Plume Fatale

Plume Fatale Entrez dans l’univers de Plume Fatale, où les émotions prennent vie
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Sous ma plume, chaque mot devient blessure douce, chaque chronique un feu.

  : UNE VIE D'ADO ❤️‍🩹❤️‍🔥🥺  : Plume Fatale    32 : 23h. L’heure des masques‎‎L’horloge tourne. 22h55.‎La ville dort.‎Ma...
26/05/2025

: UNE VIE D'ADO ❤️‍🩹❤️‍🔥🥺
: Plume Fatale
32 : 23h. L’heure des masques

‎L’horloge tourne. 22h55.
‎La ville dort.
‎Mais dans l’ombre… quelque chose se prépare.

‎Chez Ashley, l’ambiance est électrique. Le groupe est là, rassemblé. Houriath s’est rapprochée d’Ashley, à peine à quelques centimètres. Elle murmure :

‎— “Tu crois vraiment qu’on peut l’arrêter ?”

‎Il ne la regarde pas. Il fixe l’écran. La montre. Le plan.
‎Mais sa voix est claire :

‎— “J’en suis pas sûr. Mais ce que je sais… c’est que s’il nous arrache encore une partie de nous, on ne se relèvera pas.”

‎Elle attrape doucement sa main.
‎Juste ça.
‎Un contact. Un frisson. Une évidence.

‎— “Alors… on reste debout.”

‎Un sourire s’échange. Un vrai. Sincère. Dans ce bo**el ambiant, il reste un truc pur : eux.

‎23h00.
‎Une vidéo s’ouvre sur tous les téléphones du lycée.
‎Une voix trafiquée. Une silhouette floue.
‎Jean-Eudes.

‎— “Bonsoir, chers camarades. Ce que vous allez voir va vous choquer. Mais c’est la vérité. La vérité qu’on vous cache depuis des mois…”

‎Des vidéos défilent. Des instants volés. Des secrets. Des erreurs.

‎Jessica en pleurs dans les bras d’un homme plus âgé : son père biologique, un professeur du lycée.
‎Cornelia entrant dans une clinique, seule, en larmes.
‎Sadjid attaché sur un lit d’hôpital, criant à la trahison.

‎Et puis… une image de Dylan. En train de s’embrasser avec Fabrice. Une vraie vidéo. Pas truquée. Authentique.

‎Les réactions ne se font pas attendre.
‎Commentaires. Menaces. Moqueries. Larmes.
‎Le lycée est en feu. Virtuellement.

‎Mais là où Jean-Eudes pensait créer le chaos…
‎Ashley avait prévu le coup.



‎À 23h10, une autre vidéo apparaît. Signée : .

‎Cette fois, la voix, c’est celle de Dylan.

‎— “Oui. C’est vrai. Je suis gay. Et alors ? Est-ce que ça me rend moins humain ? Est-ce que ça efface mes douleurs, mes rires, mon amitié avec Ashley ?”

‎Pause.

‎— “On est des ados. On fait des erreurs. On cherche qui on est. Mais ça ne donne à personne le droit de nous exposer comme des trophées brisés.”

‎Une dernière phrase, poignante :

‎— “Jean-Eudes… tu croyais nous détruire. Mais t’as réveillé quelque chose de plus fort que la peur : notre union.”

‎La vidéo coupe.



‎Le lendemain, c’est silence au lycée.

‎Pas un mot.

‎Mais les regards ont changé.

‎Jessica arrive, la tête haute, main dans la main avec sa mère.
‎Cornelia parle à voix haute, au milieu de la cour :

‎— “Oui, j’étais enceinte. Oui, j’ai perdu le bébé. Mais c’est fini de se cacher.”

‎Et Dylan…
‎Dylan entre en classe, avec Fabrice. Le regard fier. Les mains jointes.
‎Un couple. Vrai. Courageux. Debout.


‎Plus t**d, dans un coin isolé…
‎Ashley est seul. Houriath le rejoint.

