PopEx - Populisme, extrémisme et complotisme

PopEx - Populisme, extrémisme et complotisme Comprendre le populisme, l'extrémisme & le complotisme avec François Debras, Dr en siences politiques

PopEx, c'est avant tout un projet, celui de François Debras (docteur en sciences politiques et sociales, professeur associé à l'Université de Liège et Maître assistant à HELMO), qui souhaite
sensibiliser à la présence et à la montée des discours, des mouvements et des idéologies populistes, extrémistes et complotistes en Europe et aux Etats-Unis. Pour ce faire, François Debras enregistre des podc

asts et des vidéos, organise des conférences, des débats et des ateliers, rédige des articles, des ouvrages et des enquêtes, propose des outils théoriques et pédagogiques accessibles à toutes et à tous pour mieux comprendre les phénomènes populistes, extrémistes et complotistes. PopEx, c'est une nécessité, celle de lutter contre ces phénomènes! PopEx, c'est une volonté, celle que chacune et chacun devienne les actrices et les acteurs de la société démocratique de demain!

: https://www.youtube.com/

En lien avec PopEx, François Debras organise:
- un certificat inter université et haute école "Populisme et extrémisme en Europe" (Université de Liège et Haute Ecole Libre Mosane). https://www.programmes.uliege.be/cocoon/20222023/formations/bref/DYPEXE90.html
- une formation continue "Réagir aux discours de haine ? Populismes, extrémismes et complotismes" (Haute Ecole Libre Mosane). https://www.helmo.be/Formation-continuee/Social/reagir-discours-haine.aspx

👻Comment meurent les démocraties ? 📽Dans les films hollywoodiens, la mort d’une démocratie est toujours brutale : un cou...
11/07/2025

👻Comment meurent les démocraties ?

📽Dans les films hollywoodiens, la mort d’une démocratie est toujours brutale : un coup d’Etat renverse le gouvernement, des tanks roulent dans les rues, les médias sont contrôlés par des militaires en uniforme… Tout tombe en un éclair.

📣Mais qu’en est-il dans la réalité ? Le plus souvent, les démocraties meurent lentement. Non pas sous la botte d’un dictateur, mais entre les mains d’élus, issus des urnes à la suite de scrutins électoraux. Le déclin d’une démocratie se joue à bas bruit, c’est une érosion progressive des valeurs, des droits, des contre-pouvoirs et des institutions…

🧑🧔Steven Levitsky et Daniel Ziblatt sont deux politologues de Harvard qui publient, en 2018, « How democracies die » (Comment meurent les démocraties ?). Ils proposent une analyse comparative des régimes d’Europe, d’Amérique latine et des Etat-Unis pour souligner des signes avant-coureurs de l’autoritarisme. Présentons-les et à chacun·e d’ouvrir les yeux autour d’elle ou de lui car, depuis 2018, le monde a déjà bien changé.

😱4 Signaux d’un déclin démocratique

1️⃣ Le rejet des règles démocratique : la contestation du processus électoral, le refus d’accepter les résultats en cas de défaite, la remise en cause des contre-pouvoirs institutionnels comme le contournement ou la suppression des moyens d’action de l’opposition.
2️⃣ La délégitimation des opposants : la présentation des adversaires comme illégitimes, des traitres, des ennemis de la nation, des agents infiltrés au lieu de rivaux politiques.
3️⃣ La tolérance ou l’encouragement de la violence : le fait de fermer les yeux sur les violences commises par ses partisan·e·s ou les encourager implicitement/explicitement.
4️⃣ La volonté de restreindre les libertés civiles : les attaques contre la presse, la justice, les menaces envers les opposants, la répression des libertés publiques et/ou des droits fondamentaux.

🇺🇸Où en sommes-nous avec Trump ?

⚡️Déjà en 2018, à la sortie du livre, les auteurs Levitsky et Ziblatt n’hésitent pas. Donald Trump incarne un autocrate et son arrivée au pouvoir en 2016, lors de son premier mandat, marque une rupture dans l’histoire politique américaine.

🔥Depuis son deuxième mandat, sans être exhaustif, nous observons dans les discours : une mise en scène des déportations, des appels à annexer le Canada et le Groenland, du racisme, du sexisme, …

🔥Dans les actes : le refus d’accepter sa défaite, la tolérance envers l’assaut du Capitole, une utilisation de l’armée et de la garde nationale contre les personnes migrantes et les manifestations, l’interdiction de certaines agences de presse à la maison Blanche, la suppression de certains sites, agences, personnels et recherches (liées, entre autres, aux questions de racisme, de genre, de climat, de culture, de féminisme, de diversité, d’inégalité…), la fin des politiques de diversité, le renvoi et l’attaque de certains magistrats, le rejet des personnes LGBTQIA+ et de leurs droits…

😰Devons-nous avoir peur ? Selon les auteurs, en 2018 déjà, oui !

❓Que faire ?

