Association Nationale des Étudiants Burkinabè - ANEB/Ouahigouya

Association Nationale des Étudiants Burkinabè - ANEB/Ouahigouya ASSOCIATION à caractère Syndical et d'orientation Patriotique et Révolutionnaire.

 Retour sur la finale du tournoi ''DABO Boukary"Dans la soirée de ce Dimanche 19 Mai,sur le terrain de l'INFPE, avec une...
20/05/2025



Retour sur la finale du tournoi ''DABO Boukary"

Dans la soirée de ce Dimanche 19 Mai,sur le terrain de l'INFPE, avec une immense foule, s'est tenu la finale du .

La finale a opposé l'équipe de l'AEEMB à celle du GBU.
Avec une attaque très efficace et une défense très solide, l'AEEMB a remporté ce prestigieux trophée avec un score sans appel de 2 vs 0

Elle succède donc à l'équipe d'anglais appliqué aux affaires victorieuse de l'édition précédente.

L'AEEMB inscrit ainsi donc son nom au palmarès de ce prestigieux tournoi qui reste l'une des phares de l'ULBO .

Avant l'entame du match le message du comité exécutif de l'UGEB fut livré par la camarade SARAMBE Cécile Trésorière Générale de l'UGEB.

Plutôt dans la journée une séance de commentaires de tableaux a tenue en haleine les étudiants de l'ULBO.

La commémoration se poursuit avec
le débat d'art oratoire et le séminaire de formation.

!!!

20/05/2025




Union Générale des Etudiants Burkinabè
UGEB
Email : [email protected]

Message du Comité exécutif à l’occasion du ###Ve anniversaire de l’assassinat du camarade DABO Boukary

Camarades étudiantes et étudiants,
Sympathisantes et sympathisants de l’UGEB,
Camarades militantes et militants de l’UGEB
Il y a exactement 35 ans, ce jour 19 mai 2025 que notre camarade DABO Boukary, alors étudiant en 7e année de médecine à l’Université de Ouagadougou a été odieusement assassiné par les sicaires du pouvoir de la IVe république du capitaine Blaise COMPAORE. Ces criminels du Centre National d'Entraînement Commando (CNEC) avait élu leur QG, au Conseil de l’Entente. DABO Boukary sera enlevé au quartier 1200 logements, conduit en compagnie d’autres étudiants au conseil et torturé à mort dans la nuit du 19 mai 1990. Il a fallu 32 longues années de lutte des étudiants épaulés par notre peuple pour la manifestation de la justice et de la vérité sur ce crime d’Etat. En rappel, les étudiants mobilisés au sein de l’ANEB ne demandaient que de meilleures conditions d’évaluations et un peu plus d’espaces de liberté. Comme il savait si bien utiliser la violence réactionnaire, le régime du Front Populaire enclencha sa machine répressive qui engagea une vaste chasse aux étudiants suivie de bastonnades, de perquisitions de domiciles, d’enlèvements, de tortures, de séquestrations et d’enrôlements forcés dans l’armée. Comme aujourd’hui, certains intellectuels universitaires de l’époque à l’image de feu le Pr Alfred TRAORE (Directeur de l’ISN/IDR, institut dans lequel la lutte a commencé), feu le Pr. Alain Nindaoua SAWADOGO (recteur de l’UO) et le Pr. Mouhoussine NACRO (ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique) ont contribué à la répression des étudiants.

À leurs côtés, certains étudiants fantoches, devenus auxiliaires des forces répressives, ont prêté main-forte aux militaires. Il s’agit de BAMBA Mamadou (Président du Bureau du Comité Révolutionnaire de l’Université de Ouagadougou à l’époque, connu pour avoir dressé des listes d’étudiants à arrêter et torturer, et fameux lecteur du communiqué du Conseil National pour la Démocratie de 2015), TAHO Yendekoye, HIEN Lin, HIEN Yirkou, BANSE Moussa, BANSE Soumaila, etc., qui ont activement contribué à cette entreprise répressive des étudiants en lutte. Les autorités politiques du Front populaire dont Blaise COMPAORE et feu Salifou DIALLO ont été les commanditaires de la répression.