‎— “T’as été incroyable, Ash.”

‎Il hausse les épaules.

‎— “C’était pas moi. C’était nous tous.”

‎Elle sourit.

‎— “Tu sais… dans tout ce bo**el… il y a une chose que j’ai comprise.”

‎— “Quoi ?”

‎Elle s’approche. Tout près. Trop près.

‎— “Que t’es mon chaos préféré.”

‎Et sans prévenir… elle l’embrasse.

‎Un ba**er vrai. Fort.
‎Le genre de ba**er qui fait taire le monde.

‎Ashley ferme les yeux.
‎Il a tout perdu, tout risqué.
‎Mais là, dans ses bras… il vient de tout retrouver.


‎Mais pendant qu’ils s’embrassent…
‎Quelqu’un les filme.
‎Discrètement. En silence.
‎Et envoie la vidéo…
‎… à Jean-Eudes.
‎ * *
‎ *

‎La vidéo tourne en boucle sur plusieurs téléphones.
‎Le ba**er. Celui entre Ashley et Houriath.
‎Capté dans l’intimité. Volé. Exposé.

‎Jean-Eudes regarde la scène avec un sourire glacial, les yeux rivés à l’écran.

‎— “Il a osé... Avec elle.”

‎À côté de lui, Stella l’observe, silencieuse, les bras croisés. Elle sent que tout dégénère. Mais elle ne dit rien. Pas encore.

‎Jean-Eudes serre les dents. Sa vengeance prend une nouvelle forme.
‎Ce n’est plus seulement un jeu d’humiliation.
‎C’est personnel.



‎Le matin suivant, Ashley et Houriath arrivent au lycée, la tête légère, encore bercés par le moment de la veille. Ce ba**er, ce n’était pas une pulsion. C’était une évidence. Une déclaration muette que tout peut renaître, même au milieu du chaos.

‎Mais en franchissant les grilles…
‎Ils sentent les regards.
‎Les sourires narquois.
‎Les murmures.

‎Cornelia les rejoint, le visage grave. Elle tend le téléphone à Ashley sans dire un mot.

‎La vidéo. Publiée par un faux compte.
‎Des milliers de vues.
‎Un commentaire épinglé :
‎“Et dire qu’elle était avec Curtis. Belle fidélité, Houriath.”

‎Un uppercut dans le ventre.

‎Houriath recule d’un pas. Elle regarde Ashley. Puis baisse les yeux.

‎— “Je… je voulais pas que ça se passe comme ça…”

‎Ashley ne répond pas. Son poing se serre. Pas contre elle. Contre le monde.

‎— “On t’a volé ton choix. T’as rien à te reprocher.”

‎Elle hoche doucement la tête. Mais déjà, des messages fusent.

‎Curtis.
‎Il a vu.
‎Il appelle. Encore et encore.

‎Mais elle n’ose pas décrocher.



‎Pendant ce temps, Curtis, de son côté, explose. Il balance son téléphone contre le mur. C’est plus qu’un choc. C’est une trahison.

‎— “Avec lui ?! Mon frère ?!”

‎Dylan tente de le calmer :

‎— “C’est pas comme tu crois, mec. Ils t’ont respecté. Jusqu’à hier. Et même là, c’était... c’était doux, sincère. Ils se sont juste trouvés.”

‎Curtis crie :

‎— “Tu prends leur défense maintenant ?! Toi aussi tu m’as caché ton délire avec Fabrice ! On est où là ?!”

‎— “On est dans la vraie vie, Curtis. Où les sentiments ne demandent pas la permission.”

‎Un silence brutal s’installe.

‎Curtis tremble.
‎Pas de haine. De la douleur. Un deuil sans cercueil.



‎Houriath, de son côté, affronte ses démons.
‎Elle trouve Curtis, seul, dans la cour, le regard vide.

‎Elle s’approche. Lentement. Pas pour se justifier. Mais pour parler.