🖋Levitsky et Ziblatt expliquent : « Nous devons être humbles et audacieux. Nous devons apprendre des autres pays à reconnaître les signes avant-coureurs (…) Nous devons voir comment les citoyens ont su faire face aux grandes crises démocratiques du passé ». Ils insistent : « Nous ne devons pas seulement restaurer les normes démocratiques, mais les étendre à l’ensemble de sociétés de plus en plus diverses. C’est un défi de taille... C’est notre défi à présent. Les générations précédentes ont fait d’immenses sacrifices... Nous devons empêcher notre démocratie de mourir de l’intérieur ».

🚨Les auteurs appellent les partis à cesser de courtiser le nationalisme blanc et la démagogie et à construire une base électorale diversifiée ainsi que proposer des politiques ambitieuses sur le marché du travail en s’attaquant aux inégalités, un moteur puissant de polarisation politique.

✋Ce n’est pas que « chez les autres »

😵‍Une tentation fréquente dans les démocraties européennes est de se croire à l’abri, de penser que tout ceci n’arrive qu’ailleurs : en Turquie, en Hongrie, en Russie, aux Etats-Unis. Mais les petits changements qui mènent subrepticement vers l’autocratie ne tombent pas du ciel du jour au lendemain. Cela germe souvent sous nos pieds, provenant du mépris, de la surenchère, de l’inaction face aux inégalités ou à l’exclusion.

✅A (re)lire: « How democracies die : what history reveals about our future », Steven Levitsky and Daniel Ziblatt.

🔔Inscriptions ouvertes Nous avons besoin de vous, à faire tourner autour de vous! 🧐Dans un contexte où les discours popu...
07/07/2025

🔔Inscriptions ouvertes
Nous avons besoin de vous, à faire tourner autour de vous!

🧐Dans un contexte où les discours populistes et les formes d’extrémisme ainsi que les appels à la haine s’intensifient, il est urgent de comprendre, d’analyser et de débattre de ces phénomènes de manière rigoureuse et constructive.

🖋La 4e édition du Certificat inter université et haute école « Populisme et Extrémisme » (ULiège – HELMo) ouvre ses inscriptions pour l’année académique 2025-2026.

✅Cette formation vise à :
➖Comprendre, analyser et débattre ;
➖Déconstruire les discours et donner des clés pour mieux y répondre ;
➖Dialoguer avec des expert·e·s issu·e·s du monde académique et du terrain.

✅Le certificat se compose de :
➖4 journées de formation;
➖5 conférences (en ligne ou en présentiel);
➖10 crédits reconnus par l’ARES.

✅Le certificat est ouvert à toutes et à tous, sans prérequis, et s’adresse aussi bien aux professionnel·les qu’aux citoyen·nes engagé·es.

📣N’hésitez pas à en parler autour de vous et à partager l’information dans vos réseaux!

🔥Pour toute question ou pour vous inscrire vous pouvez nous contacter à l’adresse : [email protected]

🎉Nous espérons vous compter parmi nous pour cette nouvelle édition, tournée vers le débat démocratique et l’analyse critique !

Université de Liège
HELMo Campus Guillemins
HELMO - Haute Ecole Libre Mosane
François Debras
Jérôme Jamin

🥳Nouvelle rencontre, nouveau podcast disponible en ligne! 🔥Et si pour changer le monde, il fallait d’abord le précipiter...
04/07/2025

🥳Nouvelle rencontre, nouveau podcast disponible en ligne!

🔥Et si pour changer le monde, il fallait d’abord le précipiter vers sa chute ?

🎤Dans cet épisode, nous plongeons au cœur de l’accélérationnisme, à la croisée des luttes idéologiques, des technologies, et de l'extrérmisme.

🚨Avec July Robert, autrice et analyste pour Présence et Action Culturelle, nous explorons ses racines marxistes, ses réappropriations à l'extrême droite, ses liens avec le survivalisme, avec les plateformes numériques et ses mouvements passés et actuels.

👍Bonne écoute!
🫶N'hésitez pas à liker et partager pour nous soutenir

François Debras
July Robert
Pac Liège PAC Namur

Et si pour changer le monde, il fallait d’abord le précipiter vers sa chute ?Dans cet épisode, nous plongeons au cœur de l’accélérationnisme, à la croisée de...

❓Pourquoi l’extrême droite séduit-elle autant de citoyen·ne·s européen·ne·s ?🔻Notre série « Extrême Europe » propose d’e...
01/07/2025

❓Pourquoi l’extrême droite séduit-elle autant de citoyen·ne·s européen·ne·s ?

🔻Notre série « Extrême Europe » propose d’explorer les principaux facteurs qui expliquent cette dynamique. Chaque fiche abordera un mécanisme spécifique et l’illustrera à travers un parti en Europe. Objectif : comprendre les ressorts de ce phénomène car, pour répondre à l'extrême droite, il faut d’abord la comprendre.