C’est en considération du sacrifice suprême consenti par le camarade DABO qui, au prix de sa vie, refusa de livrer le comité exécutif de l’ANEB/Ouaga, seule exigence de ses ravisseurs pour sa libération, que l’UGEB, lors de son 14e congrès en 1991, institua la commémoration de la journée du 19 mai. Cette journée avait pour objectif d’exiger toute la vérité et la justice sur son assassinat et d’interpeller les autorités sur leur responsabilité directe dans ce crime d’Etat. Depuis lors, les efforts de plusieurs générations d’étudiants ont permis de poursuivre la lutte, de commémorer régulièrement ce triste anniversaire et d’obtenir les 19, 20 et 21 septembre 2022, soit 32 ans après, la tenue du procès ayant abouti à la condamnation du général Gilbert DIENDERE, de BAMBA Mamadou et de Victor Magloire YOUGBARE.

C’est tenant compte de cette évolution que le ###Ie congrès de l’UGEB tenu en 2023 a formulé la recommandation de pérenniser la mémoire de DABO en donnant une nouvelle forme et un nouveau contenu à cette journée. Ainsi, le 19 mai est désormais commémoré sous la dénomination de « journée DABO Boukary » avec pour objectif de magnifier l’esprit de sacrifice et de résistance.

Camarades étudiantes et étudiants,
Sympathisantes et sympathisants de l’UGEB,
Camarades militantes et militants de l’UGEB
La commémoration de ce 35e anniversaire se tient dans un contexte international trouble marqué par l’approfondissement de la crise du système capitaliste impérialiste mondial avec la montée du fascisme et l’exacerbation des contradictions inter impérialistes. La conséquence de cette situation est la remise en causes des droits sociaux des peuples et les guerres d’agression pour le repartage du monde et des ressources entre les puissances impérialistes qui s’opposent et se combattent.

En Afrique, le contexte reste marqué par l’échec patent du néocolonialisme dont l’expression la plus manifeste est la faillite des Etats néocoloniaux, incapables de répondre aux besoins fondamentaux de leurs peuples en matière de santé, d’éducation, de logements, d’emploi, etc. Mieux, les rivalités inter impérialistes en cours en Afrique s’expriment par des guerres réactionnaires au Congo, au Soudan, au Sahel, etc. Ces guerres alimentent des cycles d’instabilités politiques dont les coups d’Etat.

La situation nationale reste des plus préoccupantes sur le plan socio-économique et politique.
Sur le plan socio-économique, la crise ne cesse de s’aggraver avec la vie chère, la continuation de l’imposition de taxes, le maintien du prix des hydrocarbures malgré la chute du coût du pétrole à l’international. Ces mesures ont contribué à la baisse du pouvoir d’achat des populations dont les étudiants. Les attaques terroristes qui ont pour corollaire le déplacement des populations, l’inaccessibilité de certaines zones cultivables a conduit à une paupérisation des populations et une hausse démesurée des prix de certaines denrées alimentaires.
Selon un reportage en date du 06 avril 2025 sur la TNB, les prix des céréales ont connu une flambée. Les témoignages font état de l’augmentation du prix du sac de 100 Kg de maïs de 18 000f à 25 000f, de celle du petit bol du petit mil de 100 à 200f.
Sur le plan politique, malgré les acquisitions de matériels militaires à grand renfort de publicité, on assiste à la persistance des attaques terroristes contre les FDS et les populations civiles ces derniers temps. On assiste parallèlement à la fascisation du pouvoir à travers entre autres les enlèvements, les séquestrations, les enrôlements forcés dans les rangs des VDP et la restriction des libertés démocratiques.

Camarades étudiantes et étudiants,
Sympathisantes et sympathisants de l’UGEB,
Camarades militantes et militants de l’UGEB
La situation dans les universités publiques n’est point reluisante au quadruple plan académique, social, infrastructurel et des libertés. En effet, le pouvoir du MPSR II à l’instar des différents pouvoirs réactionnaires qui se sont succédé à la tête de l’Etat néocolonial relègue l’éducation des enfants du peuple aux oubliettes. C’est en cela qu’il faut comprendre la tournure particulièrement inquiétante dans la remise en cause des acquis des étudiants et le durcissement de leurs conditions de vie et d’études.