‎— “J’ai jamais voulu te blesser. Tu le sais.”

‎Il rit, amer.

‎— “Mais tu l’as fait.”

‎Elle s’avance encore.

‎— “Je suis tombée amoureuse de lui. Pas pour te trahir. Juste parce que… c’est arrivé. J’ai lutté, Curtis. Mais l’amour, ça se choisit pas.”

‎Il la regarde enfin.

‎— “T’as couché avec lui ?”

‎Un silence.

‎— “Non. Et je comptais pas le faire sans t’en parler. Sans fermer correctement notre histoire. Tu méritais au moins ça.”

‎Curtis ravale ses larmes. Il ferme les yeux.

‎— “Alors va. Aime-le. Mais s’il te fait pleurer une seule fois… je lui fais regretter d’être né.”

‎Elle esquisse un sourire tremblant. Il l’a perdue. Mais il reste noble. Brisé, mais digne.



‎Pendant ce temps, Ashley reçoit un message anonyme.

‎“Tu crois avoir gagné ? Ce ba**er va te coûter plus que tu ne l’imagines. Prépare-toi. Ce n’était que le début.”

‎Pas signé. Pas localisé. Mais clair.

‎Un piège se referme.
‎Et cette fois… l’amour ne suffira peut-être pas à sauver tout le monde.
‎ * *
‎ *

‎La cour du lycée est un théâtre où chaque élève devient spectateur ou acteur d’un drame qui dépasse les simples histoires d’adolescents. Le ba**er volé d’Ashley et Houriath fait désormais le tour de tous les groupes, sur tous les écrans. L’air est lourd, chargé de jugements et de rancunes.

‎Ashley sent le poids des regards, des chuchotements. Mais ce qui l’écrase le plus, c’est la peur dans les yeux d’Houriath, cette fragilité qu’elle n’avait jamais vue. Le monde autour d’eux s’effondre lentement, et il n’y a pas de place pour la douceur.

‎Cornelia s’approche, le regard sombre, sans fard.

‎— « Tu sais que ce n’est pas juste toi qui vas payer, hein ? »

‎Ashley serre les poings, mais ne répond pas. Il sait que la vérité est là : leur histoire, leur amour naissant, va déclencher une tempête.

‎Dans un coin, Curtis regarde la scène, le cœur en morceaux. L’humiliation, la colère, le désespoir s’entremêlent en lui comme un poison lent.

‎Il croise le regard d’Houriath. Un silence brutal. Un cri étouffé. Une promesse de guerre.

‎— « Si tu pensais que ça allait passer comme ça… tu te trompes. »

‎Mais Houriath ne recule pas. Elle sait que ce qu’elle ressent est plus fort que la peur, que le jugement. Elle sait aussi que cet amour, aussi fragile soit-il, vaut la bataille.

‎Ashley, lui, sent son cœur battre à tout rompre. Pas seulement pour elle, mais pour tous ceux qui, comme eux, cherchent à aimer malgré les blessures du passé et les chaînes du présent.

‎Soudain, un message arrive. Le téléphone d’Ashley vibre dans sa poche. Un message anonyme :

‎« Tu crois que l’amour peut tout sauver ? Attends de voir la suite… »

‎Le frisson qui lui parcourt l’échine est glacé.

‎Dans cette guerre invisible où les secrets explosent, l’amour est une arme fragile. Mais parfois, c’est la seule qui peut tenir debout.


24/05/2025

J'ai déjà fini avec l'écriture des chapitres restant.
On continue ce soir à 18h
En attendant rendez vous sur The Pink Guestbook

24/05/2025

Mention spéciale à mes nouveaux fans montants ! Laurenda Akabassi, Victorine Tussanga, Jacqueline Mbuyi Kalenda, Ēmęrÿ Kėn Ntũmbå, Charmille Harmonie

22/05/2025

: The Pink Guestbook

: Dark, Drame Spirituelle , romance interdite, enquête mystique et sociale

‎ :

Chapitre 06 — "Savalou ne dort jamais"

Le taxi cahote sur la route rouge de Savalou.