1️⃣Réseaux sociaux, algorithmes et viralité

🌐L’extrême droite a compris avant beaucoup d’autres la puissance politique d’Internet. Dès le début des années 2000, elle investit les réseaux sociaux, les blogs, les forums et YouTube, bien avant que les partis traditionnels ne prennent la mesure de cette révolution numérique. Ce que certains voient comme un simple canal de communication devient pour ces partis un levier stratégique idéologique fondamental : diffuser leurs idées sans filtre et directement aux électeur·rice·s, contourner les journalistes et les médias traditionnels, construire une base militante mais aussi formater le débat public à leur avantage en imposant et martelant leurs thèmes.

❌À la différence des partis au gouvernement, ceux d’extrême droite ne doivent pas défendre un bilan ni s’ajuster à des compromis gouvernementaux. Ils peuvent donc occuper le terrain numérique avec des messages radicaux, émotionnels et clivants, parfaitement calibrés pour les algorithmes des plateformes numériques. Les contenus qui suscitent le plus d’indignation, de peur, de colère ou d’injustice sont ceux que les algorithmes propulsent le plus largement. Et c’est précisément ce que propose l’extrême droite : des récits simples, des ennemis identifiés, et des émotions fortes.

🕵️‍♂️Mais l’activisme numérique de l’extrême droite ne se limite pas à quelques tweets. Il repose sur quatre formes de domination :

✔️Domination historique : ces partis sont parmi les premiers à ouvrir des pages Facebook, des chaînes YouTube ou des comptes Telegram.
✔️Domination financière : ils investissent massivement dans la publicité ciblée, le Microtargeting, les campagnes sponsorisées et la création de contenus viraux.
✔️Domination structurelle : ils créent des chaînes dites de « réinformation », qui imitent les codes du journalisme professionnel tout en diffusant des récits biaisés servant leurs idéologies.
✔️Domination émotionnelle : leurs formats, très courts, avec une esthétique visuelle, s’appuient sur des ressorts émotionnels puissants. La peur de l’« invasion migratoire », la colère contre les « élites », « l’humiliation » des hommes face au féminisme ou aux minorités...

💪Cette logique ne repose pas uniquement sur les partis eux-mêmes. Autour d’eux gravitent des influenceurs, des vidéastes, des figures issues des milieux masculinistes, virilistes, qui participent à une « infrapolitique » : une politisation indirecte, qui passe par des gestes banals du quotidien. Faire de la musculation, glorifier les BBQ, avoir une grosse voiture, vanter la force, la domination, la tradition ou le rejet du progrès… autant de pratiques qui construisent un récit autoritaire, conservateur, identitaire, sans jamais passer par un discours politique explicite. Ce mode d’influence fédère de larges communautés, souvent jeunes, qui n’ont pas l’impression de « faire de la politique ».

🇪🇸Vox

👨‍🏫Vox est fondé en 2013 par d’anciens membres du Parti populaire, désireux de proposer une alternative sur le plan national et identitaire. Dès ses débuts, le parti se positionne fermement contre le modèle des autonomies régionales, défendant une recentralisation des pouvoirs à Madrid. Il prône la défense de l’unité de l’Espagne, le rejet de l’indépendantisme catalan, une politique migratoire très restrictive et un conservatisme assumé sur les questions de société. Vox remet en cause tout ce qui renvoie à ce que le parti nomme « l’idéologie de genre ». Le parti s’est aussi publiquement opposé à l’exhumation et le déplacement de Franco en 2019, qu’il qualifie de « profanation ».

⏰Au début marginal, Vox connaît une percée à partir de 2018 en Andalousie, devenant le premier parti d’extrême droite à entrer dans un parlement régional espagnol depuis la fin du franquisme. Sa montée en puissance se confirme lors des élections générales de 2019, où il s’impose comme la troisième force du pays, incarnant un discours virulent contre l’immigration, l’islame, les « élites politiques » et le multiculturalisme. Ce succès électoral s’appuie sur un électorat populaire et rural.

📅Ces dernières années, Vox a consolidé sa présence sur la scène politique espagnole. En 2023, il entre dans plusieurs gouvernements régionaux, notamment en Aragon, où il obtient la direction de départements comme l’Agriculture, le Développement territorial et la Justice. Le parti gouverne également aux côtés du Parti populaire dans plusieurs grandes villes et communautés autonomes, comme Valence, Burgos ou Tolède, en influençant localement les politiques publiques selon ses axes idéologiques : défense de l’identité espagnole, recentralisation, lutte contre l’immigration, sécurité, et opposition à ce qu’il considère comme les excès du progressisme.

〽️Malgré un léger recul électoral en 2023, l’influence de Vox dépasse le simple cadre parlementaire, contribuant à déplacer le centre de gravité de la droite espagnole vers des positions plus dures, tant sur le plan national que culturel.

