiki a treize ans. Elle chevauche son balai entre deux mondes : l’enfance qu’elle quitte et l’avenir qu’elle ne peut pas encore apprivoiser. Depuis 1989, le film de Hayao Miyazaki a accompagné des générations entières, faisant écho au passage doux-amer de l’adolescence vers l’âge adulte. La sortie simultanée aux éditions Glénat de trois ouvrages consacrés à Kiki la Petite Sorcière – L’Art de Kiki la Petite Sorcière, l’anime comics et l’album du film – permet de redonner chair et souffle à l’un des récits les plus tendres et les plus lucides du Studio Ghibli.

Kiki a treize ans. Elle chevauche son balai entre deux mondes : l’enfance qu’elle quitte et l’avenir qu’elle ne peut pas encore apprivoiser. Depuis 1989, le film de Hayao Miyazaki a accompagné des …

« Le titre n’est pas trompeur : Quelque chose de beau est bien une quête esthétique, éthique. Benjamin refuse le cynisme...
08/09/2025

« Le titre n’est pas trompeur : Quelque chose de beau est bien une quête esthétique, éthique. Benjamin refuse le cynisme ambiant. Il veut aimer autrement, vivre à sa manière, donner du sens à des gestes qui paraissent dérisoires mais qui, répétés, s’inscrivent dans une forme de résistance. »

Avec Quelque chose de beau, paru aux éditions L’école des loisirs, Julie Rey poursuit sa radiographie de l’adolescence. Après l’excellent No Kids, roman fragmentaire et polyphonique, elle opte ici pour une narration plus linéaire, confiée à une seule voix, celle de Benjamin Prade. Le récit gagne en simplicité, mais il conserve toutefois la même exigence d’authenticité. L’auteure ne s’intéresse pas tant aux grandes péripéties qu’aux micro-secousses du cœur adolescent, ces instants doux-amers où se cristallisent les désirs, les colères et même les contradictions.

Avec Quelque chose de beau, paru aux éditions L’école des loisirs, Julie Rey poursuit sa radiographie de l’adolescence. Après l’excellent No Kids, roman fragmentaire et polyphonique, elle opt…

« Semmelweis fait le lien entre les dissections menées par les étudiants et les infections contractées par les patientes...
05/09/2025

« Semmelweis fait le lien entre les dissections menées par les étudiants et les infections contractées par les patientes. Malgré eux, les praticiens transportent des particules cadavériques d’une salle à l’autre. Ces éléments, invisibles, n’en sont pas moins mortifères. »

Au mitan du XIXᵉ siècle, dans la grande clinique de Vienne, Ignaz Semmelweis a été l’un des médecins visionnaires qui ont posé les jalons de ce que nous appelons aujourd’hui l’asepsie. Isabelle Bauthian (au scénario) et Eva Rossetti (au dessin) redonnent chair à cette figure longtemps méconnue dans Semmelweis, le médecin des femmes, un roman graphique paru aux éditions Steinkis.

La rumeur enfle, et les faits ne la démentent pas. Les femmes qui accouchent à l’hôpital de Vienne, et a fortiori dans le pavillon des médecins obstétriciens, meurent par dizaines, victimes de la redoutée fièvre puerpérale. Une fatalité, prétendent les spécialistes de l’époque, parmi lesquels le professeur Johann Klein, directeur de la clinique et incarnation vivante de la médecine conservatrice. Ignaz Semmelweis, lui, refuse de céder à cette forme de fatalisme. Il observe, compare, mesure. Surtout, il doute, et c’est le point de départ d’une authentique révolution des pratiques cliniques et chirurgicales.

Au mitan du XIXᵉ siècle, dans la grande clinique de Vienne, Ignaz Semmelweis a été l’un des médecins visionnaires qui ont posé les jalons de ce que nous appelons aujourd’hui l’asepsie. Isabelle Bau…

« Simon Tremblay-Pepin dépeint une profession devenue stratégique dans les organisations. La réputation et la confiance ...
03/09/2025

« Simon Tremblay-Pepin dépeint une profession devenue stratégique dans les organisations. La réputation et la confiance y sont devenues des monnaies d’échange précieuses, tandis que la transparence revendiquée par les relationnistes ressemblent à s’y méprendre à une façade conçue pour contrôler le récit médiatique. »

Avec force exemples, Simon Tremblay-Pepin raconte les arrière-cours des relations publiques. Il révèle comment le relationniste, professionnel aujourd’hui omniprésent, manipule subtilement l’information et l’opinion, en prétextant la transparence pour mieux dissimuler ses intrigues intéressées.

Avec force exemples, Simon Tremblay-Pepin raconte les arrière-cours des relations publiques. Il révèle comment le relationniste, professionnel aujourd’hui omniprésent, manipule subtilement l&…

Il rôde dans les rues de New York, la nuit, dans son taxi. Il est seul, déjà conservateur, mais jeune encore. Un visage ...
02/09/2025

Il rôde dans les rues de New York, la nuit, dans son taxi. Il est seul, déjà conservateur, mais jeune encore. Un visage émacié, des gestes imprécis, une voix parfois timide. Il parle peu mais pense beaucoup. Travis Bickle est un personnage de cinéma, certes, mais c’est aussi, surtout, un fait social total. Il incarne une forme d’existence devenue presque banale, et dont le cinéma ne parvient souvent à parler que lorsqu’il verse dans la tragédie : l’homme déclassé, sans attache, spectral, produit secondaire mais inévitable d’une société en déréliction.

Il rôde dans les rues de New York, la nuit, dans son taxi. Il est seul, déjà conservateur, mais jeune encore. Un visage émacié, des gestes imprécis, une voix parfois timide. Il parle peu mais pense…

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