02/08/2025
Iriko Doko , 2ème Dauphine Miss Intello-Campus Sud 2025
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Avant, on disait ‘’tais-toi !’’. Aujourd’hui, on dit ‘’poste ça en story !’’
Aujourd’hui, j’ai décidé de mettre en exergue : « l’émancipation féminine à l’ère du numérique : entre
expression libre et engagement citoyen » qui est cette thématique que j’ai pondu du thème
général : Femme et numérique.
Vous savez, la femme n’est pas que porteuse de gamètes XX, porteuse de couches, pondeuse
d’enfant, ni cuisinière. Avant tout, c’est un être humain à part entière qui dispose des mêmes
côtes que l’homme et pas neuf mais 24, donc pas faible. Longtemps marginalisée par un
système qui ne la définit pas, elle a décidé de s’exprimer. Avant, elle n’avait droit qu’à un cahier
et stylo qu’elle nomme journal intime, et c’est quand elle est instruite. Quand elle ne l’est pas,
sa mémoire contient ses blessures, joies, peines jusqu’à ce qu’elle ne se retrouve sous terre.
Mais aujourd’hui, elle a vu d’autres jours grâce au numérique. Il suffit d’avoir un téléphone
portable, pas forcément Android, pourvu qu’elle se connecte, un ordinateur, ou de se rendre dans
un cybercafé, pour se mettre sur la toile. Pas pour que des selfies, ni les filtres à paillettes. Non !
Elle s’y met pour s’exprimer, dire ses blessures, parler de son art, ses passions, se créer des
opportunités. Des blogs ont vu le jour, des podcasts se créent, des hashtags renversent l’ordre
établi par le patriarcat. Des mouvements et luttes féminins grandissent en ligne. Des campagnes
locales aux révoltes mondiales s’installent. Pas plus t**d que quelques jours, Brut a publié une
vidéo de ‘’Action des Femen à Paris’’ où des femmes ont marché en France torse nu
représentant des mères avec leurs bébés tués à coups de balles, des femmes enceintes éventrées,
des jeunes filles ensanglantées, des femmes meurtries par les génocides pour crier leur ras-le-
bol. Hashtag : ‘’ ’’… Il y a quelques jours, Fredericka une jeune Centrafricaine a
été tuée par son conjoint. Beaucoup de ces cas existent et les réseaux sociaux donnent la voix
et la main pour dénoncer. Ainsi, des femmes battues, harcelées, violées, violentées trouvent du soutien. Des jeunes filles s’éduquent et s’émancipent. Des créatrices comme Dame Campelle’s
Design, Leatitia Ky s’expriment en transformant la laine en création artistique qu’elles dévoilent
sur la toile. Des mouvements et initiatives féminins à l’exemple de ‘’ les soeurcières du méta’’,
la FJAD, Women in Tech, prennent d’ampleur. Et moi, j’écris des choses qu’on n’ose pas toujours dire. Je tresse des mots là où on voulait me taire et je les dis haut sans flou.
Et grâce à LinkedIn, Facebook, WhatsApp, Threads, Instagram, tiktok et j’en passe, j’ai tissé une toile d’espoir, d’apprentissage, de solidarité… et d’opportunités. Parce qu’en 2025, être
une femme libre, c’est aussi savoir manier les mots et les mots de passe. Un simple like devient une lutte. La révolution se fait en 4G, parfois même en Wi-Fi gratuit ! Longe les murs du campus et tu verras de quoi je parle. Oui ! le numérique est devenu notre plume. Il écrit nos blessures, crie nos censures. Il rêve,
ensemble, nous créons une autre lecture.
Le numérique n’est pas qu’une révolution technologique. C’est une arme de conscience, une
révolution féminine. Féministe, Citoyenne. Nous ne sommes pas que des silhouettes derrière
des écrans. Nous sommes des citoyennes numériques : éveillées, organisées, engagées.
Le numérique nous connecte, nous protège, nous arme de savoirs et de solidarité.
Alors oui, l’émancipation féminine est aujourd’hui une lumière qui clique,
Un rêve qui se partage,
Un combat qui se code.
Et dans ce monde numérique,
La femme ne veut plus survivre.
Elle veut vivre, libre, visible, invincible.
L’émancipation féminine, c’est un engagement, une résistance, une construction collective.
Et elle commence ici. Maintenant. Par nous.
Alors, la prochaine fois que quelqu’un vous dit que le numérique, c’est dangereux,
Dites-lui : "Oui, dangereux… pour le patriarcat !"
"Je suis femme. Et je refuse de me taire."
Et toi ? Et vous Mesdames ?