🇪🇺De 2019 à 2024, Vox est membre du groupe européen des « Conservateurs et réformistes européens ». En 2024, lors des élections européennes, le parti est la troisième force du pays avec 10% des voix. Vox rejoint le groupe des « Patriotes pour l’Europe ».

🔎Analyse

🏅Le succès de Vox repose en grande partie sur sa maîtrise des codes de la communication numérique contemporaine. Dès ses débuts, le parti s’est inspiré des stratégies de l’alt-right américaine, notamment en prenant contact dès 2017 avec Steve Bannon, ancien stratège de Donald Trump. Ce lien idéologique s’est traduit par une méthode agressive, centrée sur l’impact émotionnel et la viralité des contenus. Vox ne cherche pas à plaire à tout le monde, mais à imposer ses thèmes dans l’espace public, quitte à polariser. Ce qui importe, c’est que les électeur·rice·s parlent d’eux, même en mal. Et cela fonctionne. Chaque polémique, chaque critique nourrit l’écosystème Vox, renforce sa visibilité, consolide ses soutiens.

👊Le parti se présente comme le porte-voix d’une Espagne trahie, censurée, méprisée. Cette posture victimaire, relayée en ligne alimente une dynamique d’identification : les polémiques sont des trophées, les critiques des preuves de la persécution. Le parti renforce ses soutiens tout en élargissant son audience, en élargissant sa base.

🐴Santiago Abascal, manient avec habileté les formats visuels courts et taillés pour capter l’attention : extraits de discours coupés en 30 secondes, mèmes nationalistes ou antiféministes, vidéos montées comme des clips. Ce langage numérique, qui emprunte aux codes de la pop culture, lui permet d’infuser son idéologie bien au-delà de la sphère militante traditionnelle. Ses vidéos virales, le montrant à cheval ou marchant seul sous la pluie dans une campagne austère, en l’érigeant en grand défenseur des traditions rurales, déclenchent tour à tour moqueries, admiration ou colère. Mais elles suscitent une réaction, et c’est l’effet recherché car, sur les réseaux sociaux, l’indignation vaut autant que le soutien. Le but n’est pas de convaincre tout le monde mais de dominer l’agenda.

🐗Vox parvient à imposer ses récits en tête des discussions numériques. Le parti sait cibler. Grâce aux outils du marketing politique, il identifie les publics démobilisés mais sensibles à certains thèmes comme la chasse, la ruralité et la sécurité. Ces contenus ne circulent pas seulement sur les réseaux traditionnels, mais aussi via WhatsApp. Là, les messages se propagent dans un environnement de confiance, celui des groupes familiaux ou d’ami·e·s où la parole est plus libre, plus authentique, plus proche.

📲Cette logique virale, personnalisée et émotionnelle permet à Vox de toucher des électorats que les autres partis atteignent difficilement. Le parti ne se contente pas d’occuper le champ politique, il construit ainsi un imaginaire, une esthétique. Il ne propose pas seulement des idées, mais une manière d’être. Et dans une ère où les récits l’emportent souvent sur les faits, cette capacité à produire du sens, à polariser, à mobiliser sans nécessairement convaincre, lui donne une longueur d’avance en ligne sur les autres partis.

🥐Pour la prochaine fiche, apportez des croissants, nous partons en ...

🎬 Top secret… mais plus pour longtemps !🕵️‍♂️Le très mystérieux projet MAD (alias notre cours en ligne, notre MOOC sur l...
30/06/2025

🎬 Top secret… mais plus pour longtemps !

🕵️‍♂️Le très mystérieux projet MAD (alias notre cours en ligne, notre MOOC sur l'analyse des discours) avance à grands pas. On ne va pas tout vous dévoiler tout de suite (suspense oblige), mais on peut déjà vous dire qu’on bosse avec des équipes incroyables, et que c’est un vrai bonheur, même s’il reste encore pas mal de boulot.

☕ Pour vous mettre l’eau à la bouche, des indices visuels, des fragments de plans, bref de quoi éveiller votre curiosité et peut-être susciter votre future inscription au MAD !

💬 Si vous aimez les discours, les sous-entendus, et tout ce qui se cache entre les lignes et derrière les mots… préparez-vous, ça arrive !

📬 En attendant, vous pouvez nous envoyer votre adresse email en message privé pour être les premier·e·s informé·e·s dès l’ouverture des inscriptions. Promis, on garde ça bien au chaud.

MOOC ULiège François Debras Université de Liège

🧐Pierre-Édouard Stérin, le milliardaire d'extrême droite ?🧛‍♂️À l’ombre des projecteurs médiatiques traditionnels, une p...
27/06/2025

🧐Pierre-Édouard Stérin, le milliardaire d'extrême droite ?