Assise à l’arrière, Awa serre son voile entre ses doigts. Le tissu trempé de sueur. Le regard fixé au paysage qui défile, elle tente de recoller les morceaux de sa vie.

Tout a basculé en quelques jours.

Elle, Awa Sanoussi, fille d’un imam respecté du nord, devait simplement venir à Cotonou pour les études.
Rien d’autre.

Mais le destin a tracé un chemin tout autre :
Elle est tombée amoureuse.
D’un chrétien.
Mikaël Dossou.
Fils d’un pasteur assassiné dans des conditions que personne n’ose expliquer.

Et voilà maintenant qu’elle rêve de ce père mort. Qu’elle entend des voix. Qu’on l’appelle par des noms oubliés. Qu’on lui dit que son prénom est un pacte…

Elle regarde par la fenêtre. Des enfants courent, des femmes vendent du gari, des hommes jouent aux cartes sous des arbres centenaires.
Mais elle, elle ne voit plus rien.

Elle repense à ces mots qu’elle a lus sur le vieux mur de la mosquée abandonnée :

> "Deux sangs. Une racine. Une promesse trahie."

Elle pensait que son histoire avec Mikaël n’était qu’un amour interdit.
Mais non.
C’est une malédiction. Une histoire familiale. Ancienne. Sombre. Et surtout, incomplète.

**

Pendant ce temps, à Cotonou, Mikaël relit pour la dixième fois les dernières lettres de son père. Il est seul, dans la vieille maison familiale, où les murs sentent encore l’encens et les souvenirs.

Une phrase revient sans cesse :

> "Si jamais je meurs, ce ne sera pas la forêt qui m’aura tué. Ce seront les silences de ceux que j’aime."

Il comprend maintenant.
Ce n’était pas un simple assassinat.
Son père a découvert quelque chose.
Quelque chose qui impliquait sa propre église.
Quelque chose lié à Awa.

Il se souvient de la dernière vision d’Ouriath dans la forêt : une silhouette voilée, ensanglantée, priant au pied d’un arbre sacré.

Et s’il s’agissait… d’une ancêtre d’Awa ?
Ou pire : d’elle-même, dans un autre temps ? Une autre vie ?

**

À Savalou, Awa descend du taxi.

L’air est dense. Lourd. Chargé de poussière et de mystère.
Une vieille femme l’attend à l’entrée du village.

— Tu t’appelles Awa Sanoussi ? demande-t-elle, les yeux presque blancs.
— Oui…
— Tu es venue seule ?
— Oui.
— Alors suis-moi. Tu es attendue.

**

La maison est petite. En terre. Trois bougies, une natte, un masque au mur.

Et une photo.

Awa s’arrête net.
La photo représente le père de Mikaël, plus jeune, vêtu d’un boubou simple… à côté d’un homme en turban… son propre grand-père.

— Ce n’est pas possible… balbutie-t-elle.

La vieille femme pose une main sur son épaule.

— Ils étaient amis. Frères. Jusqu’au jour où le sang a coulé.

— Quel sang ?! Qu’est-ce que vous racontez ?

— Le sang d’une femme qu’ils aimaient tous les deux.
Une prêtresse.
Sacrifiée.
Parce qu’elle voulait unir les deux familles.

Awa recule.

— Non… vous mentez…

— Ton prénom n’est pas innocent, Awa. Tu portes le nom de cette femme.
Tu es son héritière.
Tu es la mémoire de la trahison.

**

Et au même moment, à Cotonou, Mikaël reçoit un appel d’un numéro inconnu.

— Mikaël ? C’est moi, Commandante Rokia.
— Commandante ?
— J’ai rouvert l’enquête sur votre père. Et j’ai trouvé quelque chose que vous devez voir. Tout de suite.