Sur le plan académique, les universités publiques dans leur quasi-totalité riment toujours avec des re**rds académiques. Contrairement au discours sur l’état de la nation du premier ministre Emmanuel OUEDRAOGO devant l’ALT le 15 mars 2025 qui fait état de la résorption des re**rds académiques à 80% la réalité est toute autre.
Pour preuve, dans les UFR LAC, SH, SEA, SJP des universités publiques de Ouagadougou, aucune promotion de 2023 n’avait fini la L1 à la date du 31 Octobre 2024. Face à cette situation de re**rd, les autorités universitaires se contentent du chevauchement, du blanchiment d’années académiques et du décrochage des promotions qui se sont révélés être un véritable échec du fameux « plan opérationnel de résorption des re**rds ». L’application de ce plan opérationnel s’est matérialisé entre autres par la confiscation des vacances des étudiants, l’administration des évaluations sous forme de QCM, la validation des enseignements à 75%. Les conséquences directes de l’application de ces mesures sont les taux d’échecs massifs enregistrés dans différentes universités publiques du Burkina.

A l’université Joseph KI-Zerbo, la L1 Philosophie bac 2021 a fait 36 admis sur 1063 étudiants soit 3,38% à la session de rattrapage du semestre 2.
Dans la même université, à l’UFR SEA, la promotion de bac 2023 (L1) a fait 73 admis sur 1013 admis sois 7,79% de réussite. C’est cette même promotion qui a reçu la visite du ministre Ardjima THIOMBIANO, venu les féliciter le 27 août 2024. A l’Université N**i Boni (UNB), la licence 1 de pharmacie, promotion 2023 a fait 6,61 %. Il est clair que l’agenda caché de ces mesures n’est rien d’autre que celui de chasser le maximum d’étudiants des universités pour satisfaire aux instructions des officines des puissances impérialistes que sont le FMI et la BM. C’est à cela qu’il faut lier le comportement des autorités universitaires qui ne ménagent aucun effort pour faire abattre sur les étudiants des actes de répression policière, judiciaire, des conseils de discipline afin de contraindre les étudiants à se soumettre à l’application de leur projet anti étudiant.

En termes d’infrastructures, le nombre de celles-ci demeure insuffisant voire insignifiant face aux effectifs croissants des étudiants. Pour preuve, les centres universitaires créés entre 2016 et 2018 ne disposent toujours pas de sites propres. L’UNB détient le record de 09 sites éparpillés dans la ville de Bobo et à Nasso. A l’université Joseph KI ZERBO (UJKZ), il est fréquent de voir des programmes de cours avec la mention ‘’Salle à préciser’’. L’Université Thomas SANKARA (UTS) n’est pas en reste. Les promotions de master de ladite université, par insuffisance d’infrastructures, évoluent jusque-là sur le site de l’UJKZ. Au-delà de leur nombre insuffisant, ces infrastructures sont aussi de mauvaise qualité et non entretenues, mettant ainsi la vie des milliers d’étudiants en danger.

A l’Université Norbert ZONGO (UNZ), un mouvement de panique suite à un bruit venu du toit de la salle polyvalente a entrainé le décès de l’étudiant René SERE dans la soirée du 04 février 2025. L’UGEB, tout en présentant ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée ainsi qu’à toute la communauté universitaire, exige que toutes les responsabilités soient situées autour de ce énième drame à l’UNZ.

Sur le plan social, la situation s’aggrave de jour en jour. Le nombre de plats servis reste en déphasage avec le nombre d’étudiants.
A l’Université de Kaya, il est servi moins de 300 plats par jour sur un total de plus de 1500 étudiants. A ce rythme, plus de 1200 étudiants n’ont pas accès à un plat au moins par jour. La situation est presque similaire à l’université de Fada avec 1200 plats servis sur plus de 3000 étudiants. A l’UNB, la faible couverture du service de restauration universitaire est caractérisée par une prestation à minima dans seulement trois sites académiques sur les neufs que compte l’UNB. Au nombre insuffisant s’ajoute la piètre qualité des plats servis. En plus de cela, les étudiants font face à des chantages (fermeture des restaurants universitaires) de plus en plus récurrents à la moindre dénonciation, comme ce fut le cas à Fada, Manga, Dédougou, Ziniaré, … Le transport des étudiants reste un défi permanent.

