07/10/2025                                                                            
                                    
                                    
                                                                        
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Depuis 2015, notre pays fait face Ă  la menace terroriste. Inscrivant la lutte contre le terrorisme comme pilier prioritaire dans le Plan dâAction pour la Stabilisation et le DĂ©veloppement (PAS-D), le gouvernement, sous le leadership du camarade PrĂ©sident du Faso, Chef de lâEtat, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a engagĂ© une lutte farouche contre le financement du terrorisme sous toutes ses formes en cette annĂ©e 2025. 
A cet effet, lâun des contrats dâobjectif-phare 2025 du ministĂšre de la sĂ©curitĂ© est de tarir les sources de financement et dâapprovisionnement des terroristes par tous les moyens.
Ainsi, outre les activitĂ©s de combat sur le théùtre des opĂ©rations, les actions du dĂ©partement de la sĂ©curitĂ© visent aussi et surtout Ă  lâassĂšchement des sources de financement du terrorisme ; en tĂ©moigne les multiples actions de lutte contre le ravitaillement des terroristes en carburant ; les actions de lutte contre les fraudes et trafics divers ou encore le dĂ©mantĂšlement des rĂ©seaux dâĂ©quipement et dâapprovisionnement des terroristes notamment en matĂ©riel roulant de type « Aloba ».
A ce titre, depuis un certain temps, nos services suivent de prĂšs les activitĂ©s dâune ONG dĂ©nommĂ©e International NGO Safety Organisation en abrĂ©gĂ© INSO.
GrĂące Ă  une franche contribution citoyenne, nos services sont parvenus Ă  comprendre que cette organisation non gouvernementale (ONG) constituait un rĂ©seau dâespionnage au Burkina Faso.
LES FAITS
LâONG « INSO » dont le siĂšge est Ă  la Haye au Pays-Bas intervient dans notre pays depuis 2019 sous la convention dâĂ©tablissement N°057-2019/ MINEFID/INSO.
 
ConformĂ©ment Ă  la convention dâĂ©tablissement au Burkina Faso, le domaine dâactivitĂ© de lâONG se rĂ©sume Ă  la formation des ONG Humanitaire en matiĂšre de sĂ©curitĂ©.
Cependant, en violation de la lĂ©gislation en vigueur dans notre pays, cette ONG se livrait Ă  une collecte systĂ©matique de tout type dâinformations en lien avec les activitĂ©s sĂ©curitaires, politiques et administratives du pays. Ainsi, les investigations ont rĂ©vĂ©lĂ© que INSO, avec lâaide de certains de nos compatriotes, parvenait Ă  recenser soigneusement les itinĂ©raires, les mouvements et la composition des convois militaires et/ou de ravitaillement des villes censĂ©s tenu secret dans lâintĂ©rĂȘt de la DĂ©fense nationale. 
Elle rĂ©pertoriait systĂ©matiquement les moyens militaires dĂ©ployĂ©s pour sĂ©curiser un convoi donnĂ© en collectant les informations sur le nombre dâĂ©lĂ©ments, de vĂ©hicules, dâarmes lourdes, de motos, etc.
INSO passait son temps aussi à collecter des informations sur les zones d'opération, les positions des unités ainsi que les interventions des Forces de Défense et de Sécurité et des Volontaires pour la Défense de la Patrie sur le terrain. 
Elle parvenait mĂȘme Ă  prendre avec prĂ©cision les coordonnĂ©es GPS des lieux dâaccrochage des FDS avec les terroristes et les positions des incidents aux EEI. Par la suite, lâONG dĂ©nombrait le nombre de victimes aprĂšs une attaque ou une opĂ©ration de sĂ©curisation.
Dans ses actions illicites, INSO parvenait Ă  sâinformer sur les mouvements des terroristes dans certaines localitĂ©s et sur les actes ignobles contre les populations, puis dĂ©nombrait et photographiait Ă©galement les victimes aprĂšs le passage des terroristes de ces localitĂ©s.