🧛‍♂️À l’ombre des projecteurs médiatiques traditionnels, une personnalité déploie une stratégie d’influence méthodique et ambitieuse pour repositionner le paysage politique français : Pierre-Édouard Stérin, 51 ans, milliardaire, fervent catholique et figure de l’ultra-conservatisme. S’il a fait fortune avec Smartbox, sa deuxième vie est désormais consacrée à un projet politique assumé : unir la droite et l'extrême droite française pour les mener à la victoire, dans les urnes et dans les esprits.

🧲De l’entrepreneuriat à l’engagement idéologique

💰Pierre-Édouard Stérin se lance dans l’entrepreneuriat au début des années 2000 et créé Smartbox, un concept de coffrets cadeaux touristiques qui rencontre un succès fulgurant. Sa fortune, estimée aujourd’hui à 1,4 milliard d’euros, lui permet de fonder Otium Capital, son propre fonds d’investissement. Mais au-delà des affaires, c’est une vision politique et religieuse de la société qu’il cherche à imposer.

👑Ultra-libéral et profondément catholique, Stérin ne cache ni son opposition à l’avortement, ni son rejet de l’immigration, du "wokisme", ou du socialisme. En 2021, il crée le Fonds du Bien Commun, destiné à financer des projets jugés compatibles avec ses convictions religieuses et patriotiques. Il y injecte 80 millions d’euros dans des internats catholiques, des programmes de rénovation de symboles religieux ou encore des actions culturelles traditionalistes.

🕸Un projet politique : Périclès

🎯Au cœur de son action politique se trouve Périclès, un acronyme évocateur : Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes. Ce projet entend fédérer toutes les droites et extrême droite de France, du Rassemblement National aux Républicains, avec pour objectif un basculement idéologique profond, puis électoral, dès les municipales et présidentielles à venir en 2027.

💵Périclès prévoit de verser 20 millions d’euros par an dans la formation d’élus locaux, l’acquisition de médias et la constitution d’un institut de sondage. Une entreprise politique structurée, pensée sur le long terme, qui repose sur la reconquête des esprits via les médias, notamment chez les plus jeunes.

📺La conquête médiatique : Cerfia, Neo, Le Crayon, Factuel…

🌐Pour influencer l’opinion publique, Stérin investit dans les médias, en particulier les plateformes en ligne et les réseaux sociaux. En 2024, il tente de racheter Marianne, hebdomadaire historique de la presse française. Mais face à l’opposition des journalistes et d’une partie de la rédaction, le projet capote.

🦘Stérin rebondit en changeant de tactique. Il prend des participations dans des médias comme Le Crayon, qui est un média vidéo, ou Néo, qui est un média localiste. En juin 2025, il rachete Cerfia, un compte X (ex-Twitter) suivi par plus de 1,2 million d’abonnés, particulièrement influent auprès de la jeunesse. Cerfia se présente comme un média d’information neutre, mais produit un contenu souvent décontextualisé, sans journalistes identifiés ni ligne éditoriale claire.

💍Un sommet, des alliances, et des ambitions

📅Le 24 juin 2025, le « Sommet des libertés » réunit à Paris les figures de la droite et de l’extrême droite. L’organisateur ? Pierre-Édouard Stérin. Cette initiative marque une nouvelle étape de sa stratégie d’unification autour de valeurs communes : ordre, identité, tradition, souveraineté. Plus de 1 300 personnes assistent à cet événement où figuraient plusieurs personnalités : Jordan Bardella, Marion Maréchal, Éric Ciotti, Sarah Knafo ou encore Nicolas Dupont-Aignan.

📊 Hostilité aux syndicats, défense d’un État minimal, réduction massive des impôts, éloge du Bitcoin et de l’IA, rejet du « wokisme »... Le message est limpide : imposer un programme libertarien à l’ensemble des droites françaises.

👎Stérin est devenu une figure centrale de l'univers d'extrême droite français, à la fois stratège, mécène et militant. Mais il est aussi une personnalité controversée : son exil fiscal en Belgique, qu’il justifie par le refus de « nourrir un État qui fait n’importe quoi », son rejet des valeurs républicaines modernes et ses dons à des structures religieuses traditionalistes soulèvent de vives critiques.

🤑Ainsi Pierre-Édouard Stérin n’est pas seulement un financier, il est l’architecte d’une stratégie culturelle, médiatique et politique de long terme, visant à redéfinir les récits dominants, à imposer une nouvelle grille de lecture du monde. Une vision dans laquelle la France doit se redresser par le retour à l’ordre moral, religieux et identitaire.

🐾À moins de deux ans de la présidentielle, son influence grandit, dans l’ombre des plateaux télé mais en pleine lumière pour qui sait déceler ses traces idéologiques et financières.

🔻Loi-programme et Conseil d’État : y a-t-il eu une rupture du cordon sanitaire ?🗳Le PTB, le PS, Ecolo-Groen, DéFI et le ...
26/06/2025

🔻Loi-programme et Conseil d’État : y a-t-il eu une rupture du cordon sanitaire ?