A l’université de Dédougou, seulement deux bus sont affectés pour une population de 6 000 étudiants. A l’Université Thomas SANKARA, la situation a atteint son paroxysme. Les étudiants sont souvent contraints d’abandonner les cours à 15H pour prendre le rang et espérer avoir une place à bord. Face au nombre insignifiant des bus et face à un nombre important d’étudiants, les vitres des bus sont devenues des portes d’entrées. Des étudiants atteignent souvent 20H sur le site de l’université sans avoir de bus pour rallier Ouagadougou.
La répression sociale n’épargne guère les allocations sociales des étudiants. La base d’octroi de ces allocations est progressivement réduite, en témoignent la dernière relecture des textes du FONER en 2021 et la diminution du nombre de sessions de dépôt des dossiers de 05 à 03. Le FONER refuse de s’adapter à l’évolution des activités académiques entrainant un rejet massif des dossiers aux différentes sessions. La MUNASEB, chargée de la santé des étudiants, outre le fait de s’entêter sur le maintien des frais d’adhésion, est toujours dans la logique du plafonnement de la prise en charge à 100.000f. Ainsi donc, l’étudiant se voit abandonné au moment où il a le plus besoin d’aide.

Sur le plan des libertés, la militarisation des universités publiques se poursuit. Les instances de prises de décision sont devenues des cadres de faire valoir que des cadres de débats démocratiques. C’est le lieu de rappeler que les universités sont un espace scientifique qui ne peut produire de résultats escomptés que dans la liberté et le débat démocratique.

Dans la volonté de caporaliser les étudiants et imposer des mesures draconiennes, certains présidents d’universités ont pris l’habitude de s’illustrer particulièrement dans les cadres solennelles par des menaces ouvertes. A l’Université Daniel Ouezzin Coulibaly (UDOC) de Dédougou, le président de l’Université disait lors du Conseil de Formation et de Vie Universitaire (CFVU) du 25 octobre 2024 : « vous êtes manipulés par des mains invisibles mais quand je vais taper, ces mains vont disparaitre » ; « vous avez décidé de me rencontrer sur mon chemin mais je vais vous écraser, je vais vous ramollir ». C’est aussi en CFVU le 02 avril 2025 que le président de l’UJKZ a exigé le décrochage des promotions et dit avoir tenu à ce que la note éliminatoire de 7/20 soit appliquée à l’UFR/SVT malgré la contestation des étudiants. Pour lui, chacun devrait reconnaitre sa place.

Il ajouta à cette même occasion que les étudiants ne devraient pas se mêler des programmations et de ce point de vue il se donnerait tous les moyens en temps que président pour appliquer les textes, même ceux qui contiennent des mesures anti-étudiantes.
En d’autres termes, l’université n’est plus un temple du savoir favorisant l’éclosion du débat démocratique où les étudiants constituent des forces de propositions, mais plutôt un espace où ils sont contraints de se soumettre à des textes parfois contraires à leurs intérêts, alors même que l’administration universitaire est parfois la première à enfreindre ses propres textes. En effet, par exemple, selon les textes du LMD le semestre fait 15 semaines et l’année académique 30 semaines, soit 7 mois et demi alors que l’administration fait souvent plus de 12 mois sans être capable de boucler une année académique.

Au de-là de ces nombreuses menaces, les tracasseries judicaires et autres conseils de disciplines sont intentés contre des étudiants qui se battent pour de meilleures conditions de vie et d’études.
Particulièrement à l’UDOC, 50 étudiants ont été traduit en justice dont 18 condamnés avec sursis. Après l’exclusion du camarade DGE de l’UFR/ST PODA Sié Eustache par un conseil de discipline taillé sur mesure, 50 autres étudiants sont actuellement en instance de conseil de discipline. A l’UJKZ, la direction de l’UFR/SH avec la bénédiction de la Présidence de l’université a exclu de fait le camarade TOU Ousmane en refusant de lui accorder une autorisation d’inscription. Or, c’est du fait de son enlèvement et enrôlement forcé dans les rangs des VDP au sein desquels il a combattu au front qu’il n’a pas pu s’inscrire dans le délai avec sa promotion.