— Quoi ?

— Une lettre. Écrite trois jours avant sa mort.
Adressée à Awa Sanoussi.

Awa tremble.

Les mots de la vieille femme tournent en boucle dans sa tête comme une incantation impossible à fuir :
"Tu es la mémoire de la trahison."

Elle serre la photo. Celle du père de Mikaël aux côtés de son propre grand-père. Deux hommes que tout semblait opposer. Et pourtant…

— Pourquoi personne ne m’a jamais dit ça ?! explose-t-elle.

— Parce qu’on a peur de la vérité, ma fille, répond doucement la vieille femme.
— Mais de quoi avez-vous peur ?!
— Du feu que peut rallumer une femme qui aime… dans un monde construit sur la haine.

Awa recule. Ses jambes fléchissent.
Elle tombe à genoux, le regard perdu dans les flammes vacillantes des bougies.

> Tout est donc vrai ?

> Le lien entre Mikaël et moi ? Le rêve de la prêtresse ? Le pacte brisé ?

Elle sent alors quelque chose en elle. Comme un souffle ancien. Une voix intérieure, douce mais autoritaire, qui chuchote :

> "Tu ne dois plus fuir."

**

À Cotonou, Mikaël court.

Les rues défilent. Il bouscule les passants, manque de se faire heurter par une moto, trébuche dans la boue.
Mais il court.

Vers le commissariat.
Vers la vérité.

La commandante Rokia l’attend, une enveloppe scellée à la main.

— C’est son écriture. Vous êtes sûr ? demande Mikaël, haletant.

— Certain. Et ce qu’il a écrit va vous glacer le sang.

Elle sort la lettre, déplie lentement la feuille, et lit à voix haute, le ton grave :

> “Si cette lettre t’arrive, c’est que je suis probablement déjà mort. Mais tu dois savoir la vérité, mon fils. Ce n’est pas Dieu qui m’a conduit vers la forêt d’Abomey-Calavi ce jour-là. C’est un appel plus ancien. Une dette de sang. Une femme m’y attendait. Elle s’appelait Awa. Elle n’était pas la tienne. Elle était l’originale. La prêtresse.”

Mikaël reste figé.

> “Ils l’ont tuée. Parce qu’elle voulait la paix. Parce qu’elle voulait nous unir. Aujourd’hui, je sens que cette histoire revient. Dans ton cœur. Dans ton amour. Et si c’est le cas, sauve-la. Protège-la. Même contre elle-même. Car ce que vous portez est plus grand que vous.”

Silence.

— C’est un piège ? demande Mikaël d’une voix brisée.
— Non, répond Rokia. C’est un héritage. Et tu viens de l’accepter.

**

À Savalou, la vieille femme prend la main d’Awa.

— Il est temps de faire face au passé.
— Comment ? Je ne sais rien faire. Je suis perdue…
— Alors il faut qu’il vienne. Mikaël.
— Pourquoi ?
— Parce que le cercle ne peut se fermer qu’avec deux cœurs battant au même rythme.

**

La nuit tombe sur Savalou.

Un feu est allumé au centre du village.
Des tam-tams résonnent.
Une étoile semble clignoter plus fort que les autres.

La vieille femme murmure à l’oreille d’Awa :

— Tu veux fuir. Mais il viendra. Il viendra parce qu’il t’aime. Et parce que le destin ne fait jamais de pause.

Et Awa, le cœur lourd, regarde le ciel.
Et elle comprend.

La vraie guerre ne fait que commencer.

**

Et à cet instant précis, Mikaël monte dans un taxi.

Il dit au chauffeur :
— Savalou. Partez maintenant. Même si la route est mauvaise. Je dois la retrouver.

**

Le moteur rugit.

Les destins s’alignent.

L’histoire recommence.

La pluie s’est mise à tomber sans prévenir.
Pas une pluie violente. Une pluie lente, fine, presque respectueuse.
Comme si même le ciel savait qu’on ne dérange pas les secrets qui s’éveillent.