🗳Le PTB, le PS, Ecolo-Groen, DéFI et le Vlaams Belang ont voté en faveur d’un renvoi au Conseil d’Etat des 103 amendements sur la loi-programme. Ce vote soulève une question : le cordon sanitaire a-t-il été brisé ?

🕵️‍♂️Pour y répondre, examinons deux points précis du code de bonne conduite, qui, avec la charte de la démocratie, constitue le cordon sanitaire politique signé, du côté des partis politiques francophones, par Paul Magnette (PS), George-Louis Bouchez (MR), Rajae Maouane et Jean-Marc Nollet (Ecolo), Maxime Prévot (Les Engagés) et François De Smet (Défi), le 8 mai 2022 (dernière version).

🔴Point 3 :
« Ne pas soutenir, cosigner ou voter les motions ou propositions dont l’initiative émane de mandataires de ces partis ou formations, quel que soit le sujet de la motion ».

🔵Commentaire :
Dans ce cas précis, la proposition d'envoi au Conseil d'Etat a été formulée pour la première fois par Pierre-Yves Dermagne (PS). Elle n’émane donc pas du Vlaams Belang et le vote ne constitue donc pas un soutien, une cosignature ou un vote à une motion ou une proposition initiée par ce parti.

🔴Point 5 :
« Ne pas soumettre à discussion ou négocier l’adhésion d’un de ces partis ou d’un de ces mandataires en vue du dépôt ou du vote d’un texte ou d’un amendement ».

🔵Commentaire :
L'envoi au Conseil d’État nécessite 1/3 des députés, soit 50 voix sur 150. Sans celles du Vlaams Belang, ce seuil n’aurait pas été atteint. Pour autant, aucun élément à notre connaissance, à ce stade, ne laisse supposer qu’une négociation préalable ait eu lieu avec ce parti en vue de déposer ou de voter un texte ou un amendement. La proposition de vote est initiée par Pierre-Yves Dermagne. Elle ne porte pas sur le dépôt ou le vote d'un texte ou d'un amendement mais sur le renvoi devant le Conseil d'Etat. Le Vlaams Belang a voté en faveur de cette démarche, sans en être à l’initiative, et sans que cela soit lié au dépôt ou au vote d’un texte ou d’un amendement.

🖊Conclusion :

📑Le vote sur le renvoi au Conseil d'Etat n’implique pas une rupture du cordon sanitaire, dans la mesure où :

1️⃣L’initiative ne vient pas du Vlaams Belang ;
2️⃣Il n’y a pas eu de soutien, de cosignature ou de vote en faveur d’une proposition ou motion issue du Vlaams Belang ;
3️⃣A notre connaissance, sur base des éléments consultés, il n’y a pas de négociation avec le Vlaams Belang en vue du dépôt ou du vote d'un texte ou d'un amendement.

📱Les réseaux sociaux : un terreau numérique pour l’extrême droite🌐Les réseaux sociaux, loin d’être de simples vecteurs d...
25/06/2025

📱Les réseaux sociaux : un terreau numérique pour l’extrême droite

🌐Les réseaux sociaux, loin d’être de simples vecteurs de communication, jouent aujourd’hui un rôle central dans les dynamiques de radicalisation politique. Conçues pour capter et retenir l’attention, ces plateformes privilégient les contenus émotionnels, polarisants et spectaculaires au détriment des discours nuancés ou informatifs. Cette logique, dictée par les algorithmes, favorise un environnement numérique où les idées extrêmes prospèrent, et notamment celles portées par l’extrême droite.

💬Les utilisateur·rice·s évoluent dans des bulles informationnelles façonnées par leurs préférences perçues, qui renforcent leurs opinions existantes. Ce phénomène, connu sous le nom de biais de confirmation, est amplifié par des algorithmes opaques qui déterminent, sans contrôle réel, la visibilité des contenus. Plutôt que d’ouvrir le débat, ces mécanismes renforcent les clivages et normalisent les contenus et le positionnement extrêmes.

🧬La pandémie de Covid-19 a marqué un tournant significatif : les discours complotistes et antivax ont envahi les réseaux, conduisant de nombreuses personnes à glisser progressivement vers des sphères idéologiques extrêmes. Ce basculement illustre la capacité des plateformes à transformer l’incertitude et la peur en levier. Ce processus touche particulièrement les publics jeunes, souvent surreprésentés sur ces canaux et moins bien armés pour déconstruire les discours manipulatoires.

📊Certaines études, comme celles menées par Twitter (avant son rachat par Elon Musk), ont montré que les contenus de droite, voire d’extrême droite, sont davantage mis en avant que ceux de gauche, parfois dans des proportions très importantes. Depuis que la plateforme a été reprise par Musk, cette tendance semble s’être accentuée, accompagnée d’un recul massif des médias traditionnels. TikTok n’est pas en reste : lors des dernières élections fédérales allemandes, les contenus favorables à l’AfD dominaient largement les recommandations algorithmiques.

