
27/01/2025
𝗖𝗛𝗥𝗢𝗡𝗜𝗤𝗨𝗘
𝓙𝓪𝓷𝓿𝓲𝓮𝓻 : 𝓺𝓾𝓪𝓷𝓭 𝓵𝓮𝓼 𝓯𝓪𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮𝓼 𝓻𝓪𝓹𝓹𝓮𝓵𝓵𝓮𝓷𝓽 𝓵𝓮𝓼 𝓯𝓸𝓵𝓲𝓮𝓼 𝓭𝓮 𝓭𝓮́𝓬𝓮𝓶𝓫𝓻𝓮
En décembre, Moussa était le roi du show : cadeaux, sorties, surprises… rien n’était trop beau
pour Mariam. Mais voilà, janvier est arrivé, et avec lui, le réveil brutal. Son portefeuille est
vide, son propriétaire frappe à la porte, et même son sachet de riz commence à s’inquiéter.
Comme Moussa, beaucoup découvrent que si décembre est le mois des folies, janvier est celui
des regrets.
Ce matin, Moussa était assis devant sa porte, l’air complètement abattu. « Mariam, je suis
foutu… » soupira-t-il en regardant son portefeuille vide. Après un mois de décembre rempli de
folies – le sac, le dîner romantique, et même le fameux téléphone – janvier est là, et la réalité
aussi.
Comme lui, beaucoup de jeunes hommes au Burkina Faso font face à ce qu’on appelle la
janviose : ce moment où l’on se rend compte que les fêtes sont finies, mais les factures,
elles, commencent à parler. Le loyer n’attend pas, les parents au village espèrent un petit envoi,
et les repas se résument maintenant à du riz sans sauce.
Moussa a tout tenté : éviter les appels de son propriétaire, rationner son dernier kilo de sucre,
et même envisager de vendre sa moto. Mais rien n’y fait, janvier est sans pitié. Pendant ce
temps, Mariam lui rappelle doucement que l’amour ne se mesure pas aux cadeaux, mais aux
gestes simples. «, je t’aime, mais ton compte en banque a besoin d’amour aussi ! »
Janvier est le mois de toutes les leçons. Aux Moussa, retenez qu’il faut penser à demain avant
de tout flamber en décembre. Et aux Mariam, sachez qu’un homme peut être fauché mais
sincère.
Alors, que janvier soit un mois de sagesse et d’économie, pour éviter que février ne soit pire !
Signé Kader NIAN