Dans la petite case, Awa se redresse lentement.

Ses mains tremblent, mais son regard est devenu plus clair. Plus sûr.
Elle regarde à nouveau la vieille femme.

— Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? souffle-t-elle.

La vieille murmure, les yeux dans le vague :

— Parce qu’une promesse, même enterrée, ne meurt jamais. Elle germe. Et un jour, elle réclame son dû.

**

Pendant ce temps, Mikaël fonce sur la route de Savalou.

La nuit est noire. Le taxi glisse, cahote, grogne sous les bosses. Mais il ne s’arrête pas.
Mikaël, lui, ne ferme pas l’œil.
La lettre de son père est sur ses genoux, mais c’est le visage d’Awa qu’il voit.

Il se rappelle de ses silences. De ses regards chargés de choses qu’elle ne disait jamais.

> Et si elle était en danger ?

> Et si... quelqu’un voulait empêcher que la vérité ressurgisse ?

Il serre les poings. Quelque chose l’appelle. Quelque chose de plus fort que la peur.

**

Retour à Savalou.

Dans l’ombre d’un arbre sacré, un homme observe la maison. Silencieux. Masqué.

Il tient un objet entre ses mains : une boucle d’oreille. Ancienne. Dorée. Identique à celle qu’Awa porte depuis l’enfance, sans jamais en connaître l’origine.

Il murmure :

— Alors... la fille est revenue.

Puis il disparaît dans les ténèbres.

**

Dans la case, la vieille s’est tue.

Elle fixe Awa avec une gravité nouvelle.

— Il y a des gens qui ne veulent pas que tu saches. Pas que tu aimes. Pas que tu survives.
— Pourquoi ?
— Parce que tu représentes ce qu’ils ont tenté d’effacer.
Une mémoire. Une vérité. Une union impossible entre deux mondes qu’ils ont séparés à coups de machettes, de versets, de versets et de versets...

Elle lui tend un collier.

— Ceci appartenait à la prêtresse. À l’autre Awa. Elle le portait le jour de sa mort.
Quand tu le porteras… ils sauront que la lignée n’est pas morte.
Mais attention, ma fille.

Elle la fixe droit dans les yeux :

— Une fois que tu sauras… tu ne pourras plus faire marche arrière.

**

À l’entrée du village, le taxi de Mikaël freine brusquement.
Le chauffeur marmonne qu’il ne va pas plus loin.
Trop de rumeurs. Trop de mystères.

Mikaël descend.

La pluie ruisselle sur son visage.

Il avance. Lentement. Pas après pas.

Mais il ne sait pas que quelqu’un le suit.
Pas la vieille.
Pas Awa.

Quelqu’un d’autre.
Quelqu’un qui ne veut pas que les deux cœurs se retrouvent.

**

Soudain, Awa se redresse.

Elle sent un frisson. Une présence. Une onde.

— Il est là, murmure-t-elle.

La vieille sourit doucement.

— Alors que la terre parle.

**

Le tambour se met à battre. Tout seul.
Dans la pièce voisine, sans que personne ne le touche.
Un rythme ancien. Saccadé. Féroce. Un rythme de cérémonie.

Awa tombe à genoux.

Ses yeux roulent. Son corps vibre.

Et dans un souffle rauque, une voix s’échappe d’elle. Une voix qui n’est pas la sienne :

> “L’union doit renaître. Mais le sang n’a pas fini de couler.”

**

À quelques mètres de là, Mikaël entre dans le village.

Il entend les tambours. Il sent l’air changer.

Et d’un coup… il voit.

Une silhouette.

Voile noir. Peau trempée. Boucle d’oreille dorée.
Awa.

Il court.

— Awaaaaaa !

Elle se retourne.

Et là, à cet instant… un coup de feu déchire la nuit.