🔨L’effet de répétition joue ici un rôle fondamental : plus un·e utilisateur·rice est exposé·e à des idées extrêmes, plus elle ou il est susceptible de les intégrer. Les plateformes deviennent ainsi des lieux de diffusion et de légitimation de discours extrêmes, mais aussi, dans certains cas, des espaces de recrutement actif pour des groupes violents ou haineux, comme l’ont révélé plusieurs analyses de groupes YouTube, Telegram ou encore les forums masculinistes.

🇪🇺Face à ces dérives, l’Union européenne a mis en place le Digital Services Act (DSA), entré en vigueur en 2024. Ce règlement vise à encadrer les pratiques des grandes plateformes et à exiger davantage de transparence sur le fonctionnement des algorithmes. Néanmoins, la rapidité de l’évolution technologique, notamment en matière d’intelligence artificielle, rend difficile un encadrement pleinement efficace. Le cadre législatif apparaît souvent en décalage par rapport aux pratiques réelles.

⚠️En somme, les réseaux sociaux ne sont pas de simples reflets de la société : ils en deviennent des acteurs structurants, capables d’orienter les opinions et d’alimenter les tensions. La question centrale n’est donc plus seulement celle de la liberté d’expression, mais bien celle de la responsabilité des plateformes dans la santé démocratique des espaces publics numériques.

✅Source et article en premier commentaire

❓Pourquoi l’extrême droite séduit-elle autant de citoyen·ne·s européen·ne·s ?🔻Notre série « Extrême Europe » propose d’e...
24/06/2025

❓Pourquoi l’extrême droite séduit-elle autant de citoyen·ne·s européen·ne·s ?

🔻Notre série « Extrême Europe » propose d’explorer les principaux facteurs qui expliquent cette dynamique. Chaque fiche abordera un mécanisme spécifique et l’illustrera à travers un parti en Europe. Objectif : comprendre les ressorts de ce phénomène car, pour répondre à l'extrême droite, il faut d’abord la comprendre.

1️⃣Crises et besoin de simplification

😭Les dernières années ont plongé l’Europe dans un cycle quasi permanent d'instabilité: économique et sociale, pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine, dérèglement climatique... Cette accumulation renforce un sentiment d’insécurité existentielle. Pour de nombreux·euses citoyen·ne·s, le monde devient illisible, anxiogène, et la politique traditionnelle paraît impuissante à fournir des réponses claires.

👓Face à cela, les partis d’extrême droite offrent une grille de lecture simple et rassurante. Le mot « crise » est partout présent dans leur rhétorique. Il ne signifie pas seulement une réalité vécue (baisse du pouvoir d’achat, chômage, inflation). La « crise » est aussi une construction discursive. Le mot permet d’imposer un récit, une urgence et deux camps : celui qui est responsable du désordre et celui qui prétend pourvoir y mettre fin. Les discours s’appuient donc sur des récits binaires, émotionnels, et lisibles: nous contre eux, le peuple contre les élites, la nation contre l’étranger, l’ordre contre le chaos. Ces récits réduisent la complexité du monde à une série d’oppositions claires, sans zones grises.

🔨En se positionnant comme le camp de l’action immédiate, face à des opposants impuissants ou complices, l’extrême droite joue la brutalité : agir maintenant, imposer l’ordre, revenir à une supposée vérité. La « crise » est un levier de légitimation qui permet de contourner les débats, réduire la complexité et se présenter comme la seule issue possible.

💪Un élément structurant de cette offre politique est la valorisation de l’action pour l’action. L’extrême droite propose une réponse immédiate, musclée, qui évacue le débat, la nuance ou l’analyse. L’appel constant à agir, vite et fort, sans tergiverser, participe à cette mise en scène de la puissance retrouvée. Cela renforce le sentiment d’agir sur le réel et lutte contre l’impression de dépossession. « Reprendre le contrôle » devient un mot d’ordre fédérateur.

🎤La promesse d’un changement rapide est également un outil rhétorique récurrent. On retrouve fréquemment dans les discours l’appel aux référendums, présentés comme l’outil ultime de la souveraineté populaire, et donc de la reprise de contrôle. Ses utilisations sont souvent conçues comme des instruments directs, sans filtre ni médiation, qui court-circuitent les discussions et les échanges politiques, médiatiques et juridiques. La temporalité est écartée au profit de déclarations chocs : « dans les six mois, nous ferons X. Dans un an, vous aurez Y ». Ces promesses renforcent l’idée d’efficacité, et de réappropriation du destin collectif face à un sentiment d’incompréhension, d’impuissance.

2️⃣Fratelii D’Italia

🇮🇹Fratelli d’Italia (FdI) est l’héritier politique direct du Mouvement social italien (MSI), fondé en 1946 par d’anciens proches de Mussolini. Le MSI, post-fasciste, a longtemps représenté une extrême droite marginalisée, cantonnée aux marges du pouvoir en Italie. Dans les années 1990, une tentative de « normalisation » a lieu avec la création d’Alleanza Nazionale (AN), qui participe à des gouvernements sous Silvio Berlusconi. Giorgia Meloni, alors très jeune militante, s’inscrit dans cette lignée.