Enfin, si la situation des étudiants dans nos universités au plan national est chaotique, celle des étudiants burkinabè à l’étranger n’est pas n’ont plus reluisante. Les étudiants burkinabè de l’extérieur souffrent de problème de logement. L’aide au logement à Dakar ne couvre pas la moitié du coût du logement moyen. En France la capacité d'accueil de la cité Fessart est insignifiant par rapport au nombre d'étudiants. Le coût moyen du logement équivaut au 4/5 de la bourse.

Cette réalité a fait des étudiants burkinabè des étudiants travailleurs. Ces étudiants burkinabè ne bénéficient d’aucun accompagnement pour leur retour au pays et leur insertion socio-professionnelle. Ils sont de ce fait dans l’incertitude conduisant certains à renoncer au retour au pays.

Camarades étudiantes et étudiants,
Sympathisantes et sympathisants de l’UGEB,
Camarades militantes et militants de l’UGEB
Ce jour 19 mai 2025, marque la troisième commémoration post procès. En se référant aux générations d’étudiants qui ont tenus haut le flambeau de la lutte pour la manifestation de la vérité et de la justice, il est d’une impérieuse nécessité pour nous, de faire de cette journée, une journée d’hommage, de magnificence de l’esprit de sacrifice et de résistance de notre camarade DABO.

Aussi, est-il important de souligner que le contexte de mai 1990 n’est pas fondamentalement différent du nôtre. Nous devons nous inspirer de l’expérience de lutte et de résistance de notre union contre les pouvoirs fascisants pour continuer à défendre vaillamment les meilleures conditions de vie et d’étude et à résister à la répression des autorités politico-universitaires. Il nous faudra rester vigilant. Sous aucun prétexte nous ne devons accepter la libération des assassins de notre camarade DABO Boukary sous le sceau de l’impunité. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles nous devrons continuer de plus belle, la commémoration de la journée DABO Boukary.

Cette situation qui nous est imposée ne nous laisse qu’une et une seule perspective, celle de la lutte organisée. C’est pourquoi nous devons faire de la commémoration de ce 35ème anniversaire de l’assassinat de notre camarade DABO Boukary, un franc succès. L’UGEB appelle donc l’ensemble des étudiants épris de justice à s’organiser en son sein pour défendre les libertés.

Le Comité Exécutif réitère la détermination de notre Union à se battre pour de meilleures conditions de vie et d’études des étudiants burkinabé.

Hommage au camarade DABO Boukary !

Non à la remise en cause des libertés démocratiques et syndicales !

En avant pour de meilleures conditions de vie et d’études !

Vive l’UGEB !

Pain et liberté pour le Peuple

Ouagadougou, le 19 mai 2025

Le Comité Exécutif

    Ce samedi 10 Mai 2025, l'ANEB/OHG a procédé au lancement du tournoi  .Le match d'ouverture a opposé l'équipe de l'UF...
11/05/2025






Ce samedi 10 Mai 2025, l'ANEB/OHG a procédé au lancement du tournoi .

Le match d'ouverture a opposé l'équipe de l'UFR/SS à celle de l'UFR/ST et s'est soldé par la victoire de l'UFR/SS avec la plus petite marque de 1-0

Le deuxième match a opposé les équipes de la JEC et du GBU.
Avec un score de 1-0 , l'équipe du GBU a pris le dessus.

Place ce soir dêh 16h00 à l'opposition IFPM vs AEEMB

Plein de succès aux activités de la JEB!!
Hommage au camarade DABO Boukary.

Pain et Liberté pour le peuple !!!

