12/05/2025
La Leçon du Martin-Pêcheur
Vous pensez qu’un petit oiseau avec un bec pointu et des plumes brillantes n’a pas grand-chose à vous apprendre ? Détrompez-vous. Voici l’histoire d’un Martin-pêcheur un peu trop ambitieux, de style « j’ai les yeux plus gros que le bec », et comment il a découvert la dure vérité : même les chasseurs les plus élégants peuvent se faire piéger par leur propre égo.
Dans un lac aussi calme qu’un satyre endormi après un banquet, un Martin-pêcheur, le genre à faire jalouser même les paons, repère un brochet. Un sacré gros brochet. Le genre de prise qu'on affiche sur un trident ou qu’on vante pendant des générations d’oiseaux.
Notre héros ailé fonce, bec en avant, prêt à prouver que la taille n’est qu’un détail. Il attrape le poisson. Victoire ? Pas vraiment.
Le brochet, lui, n’est pas du genre à se laisser digérer facilement. Une bataille éclate : ailes battantes contre écailles tranchantes, bec contre nageoires. Le Martin-pêcheur tire, le brochet se débat, et très vite, ce qui devait être un festin tourne à la farce. L’oiseau se retrouve coincé, prisonnier de son propre excès de confiance.
Morale :
Quand le Martin-pêcheur se libère enfin — épuisé, humilié, affamé — il comprend. Ce n’est pas la grandeur de la proie qui fait la grandeur du chasseur. C’est la capacité de savoir quand dire : « Ce poisson-là ? Pas pour aujourd’hui. »
“Si ton ambition dépasse ta sagesse, prépare-toi à t’étouffer avec.”