🔥En 2012, Fratelli d’Italia émerge dans une volonté de reprendre le flambeau national-conservateur, notamment par l’usage de l’emblème de la flamme tricolore du MSI, en rupture donc avec la ligne berlusconienne, perçue comme «trop centriste» ou «opportuniste». Pendant les premières années, FdI reste un petit parti, très identifié à l’extrême droite. Il ne commence à décoller que dans les années 2018–2022. Sa strétégie repose alors sur un double positionnement : une opposition aux partis de gouvernement, y compris ceux de droite et une défense d’un conservatisme social et identitaire. FdI se pose alors en alternative à la fois à la droite, à la gauche et à la gauche antisystème du Mouvement 5 étoiles. FdI est le seul parti de droite à ne pas entrer dans le gouvernement d’union nationale de Mario Draghi en 2021, dans un contexte de grande instabilité politique et de discrédit des partis de gouvernement, ce qui renforce encore son image d’opposant et attire les électeur·rice·s déçu·e·s par la gestion politique, y compris celle de la pandémie.

🥇En 2022, le parti devient la première formation du pays et Giorgia Meloni accède à la présidence du Conseil en portant une vision articulée autour de trois piliers : Dieu, famille, patrie. La famille est particulièrement centrale dans l’idéologie du parti. Elle est présentée comme la cellule de base de la société, menacée par l’individualisme, les minorités sexuelles, ou les politiques dites « progressistes ». Le parti s’oppose fermement à l’adoption par les couples homosexuels et à la GPA. Il promeut un modèle familial traditionaliste, lié à l’identité nationale, à la natalité et au redressement moral de l’Italie.

🇪🇺Fratelli d’Italia est membre du groupe européen des « Conservateurs et réformistes européens ». Aux élections européennes de 2024, le parti arrive en première position en Italie, avec 29 % des suffrages.

3️⃣Analyse

🌪Fratelli d’Italia a su capter le malaise d’une société désorientée et en quête de repères. Son succès repose sur une stratégie rhétorique redoutablement efficace : simplifier un monde devenu complexe. À chaque « crise », ou prétendue « crise », une explication claire est fournie : si l’inflation augmente, c’est la faute à Bruxelles. Si les salaires stagnent, c’est à cause des migrants. Si la société se fragilise, c’est parce qu’on abandonne la famille. La technicité des problèmes contemporains est ainsi traduite en récits accessibles, émotionnels, et mobilisateurs. Le parti se présente comme une force de clarté et de volontarisme face à l’instabilité du monde.
Ce qui séduit est dès lors moins un programme précis qu’un style politique fondé sur l’action pour l’action : promettre des résultats rapides, tenir un langage musclé, proposer une ligne directrice. Au nom de l’identité et de l’ordre, le parti justifie la prise d’action immédiate. Cet appel constant à l’action, parfois violent, symboliquement ou politiquement, permet de contraster avec une classe politique perçue comme bavarde et inefficace. L’idée de restaurer une autorité claire, verticale, donne corps à cette promesse. Giorgia Meloni valorise ainsi un leadership fort, personnel, incarné. Elle affirme qu’elle « écoute le peuple » et qu’elle fera « ce que les autres n’ont pas osé faire ».

🧞‍♀️️Elle instrumentalise les crises pour régler la temporalité politique. Face à la lenteur des débats, elle promet le direct. Face à la complexité des réformes, elle propose des combats. A terme, cette approche vise à coutourner les institutions parlementaires, les contre-pouvoirs, et les médiations, au nom d’un peuple fantasmé, homogène, vertueux.

⚠️Ainsi, les discours de « crise » permettent à l’extrême droite de se positionner non comme un parti comme les autres, mais comme le seul parti capable de faire face à l’urgence du présent. Le désordre est transformé en opportunité politique. En jouant sur le registre émotionnel, Giorgia Meloni ne cherche pas à convaincre sur le fond, mais à capter un ressentiment. Il ne s’agit pas d’expliquer pourquoi une politique est meilleure, mais de dire « on vous a trahis, on vous a menti, nous allons agir ». Cela permet de mobiliser sans avoir besoin que les électeur·rice·s saisissent les implications concrètes de leur choix : seule compte la certitude d’un retournement à venir, présenté sous couvert du « sens commun » ou du « bon sens ».

🌀Enfin, le parti tire également sa force de son double enracinement : une base militante ancienne issue de l’extrême droite post-fasciste, et une capacité nouvelle à séduire les classes moyennes et populaires inquiètes pour leur avenir. Il incarne à la fois la continuité idéologique et une rupture face aux partis traditionnels.

🇪🇸Attachez vos ceintures, la semaine prochaine, nous allons en Espagne!

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