17/10/2025
Je prends à nouveau la parole, librement et en toute conscience, poussé par le même devoir de vérité et de loyauté envers mes compatriotes, mes camarades de lutte, ma circonscription de Porto-Novo et l’ensemble du peuple béninois, pour apporter des clarifications indispensables sur les événements récents.
Avant toute chose, je confirme que la première déclaration rendue publique est bien de moi.
Elle a été écrite dans un moment de lucidité, avec le souci de défendre des principes auxquels je crois profondément, la démocratie interne, le respect des règles collectives et la liberté de parole. J’en assume chaque mot et chaque ligne.
Mais depuis cette publication, ma vie a basculé. Je constate avec gravité que certaines forces, visibles et invisibles, ont choisi de s’emparer de ma parole pour en faire un instrument au service d’intérêts qui ne sont pas les miens. Des pressions multiples se sont exercées. Des tentatives d’intimidation ont eu lieu.
Je le dis avec gravité et sans exagération : ma vie est désormais en danger. Je subis aujourd’hui des formes insidieuses de harcèlement qui visent à me faire taire, à m’humilier, à me briser.
Mais je refuse de mourir dans la honte. Empêcher ma sortie, me contraindre ou me retenir contre ma volonté constituerait une séquestration, un enlèvement — autrement dit, un kidnapping
Je le dis avec responsabilité : je ne suis aujourd’hui ni fugitif, ni traître, ni complice — je suis un homme qui subit, depuis plusieurs jours, un engrenage qu’il n’a ni provoqué ni souhaité.
Sur la question du parrainage, je souhaite être clair. Contrairement à ce qui a été colporté, je n’ai jamais retiré volontairement de “deuxième parrainage” que je n’ai d’ailleurs jamais physiquement reçu. La CENA n’a, à aucun moment, confirmé publiquement une telle remise. Les mots utilisés étaient au futur, non au passé. Ce détail, passé sous silence, est aujourd’hui instrumentalisé pour construire un récit auquel moi-même je ne peux plus adhérer.
Aujourd’hui, alors que je cherche l’apaisement et la responsabilité, je suis empêché de m’exprimer librement. Mes déplacements sont surveillés. Mes proches sont interrogés. Mon silence est interprété, ma parole est détournée. Ce que je vis ne relève plus du débat politique — mais d’une pression physique et morale qui m’inquiète profondément.
Je tiens à exprimer toute ma fraternité envers mon frère, le Président Éric Houndété, compagnon de longue date. Ses mots publics m’ont touché, et je lui en sais gré. Nous avons construit ensemble un parti sur des valeurs. Ce n’est pas aujourd’hui que je tournerai le dos à ces valeurs.
Je demeure prêt à agir dans l’intérêt du parti et du peuple — mais je ne suis plus libre de mes mouvements. Si ces lignes vous parviennent, c’est parce qu’un homme a choisi, au risque de tout perdre, de ne pas laisser la peur décider à sa place.
J’ai cru que la politique pouvait se régler dans le cadre du dialogue. J’ai appris qu’en réalité, la liberté politique se défend chaque jour — souvent au prix du courage.
Je suis Michel François Oloutoyé SODJINOU.
Je n’ai ni fui, ni reculé.
Je tends la main, mais je garde la tĂŞte haute.
Je vous remercie.
Michel François Oloutoyé SODJINOU
Coordonnateur de la 19ᵉ Circonscription Électorale — Parti Les Démocrates (LD)"