Union générale des étudiants Burkinabé (UGEB)                        Ouagadougou le 27-02-2025        Déclaration à l’oc...
27/02/2025

Union générale des étudiants Burkinabé (UGEB)

Ouagadougou le 27-02-2025

Déclaration à l’occasion de la rentrée académique 2024-2025

Depuis le 1er octobre 2024, les étudiants des universités privées du Burkina ont entamé l’année académique 2024-2025. Quant à ceux du public, en dehors des nouveaux bacheliers, ils devaient attendre encore, certains plus longtemps que d’autres, avant de débuter une nouvelle année académique. Cette rentrée s’est tenue dans un contexte difficile pour les étudiants et leurs parents et encore plus pour les étudiants qui ont perdu leurs parents, ou qui sont sans nouvelle d’eux en raison de la crise sécuritaire que traverse notre pays. L’UGEB dans ce contexte encourage ces derniers, félicite les nouveaux admis aux universités, félicite également les étudiants qui au cours de l’année universitaire 2023-2024 ont connu le succès dans leur cursus et encourage ceux qui pour des raisons diverses ne l’ont pas connu. L’UGEB encourage également l’ensemble des étudiants qui n’ont pas encore bouclé leur année académique.

Camarades étudiantes et étudiants,
Cette rentrée s’est effectuée dans un contexte marqué au niveau mondial par l’exacerbation des trois contradictions inhérentes au système capitaliste-impérialiste. La contradiction entre les puissances capitalistes impérialistes et les pays dominés se manifestent violemment, créant divers théâtres d’opérations sanglantes à travers le monde. L’agressivité et l’avidité des puissances impérialistes sèment la ruine et la désolation particulièrement en Syrie, en Ukraine, en Palestine et dans les pays dominés d’Afrique.
L’Afrique demeure le terrain de l’expression des rivalités inter-impérialistes en raison de ses immenses ressources naturelles. Cette rivalité s’exprime avec plus de vivacité dans la sous-région ouest africaine depuis l’avènement du printemps des coups d’état militaires ayant conduit à l’élargissement de l’influence de l’impérialisme Russe au détriment de l’impérialisme principalement français.
Au niveau national, la crise sécuritaire demeure patente. Les récentes attaques d’envergure dont ont été victimes les populations civiles, les FDS et les VDP des régions du centre Nord et de l’Est témoignent du visage hideux de cette guerre civile réactionnaire. La mise sous boisseau depuis 2023 et mars 2024 des canaux de communication officiels (CONASUR, ST/ESU : Secrétariat Technique de l’Education en Situation d’Urgence) sur l’évolution de la crise cache mal la déliquescence de la situation. Sur le plan socio-économique, au-delà de la hausse du prix des produits de première nécessité, les affres de la vie chère se font sentir en cette année académique avec la r***e à la hausse des charges parentales.

