26/11/2025
Récit de procès sur une affaire de maltraitance d’enfant
Le Tribunal de grande instance de Ouahigouya a examiné une affaire de maltraitance sur mineur impliquant un instituteur.
Mathias K (Nom d’emprunt), poursuivi pour avoir violemment frappé son fils âgé de 12 ans. Les faits, tels que rapportés à la barre, ont suscité une vive émotion dans la salle d’audience.
Selon les déclarations du prévenu, l’enfant aurait omis d’abreuver des lapins et des poussins dont il avait la charge. En réaction, l’enseignant reconnaît lui avoir administré des coups à l’aide d’un raccord de gaz, entraînant des blessures compromettant la santé de l’enfant.
Interrogé par le juge sur l’existence d’antécédents similaires, Mathias K. a admis qu'il ne s’agissait pas de son premier acte envers ses enfants et il s’agit d’une correction.
Pour le parquet, il ne s’agit pas d’un simple acte de correction parentale, mais bien d’une maltraitance grave portée sur un mineur. « On n’élève pas un enfant comme un animal, on l’éduque », a rappelé le procureur, soulignant que le père n’a même pas pris la peine de vérifier l’état de santé de l’enfant après les coups. Le ministère public a insisté sur la portée collective de tels actes : « La maltraitance n’est pas seulement une atteinte individuelle. Elle hypothèque l’avenir de l’enfant et, par conséquent, celui de la nation. »
Au regard de la gravité des faits et des aveux du prévenu, le procureur a requis vingt-quatre mois de prison dont cinq (05) mois ferme, assortis d’une amende de 200 000 francs CFA.
La défense, représentée par le conseil de Mathias K., a plaidé pour la clémence du tribunal. L’avocat a rappelé les responsabilités professionnelles et familiales de son client et a sollicité une peine plus éducative qu’incarcératrice, proposant notamment l’application de travaux d’intérêt général (TIG) comme alternative.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 10 décembre.
Ainsi, selon votre opinion, quel type de sanction où de mesures éducatives devraient être privilégiés pour responsabiliser les parents sans pour autant déstabiliser la famille et l’enfant?
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