Dans son Ă©lan dâespionnage, INSO rĂ©coltait dans les villes, des informations comme les accidents de la circulation routiĂšre, les dĂ©cisions ou les problĂšmes de fonctionnement des DĂ©lĂ©gations spĂ©ciales et les activitĂ©s de services de sĂ©curitĂ©.
Ne se limitant pas au Burkina Faso, INSO utilisait ses rĂ©seaux pour collecter, Ă  partir de notre pays, les mĂȘmes types dâinformation sur le Mali.
Ce comportement suspect de INSO soulĂšve plusieurs questions Ă  savoir :
Pourquoi collecter systématiquement toutes les informations en lien avec le milieu sécuritaire ?
Que font-ils de ces informations ?
A qui envoient-ils ces informations ?
OĂč sont stockĂ©es toutes ces informations ?
Comment sont exploitées de telles informations ?
Que deviennent ces informations aprĂšs exploitation ?
Quels objectifs réels cachent une telle collecte ?
A qui sont destinées ces informations ?
Selon l'explication du directeur pays de INSO et de son adjointe respectivement un français et une française dâorigine SĂ©nĂ©galaise, ces informations collectĂ©es serviraient Ă  renseigner d'une part, des ONG humanitaires sur le territoire burkinabĂš mais Ă©galement Ă  rĂ©diger de rapports au profit de leurs partenaires financiers.
Le directeur Pays de INSO Burkina, le sieur Jean Christophe Emile PEGON, a dâailleurs bien reconnu lors de son interrogatoire, avoir orientĂ© son personnel Ă  collecter des informations Ă  caractĂšres sensibles notamment sur les incidents sĂ©curitaires suivis des coordonnĂ©es GPS des lieux touchĂ©s, les positions et les dĂ©placements des convois de ravitaillement en violation de leur convention dâĂ©tablissement avec lâEtat burkinabĂš.
Au sujet de lâusage final dâune telle collecte systĂ©matique dâinformations sensibles, aucune rĂ©ponse claire nâa Ă©tĂ© donnĂ©e par les responsables, car disent-il, câest la feuille de route que lâONG leur a donnĂ©e et quâils essaient dâaccomplir au mieux. Ils prĂ©tendent ne pas savoir ce qui adviennent de ces donnĂ©es qui sont centralisĂ©es dans une base de donnĂ©es Ă  l'Ă©tranger.
Comme expliquĂ© plus haut, INSO pour accomplir sa tĂąche, a recrutĂ© des nationaux de diffĂ©rents profils comme des conseillers.  Parmi ces agents figurent des anciens FDS. Leur rĂŽle est de centraliser les donnĂ©es par zone et de les analyser en donnant Ă  la fois une interprĂ©tation sĂ©curitaire mais Ă©galement une interprĂ©tation politique. Un deuxiĂšme rideau dâagents terrains qualifiĂ©s est chargĂ© d'organiser la collecte des informations sur le terrain. 
 
Enfin, ils ont mis en place un troisiĂšme rideau constituĂ© de personnes qu'ils choisissent soigneusement en fonction de leur position stratĂ©gique ou de leurs activitĂ©s leur facilitant l'accĂšs Ă  l'information. Ces personnes vivent souvent dans les zones Ă  fort dĂ©fis sĂ©curitaires notamment des rĂ©gions du Goulmou, de la Sirba, de la Tapoa, du Soum, du Liptako, des KuilsĂ©, du Yaadga, du NakambĂ©, des Bankuy et du Sourou. Ce groupe quâils appellent "des relais communautaires", Ă  qui ils versent rĂ©guliĂšrement de lâargent, sont pour lâessentiel soit des commerçants soit des orpailleurs, mais aussi des enseignants et des infirmiers.
Au regard de tels agissement graves et prĂ©occupants, et afin de permettre aux services dâinvestigations de mieux comprendre les objectifs rĂ©els visĂ©s par cette ONG, une suspension de toutes ses activitĂ©s a Ă©tĂ© prononcĂ©e Ă  travers lâarrĂȘtĂ© n°2025-EE0241/MATM/SG/DGAT/DSOAP du 31 juillet 2025, portant suspension de lâONG Ă©trangĂšre dĂ©nommĂ©e « International Ngo Safety Organisation ».