**

FIN DU CHAPITRE 06


Ce soir, on lire sur The Pink GuestbookOn suite demain matin à 11h ☺️❤️Pardon
22/05/2025

Ce soir, on lire sur The Pink Guestbook
On suite demain matin à 11h ☺️❤️
Pardon

: The Pink Guestbook

: Dark, Drame Spirituelle , romance interdite, enquête mystique et sociale

‎ :

Chapitre 06 — "Savalou ne dort jamais"

Le taxi cahote sur la route rouge de Savalou.

Assise à l’arrière, Awa serre son voile entre ses doigts. Le tissu trempé de sueur. Le regard fixé au paysage qui défile, elle tente de recoller les morceaux de sa vie.

Tout a basculé en quelques jours.

Elle, Awa Sanoussi, fille d’un imam respecté du nord, devait simplement venir à Cotonou pour les études.
Rien d’autre.

Mais le destin a tracé un chemin tout autre :
Elle est tombée amoureuse.
D’un chrétien.
Mikaël Dossou.
Fils d’un pasteur assassiné dans des conditions que personne n’ose expliquer.

Et voilà maintenant qu’elle rêve de ce père mort. Qu’elle entend des voix. Qu’on l’appelle par des noms oubliés. Qu’on lui dit que son prénom est un pacte…

Elle regarde par la fenêtre. Des enfants courent, des femmes vendent du gari, des hommes jouent aux cartes sous des arbres centenaires.
Mais elle, elle ne voit plus rien.

Elle repense à ces mots qu’elle a lus sur le vieux mur de la mosquée abandonnée :

> "Deux sangs. Une racine. Une promesse trahie."

Elle pensait que son histoire avec Mikaël n’était qu’un amour interdit.
Mais non.
C’est une malédiction. Une histoire familiale. Ancienne. Sombre. Et surtout, incomplète.

**

Pendant ce temps, à Cotonou, Mikaël relit pour la dixième fois les dernières lettres de son père. Il est seul, dans la vieille maison familiale, où les murs sentent encore l’encens et les souvenirs.

Une phrase revient sans cesse :

> "Si jamais je meurs, ce ne sera pas la forêt qui m’aura tué. Ce seront les silences de ceux que j’aime."

Il comprend maintenant.
Ce n’était pas un simple assassinat.
Son père a découvert quelque chose.
Quelque chose qui impliquait sa propre église.
Quelque chose lié à Awa.

Il se souvient de la dernière vision d’Ouriath dans la forêt : une silhouette voilée, ensanglantée, priant au pied d’un arbre sacré.

Et s’il s’agissait… d’une ancêtre d’Awa ?
Ou pire : d’elle-même, dans un autre temps ? Une autre vie ?

**

À Savalou, Awa descend du taxi.

L’air est dense. Lourd. Chargé de poussière et de mystère.
Une vieille femme l’attend à l’entrée du village.

— Tu t’appelles Awa Sanoussi ? demande-t-elle, les yeux presque blancs.
— Oui…
— Tu es venue seule ?
— Oui.
— Alors suis-moi. Tu es attendue.

**

La maison est petite. En terre. Trois bougies, une natte, un masque au mur.

Et une photo.

Awa s’arrête net.
La photo représente le père de Mikaël, plus jeune, vêtu d’un boubou simple… à côté d’un homme en turban… son propre grand-père.

— Ce n’est pas possible… balbutie-t-elle.

La vieille femme pose une main sur son épaule.

— Ils étaient amis. Frères. Jusqu’au jour où le sang a coulé.

— Quel sang ?! Qu’est-ce que vous racontez ?

— Le sang d’une femme qu’ils aimaient tous les deux.
Une prêtresse.
Sacrifiée.
Parce qu’elle voulait unir les deux familles.

Awa recule.

— Non… vous mentez…

— Ton prénom n’est pas innocent, Awa. Tu portes le nom de cette femme.
Tu es son héritière.
Tu es la mémoire de la trahison.

