23/09/2025
                                            Toksa se démarque dans le rap burkinabè parce qu’il ne se contente pas d’un seul style : il sait alterner entre rap conscient, flow mélodieux, et vibes afro-urbaines. Là où beaucoup de sa génération restent bloqués sur un registre festif ou exclusivement trap, TOKSA mélange : il peut parler de galère, d’espoir, de réalités sociales, tout en gardant une musicalité qui accroche.
Dans Ça Va Aller, il montre cette double casquette : celle de celui qui connaît la dureté de la vie de tous les jours (loyer impayé, difficultés familiales, dette aux boutiquiers) et celle de celui qui refuse d’abandonner, de laisser la colère ou le désespoir le dominer. Beaucoup de jeunes artistes parlent des belles choses ou de la fête ; TOKSA, lui, parle aussi des moments où ça ne va pas et te rassure que “ça va aller”
🫳🏿Voici trois punchlines du morceau, qui font cogiter, qui m’ont marquer :
« Maintenant tu es fauché eeh (ça va aller) »
✌🏿 Ici, TOKSA adresse directement la réalité économique : manque d’argent, pression. Mais il met ce “ça va aller” comme un refrain, une promesse, un soutien. Il touche ceux qui vivent cela tous les jours, mais offre une forme de rassurance : même si t’es fauché maintenant, ce n’est pas une fin, ça peut changer.
« Je suis jeune et je galère au quartier »
✌🏿 C’est l’auto-portrait de beaucoup de jeunes : diplôme en poche ou sans, l’environnement difficile, peu de moyens. TOKSA ne fait pas semblant : il pose le décor de la galère, il est dedans. Ça rend son message plus authentique, plus crédible, surtout pour ceux qui voient la même chose autour d’eux.
« Chaque chose a son temps (…) Le plan de dieu n’est pas celui des hommes »
✌🏿 Cette punchline élargit le propos. Ce n’est pas juste la fatigue de tous les jours, mais une philosophie : on ne maîtrise pas tout, mais il y a une confiance que les choses finiront par aller dans le bon sens. Cela parle à ceux qui cherchent de l’espoir au milieu des épreuves.