MalgrĂ© cette suspension, certains responsables de INSO ont continuĂ© Ă  mener clandestinement ou de façon dĂ©tournĂ©e des activitĂ©s telles que des collectes dâinformations et de rĂ©unions en prĂ©sentiel ou en ligne.
Fort de ce constat, sept (07) autres employés de ladite ONG ont été interpellés dont la directrice adjointe, madame GUISSE Aminata Marianne, de nationalité franco-sénégalaise, monsieur MUZIK Thomas, directeur des programmes de INSO, de nationalité tchÚque, un (01) Malien et quatre (04) BurkinabÚ.
Il faut noter que c'est bien dame GUISSE Aminata Marianne, directrice adjointe, qui continuait Ă  tenir les rĂ©unions en ligne et d'organiser les collectes dâinformations depuis son domicile sis au quartier zone du bois de la ville de Ouagadougou, au mĂ©pris de lâarrĂȘtĂ© de suspension.
Elle a Ă©galement organisĂ© le voyage du sieur MUZIK Thomas de la Haye Ă  Ouagadougou le 08 septembre 2025 alors mĂȘme que les activitĂ©s de lâONG sont suspendues. 
Ce dernier est le directeur des programmes de INSO Ă  son siĂšge Ă  la Haye et par ailleurs le Directeur GĂ©nĂ©ral Adjoint de lâONG.
A ce stade des investigations, on peut affirmer clairement que INSO, est une ONG Ă©trangĂšre, dirigĂ©e par des Ă©trangers, qui collectait et fournissait des informations sĂ©curitaires sensibles pouvant ĂȘtre prĂ©judiciables Ă  la sĂ©curitĂ© nationale et aux intĂ©rĂȘts du Burkina Faso, Ă  des puissances Ă©trangĂšres ; et ce, en toute complicitĂ© avec certains BurkinabĂš.
DECISIONS
Au regard de tout ce qui prĂ©cĂšde, toutes les personnes impliquĂ©es, ayant fait lâobjet dâinterpellation, seront prĂ©sentĂ©es devant le Procureur du Faso pour espionnage et trahison conformĂ©ment aux dispositions de lâarticle 311- 4 de la loi 025-2018/AN du 31 mai 2018 portant code pĂ©nal au Burkina Faso.
APPEL AU PEUPLE
Je voudrais saluer l'engagement de tous ces burkinabÚ des villes et des campagnes qui veillent au quotidien pour aider à démasquer toutes les entreprises machiavéliques et les projets funestes de l'impérialisme qui visent à ralentir la marche radieuse de la Révolution Progressiste Populaire.
Jâen appelle au sens Ă©levĂ© de responsabilitĂ© des autres associations et ONG, et les invite au respect strict de leur engagement vis-Ă -vis de lâEtat. Si besoin en Ă©tait, je rappelle Ă  toutes ces organisations qu'elles ont l'obligation de respecter les textes en vigueur au Burkina Faso et que tout comportement tendant Ă  espionner ou Ă  mettre en difficultĂ© les intĂ©rĂȘts du Burkina Faso de quelque maniĂšre que ce soit, Ă  lâintĂ©rieur comme Ă  l'extĂ©rieur, sera rĂ©primĂ© avec la derniĂšre Ă©nergie conformĂ©ment aux textes en vigueur.
Enfin, jâinvite tous les BurkinabĂš, non seulement Ă  se dĂ©partir des comportements de complicitĂ© dâespionnage ou des faits de trahison mais aussi Ă  exprimer librement leur patriotisme et Ă  rester vigilant et rĂ©actifs pour dĂ©noncer auprĂšs des autoritĂ©s compĂ©tentes tout fait, comportement et/ou activitĂ© suspects de toute personne physique ou morale telle que les associations et ONG qui veulent saboter les efforts dâun retour rapide Ă  une paix durable dans notre pays.
Vive le Burkina Faso,
Victoire au peuple burkinabĂš,
La Patrie ou la mort, nous Vaincrons
Le Ministre de la sécurité
Mahamadou SANA