
04/06/2025
🔴 : Un h0mos€xuel à la barre pour attentat à la pudeur
Le vendredi 24 janvier 2025, Jean (nom d'emprunt) a comparu devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1 pour répondre des faits d’attentat à la pud€ur. En l'espèce, pour avoir porté des vêtements féminins pour faire croire qu’il était une femme. Des faits réprimés et punis par le code pénal burkinabè. À la barre, le prévenu n’a pas reconnu les faits.
Courant décembre 2024, Jean est appréhendé pour la Police alors qu’il arborait des vêtements féminins en l’occurrence, une jupe et deux soutiens-gorge rembourrés par deux foulards à la poitrine, laissant ainsi croire qu’il était une femme.
À la barre, le prévenu a reconnu partiellement les faits. Il a expliqué que ce jour-là, il attendait un de ses amis sous un arbre lorsqu’il a été contrôlé par la Police. Jean a catégoriquement nié avoir porté une jupe. Selon lui, c’est lorsque la police a fouillé dans son sac qu’elle a retrouvé la jupe. Il a avoué être un h0mos€xuel et que même dans son quartier, tout le monde est au courant qu’il est un h0mos€xuel . Il a indiqué qu’il porte des vêtements féminins que lorsqu’il a rendez-vous avec un partenaire que c’est seulement lorsque ce dernier vient pour l’embarquer qu’il se travestit.
Le parquet doute de son état mental
À la question du parquet pour savoir pourquoi il est h0mos€xuel , l’accusé répond que c’est sa vie. « Trouvez-vous cela normal ? » , a poursuivi le procureur. Et au prévenu de répondre par l’affirmative.
« N’êtes-vous pas malade ? Psychologiquement, vous vous portez bien ? », renchéri le procureur. « Oui, je me porte bien »
« Comment-vous identifiez-vous ? » , a demandé encore le procureur. « Je m’identifie comme un homme.
À en croire, le procureur, les faits sont contraires aux bonnes mœurs et heurtent la conscience et la sensibilité du public. Du reste, pour le procureur, la pratique de l’h0mos€xuel n’est pas acceptée dans nos contrées. Le parquet a donc requis que le Tribunal déclare le prévenu coupable des faits d’attentat à la pudeur et qu’il soit maintenu dans les liens de la prévention. Tout en espérant que Jean va arrêter la pratique, le parquet a requis qu’il soit condamné à 6 mois de prison et 250 000 FCFA d’amende, le tout assorti de sursis.
Pour sa défense, le prévenu a demandé pardon au Tribunal et a promis d'arrêter.
Dans son verdict, le Tribunal a relaxé le prévenu pour infraction non constituée. Cependant, le Tribunal a conseillé Jean d’arrêter sa pratique, car au Burkina Faso, l’h0mos€xuel n’est pas acceptée et il se pourrait un jour qu’il subisse la vindicte populaire. Selon le Tribunal, une loi condamnant l’h0mos€xuel est en cours d’adoption au niveau de l’Assemblée législative de Transition.
Source: Zoodomail
Etoile.com