Camarades étudiantes et étudiants,
La situation dans nos universités n’est guère plus reluisante. Au niveau des instituts d’enseignement supérieur et universités privés, après la dénonciation du Ministère de tutelle sur les prétentions de certains à délivrer une formation de Doctorat unique ou de PhD à la rentrée 2023-2024, place à la suspension des recrutements d’étudiants dans les institutions privées d’enseignement supérieur de Licence et Master en Sciences infirmières et obstétricales en cette rentrée. Cet état de fait témoigne à souhait du non respect du cahier de charge dans de nombreux établissements privés consacrant ainsi un bâclage de la formation au grand dam des apprenants.
Au niveau des universités publiques, le re**rd académique demeure un problème majeur. Bien qu’annoncé pompeusement et présenté comme la solution miracle, le plan de résorption des re**rds académiques prévu pour mettre fin aux re**rds et chevauchements des années académiques au 30 septembre 2024 n’aura été qu’un coup d’épée dans l’eau. Il est à noter l’existence d’un hiatus entre le discours officiel et la réalité du terrain. La rentrée de toutes les promotions Bac 2024 en octobre cache mal cet échec. Elle traduit plutôt l’insouciance des autorités quant au sort des étudiants sur le campus. En attendant de revenir plus t**d sur ce cas précis, il est utile de montrer que le re**rd est en grande partie lié au manque criard d’enseignants et d’infrastructures. En ce qui concerne les enseignants, leur recrutement se fait au compte goute. Concernant les infrastructures, les universités de Ouahigouya, Fada et Dédougou sont restés près de dix (10) années après leur création sans site propre. Les centres universitaires (Kaya, Gaoua, Tenkodogo, Manga, Dori, Banfora) créés entre 2016 et 2018 n’ont pas encore de sites propres. Après deux décennies et demi d’existence, l’Université N**i BONI continue de louer les salles dans la ville de Bobo-Dioulasso et à Nasso lui donnant le record inégalé de 12 sites éparpillés qui causent des difficultés aux étudiants. De l’avis même du ministre en charge de l’enseignement supérieur devant l’ALT nos universités publiques comptent 190 000 étudiants pour 80 000 places assises, soit plus de deux étudiants pour une place. Cela sans compter que certaines infrastructures sont en mauvais état. Au cours des années académiques 2020-2021, 2021-2022 et 2022-2023 des infrastructures se sont écroulées à l’UNZ, l’UJKZ et l’UDOC. La mauvaise qualité des infrastructures a conduit le 04 février 2025 à la mort de René SERE, étudiant alors inscrit à l’UFR/ST de l’UNZ, suite à un mouvement de panique générale occasionné par le tremblement du bâtiment de la salle polyvalente. L’UGEB s’incline devant la mémoire du défunt et exige toute la lumière sur cette affaire.
Avec ces conditions d’études à la limite du supportable, l’échec est devenu la règle et le succès l’exception dans les universités publiques de notre pays. Cette année, à l’UNZ, l’on a enregistré 38 admis/ 415 étudiants, soit 9,15%, en L2 philosophie bac 2021 à la session normale du S4. A l’UTS, l’on a enregistré 326 admis/3098 étudiants, soit 10,52%, à la session de rattrapage du S1 en SJP. Pour les étudiants qui arrivent à obtenir, malgré tout, leur licence, l’inscription au Master n’est pas automatique car, non seulement l’accès au cycle Master est conditionné à la réussite à un test ultra sélectif mais aussi les frais de formation de ce cycle varient parfois entre 300 000 et 1 200 000 F CFA. Cette situation oblige bon nombre d’étudiants à se limiter à la licence.
Sur le plan social, la clochardisation de l’étudiant burkinabè se poursuit. Ainsi, se nourrir, se loger et bénéficier des œuvres sociales relèvent d’un « casse-tête chinois » pour la grande masse des étudiants burkinabè. Nombreux sont les étudiants qui ont suivis les activités académiques l’an dernier sans allocations sociales. De nos jours, l’aide FONER, largement en déphasage avec le coût de la vie a un taux qui stagne depuis 2013. Les étudiants qui évoluaient dans l’année académique 2023-2024 à l’exception des bacheliers de 2023 ont dû attendre le mois d’octobre 2024 pour que certains puissent entrer en possession de leur première tranche de versement de l’année 2023-2024, soit au moment où ils étaient sensés boucler leur année académique. On peut aisément remarquer que les autorités ont décidé consciemment d’affamer les étudiants. C’est dans la même veine qu’il faut comprendre le contingentement et la qualité douteuse des plats servis au restaurant universitaire.

Camarades étudiantes et étudiants,
Au regard de ce constat il est claire que la crise qui tenaille l’école néocoloniale burkinabè ne fait que s’exacerber. Le néolibéralisme appliqué à l’enseignement supérieur a pour but d’empêcher la jeunesse populaire d’avoir accès à l’éducation et au savoir. Cette politique plus qu’hier se poursuit de plus bel. En effet, derrière le discours officiel qui dénonce l’impérialisme occidental, notre pays continue d’encaisser les fonds du FMI comme ce fut le cas par exemple entre mars et juin 2024 (38 milliard de FCFA). C’est pourquoi le pouvoir actuel continue la mise en œuvre des plans et programmes hérités de ses prédécesseurs notamment du CDP, du MPP et du MPSR1 : système LMD, nouveau régime d’études, contrat de performance avec la Banque Mondiale, plan de résorption des re**rds académiques, etc.
Face à ces difficultés, les étudiants doivent s’organiser et se battre pour refuser de payer le prix de la crise de l’enseignement supérieur. Dans cette lutte ils doivent davantage lier leur sort à celui de notre peuple dans sa lutte pour l’émancipation sociale véritable. Au regard de cette situation, l’UGEB :
✓condamne vigoureusement la dégradation continue des conditions de vie et d’études des étudiants ;
✓exige des autorités politiques et universitaires de se pencher diligemment et de façon sérieuse sur les préoccupations des étudiants ;
✓appelle les étudiants burkinabè à se mobiliser en son sein en renforçant ces différentes sections afin de nous battre pour l’amélioration de nos conditions de vie et d’études.

