19/08/2024
Je viens ce matin vous dire de tout cœur merci pour vas appels, messages de soutien et d'appel à la prudence.
Je voudrais vous dire que je vais bien, que dis-je, je vais super bien.
Je voudrais partager avec vous une partie de mon dernier discours qui, au-delà des institutions de la République, s’adresse aussi aux structures techniques payées aux frais du contribuable comme la Police républicaine.
Aux hautes institutions de la République et principalement à leurs animateurs, à leurs présidents respectifs ou à leurs membres, je voudrais leur rappeler qu’être une institution de la République, c'est être d'abord l'émanation des aspirations du peuple, c'est être un instrument de régulation, c'est être un instrument d'accompagnement de la dynamique démocratique.
Ainsi, toutes les fois que l'institution viole de sa vocation, a pris parti de l'oppresseur contre sa vocation originelle, contre son histoire, contre son principe, contre la démocratie, elle s'est exposée elle-même, et elle a exposé chacun de ses membres.
Dans notre engagement vis-à-vis de notre peuple, nous voulons adresser un message à toutes les institutions de notre pays, à tous leurs dirigeants et à tous les membres.
Dans le carrefour qui se dresse devant nous, ils ont la possibilité de rentrer dans l'histoire, d'y rentrer par la grande porte, comme des acteurs qui, à un moment déterminé de l'histoire du Bénin, ont su se réajuster et même si à un moment donné, ils ont su se laisser aller, se déperdre par le jeu politique. Mais ils ont encore une occasion, et c'est demain l'histoire. Nous voudrions leur dire que dans l'histoire qui se dresse devant nous, que dans le carrefour qui se dresse devant nous, ils ont la possibilité de se ranger du côté du peuple en jouant pleinement la vocation qui est la leur en étant les émanations du peuple, de sa volonté, de son souhait d'être représenté, d'être entendu, d'être soutenu.
Si au détriment de cette vocation, si à l'opposé de leur acte constitutif, elles se comportaient et à travers elles, leurs dirigeants, comme des personnes à la solde d'un pouvoir, elles auront décidé alors de porter sur leurs épaules, la responsabilité de tous les maux que notre pays vit depuis quelques années ; elles décideront de faire face à la population, à la jeunesse, dans sa détermination à se libérer.
C'est pourquoi, nous voudrions bien espérer, qu'elles seront assez avisées de choisir ce qui, non seulement, contribuera au bien-être de notre pays mais qui en même temps pourra les libérer des horreurs que leurs prédécesseurs ou eux-mêmes, pourraient avoir commis par le passé dans des choix qui se sont éloignés de la volonté populaire ou du droit.