10/01/2025
L'affirmation selon laquelle le Vodoun n'a pas pu empêcher la mort des militaires béninois au nord du pays est une simplification erronée. La religion, quelle qu'elle soit, n'est pas un bouclier contre la violence humaine. Les attaques terroristes sont des actes délibérés, souvent motivés par des idéologies politiques et religieuses extrémistes, non par un manque de pouvoir d'une divinité. L'analogie est pertinente : si le Vodoun n'a pas protégé les militaires béninois, la religion occidentale, quelle qu'elle soit, n'a pas empêché l'attentat de Charlie Hebdo. C'est une réalité cruelle, mais inévitable dans un monde complexe où des individus agissent avec des motivations et des objectifs souvent opposés aux valeurs spirituelles.
L'ignorance du potentiel du Vodoun est une autre question. Il est impossible de juger de la capacité d'une religion à prévenir des tragédies sans prendre en considération les pratiques spécifiques et les interprétations individuelles. L'idée que le Vodoun, ou toute autre religion, puisse garantir l'invulnérabilité face à la violence ne repose que sur une vision simpliste et réductionniste. Peut-être faudrait-il explorer les potentialités spirituelles en termes de soutien, de réconfort et de cohésion sociale, plutôt que d'espérer une protection divine contre l'inhumanité. La question n'est pas de savoir si le Vodoun a échoué, mais si les pratiques religieuses, quelles qu'elles soient, peuvent apporter autre chose que la simple protection physique contre des actes criminels.