Bonne année académique 2024-2025 !

Pain et Liberté pour le Peuple

Le Comité Exécutif

  générale des Étudiants Burkinabè  Nationale des Étudiants Burkinabè  de Ouahigouya  de l’UFR/STCamarades étudiantes et...
13/12/2024

générale des Étudiants Burkinabè
Nationale des Étudiants Burkinabè
de Ouahigouya
de l’UFR/ST
Camarades étudiantes et étudiants !
Les étudiants(e) de la corporation de l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences et Technologies, à l’instar des étudiants(e) des autres corporations à savoir la corporation de l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences de la Santé et de l’ Institut de Formation et de Perfectionnement au Métier, à la suite de la note publiée par l’administration de l’Université Lédea Bernard OUEDRAOGO portant élections des délégués généraux élus (DGEs) le 14 décembre 2024, sont appelés à choisir leurs représentants capables de défendre les intérêts matériels et moraux de tous les étudiants au niveau des instances de prise de décisions telles que le conseil d’administration, le conseil de formation de vie universitaire, le conseil d’établissement et le conseil de discipline à travers les élections qui vont se dérouler au réfectoire B.
L’ANEB, fidèle à son rôle de défendre les intérêts des étudiants, au niveau des instances décisionnelles était perçue comme un frein à l’application des mesures anti-étudiants que l’administration tentait d’instaurer pour chasser le maximum d’étudiants sur le campus. Ainsi pour soustraire l’ANEB des instances décisionnelles, l’idée de l’élection des DGEs fut instituée pour la première fois en 1994 par le professeur Alfred TRAORE, recteur de l’Université de Ouagadougou (Université Joseph KI-ZERBO) en son temps dans l’optique de faire passer ces mesures anti-étudiants. C’est pourquoi l’ANEB ayant compris ce plan savamment concocté par l’administration, va décider de soutenir des candidats honnêtes, crédibles et ayant une maîtrise parfaite des difficultés auxquelles les étudiants sont confrontés afin de les poser dans ces instances.
Camarades étudiantes et étudiants !
Les élections se tiennent dans un contexte marqué par la dégradation continue des conditions de vie et d’études des étudiants tant sur le plan infrastructurel et académique. La corporation de l’UFR/ST au regard de la situation qui prévaut à l’université Ledéa Bernard OUEDRAOGO et consciente des conditions de vie et d’études des étudiants qui sont de plus en plus critique, la pression académique qui a entraîné un taux d’échec jamais égalé au niveau de l’UFR ces deux dernières années, la non remise totale et effective des copies pour permettre aux étudiants de déposer les demandes de réclamation, la non prise en compte des demandes de réclamation et enfin la non application effective de la mobilité universitaire qui était censé être un des avantages du système LMD. Ce système qui en rappel avait été rejeté en bloc par notre structure dès les premières années de son application, en raison du fait que les conditions n’étaient pas réunies pour son application. Encore aujourd’hui malgré son échec constaté sur le terrain plus de 10 ans après son application dans nos universités, les administrations insistent à le maintenir. En vue de trouver des solutions à toutes ces difficultés la corporation s’engage en toute conscience à soutenir au cours de l’année académique 2024-2025 les camarades dont les noms suivent :
SAVADOGO Nafissatou, poste de Délégué Général Élu
SALGO Mohamed Lamine, poste de Délégué Général Élu Adjoint
La corporation invite tous les étudiants de l’UFR/ST à sortir massivement le 14 décembre 2024 à 8h munis de leur attestation d’inscription pédagogique en cours de validité et de leur CNIB pour voter au compte de la candidature soutenue par la corporation de l’UFR /ST matérialisé par la couleur JAUNE.

Mobilisons-nous pour la victoire du bulletin jaune !

la corporation
l’ANEB Ouahigouya
l’UGEB
ET LIBERTÉ POUR LE PEUPLE !

Ouahigouya le 02 décembre 2024
Le bureau de la corporation

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Ouahigouya

Téléphone

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