**

Et au même moment, à Cotonou, Mikaël reçoit un appel d’un numéro inconnu.

— Mikaël ? C’est moi, Commandante Rokia.
— Commandante ?
— J’ai rouvert l’enquête sur votre père. Et j’ai trouvé quelque chose que vous devez voir. Tout de suite.

— Quoi ?

— Une lettre. Écrite trois jours avant sa mort.
Adressée à Awa Sanoussi.

Awa tremble.

Les mots de la vieille femme tournent en boucle dans sa tête comme une incantation impossible à fuir :
"Tu es la mémoire de la trahison."

Elle serre la photo. Celle du père de Mikaël aux côtés de son propre grand-père. Deux hommes que tout semblait opposer. Et pourtant…

— Pourquoi personne ne m’a jamais dit ça ?! explose-t-elle.

— Parce qu’on a peur de la vérité, ma fille, répond doucement la vieille femme.
— Mais de quoi avez-vous peur ?!
— Du feu que peut rallumer une femme qui aime… dans un monde construit sur la haine.

Awa recule. Ses jambes fléchissent.
Elle tombe à genoux, le regard perdu dans les flammes vacillantes des bougies.

> Tout est donc vrai ?

> Le lien entre Mikaël et moi ? Le rêve de la prêtresse ? Le pacte brisé ?

Elle sent alors quelque chose en elle. Comme un souffle ancien. Une voix intérieure, douce mais autoritaire, qui chuchote :

> "Tu ne dois plus fuir."

**

À Cotonou, Mikaël court.

Les rues défilent. Il bouscule les passants, manque de se faire heurter par une moto, trébuche dans la boue.
Mais il court.

Vers le commissariat.
Vers la vérité.

La commandante Rokia l’attend, une enveloppe scellée à la main.

— C’est son écriture. Vous êtes sûr ? demande Mikaël, haletant.

— Certain. Et ce qu’il a écrit va vous glacer le sang.

Elle sort la lettre, déplie lentement la feuille, et lit à voix haute, le ton grave :

> “Si cette lettre t’arrive, c’est que je suis probablement déjà mort. Mais tu dois savoir la vérité, mon fils. Ce n’est pas Dieu qui m’a conduit vers la forêt d’Abomey-Calavi ce jour-là. C’est un appel plus ancien. Une dette de sang. Une femme m’y attendait. Elle s’appelait Awa. Elle n’était pas la tienne. Elle était l’originale. La prêtresse.”

Mikaël reste figé.

> “Ils l’ont tuée. Parce qu’elle voulait la paix. Parce qu’elle voulait nous unir. Aujourd’hui, je sens que cette histoire revient. Dans ton cœur. Dans ton amour. Et si c’est le cas, sauve-la. Protège-la. Même contre elle-même. Car ce que vous portez est plus grand que vous.”

Silence.

— C’est un piège ? demande Mikaël d’une voix brisée.
— Non, répond Rokia. C’est un héritage. Et tu viens de l’accepter.

**

À Savalou, la vieille femme prend la main d’Awa.

— Il est temps de faire face au passé.
— Comment ? Je ne sais rien faire. Je suis perdue…
— Alors il faut qu’il vienne. Mikaël.
— Pourquoi ?
— Parce que le cercle ne peut se fermer qu’avec deux cœurs battant au même rythme.

**

La nuit tombe sur Savalou.

Un feu est allumé au centre du village.
Des tam-tams résonnent.
Une étoile semble clignoter plus fort que les autres.

La vieille femme murmure à l’oreille d’Awa :

— Tu veux fuir. Mais il viendra. Il viendra parce qu’il t’aime. Et parce que le destin ne fait jamais de pause.

Et Awa, le cœur lourd, regarde le ciel.
Et elle comprend.

La vraie guerre ne fait que commencer.

**

Et à cet instant précis, Mikaël monte dans un taxi.

Il dit au chauffeur :
— Savalou. Partez maintenant. Même si la route est mauvaise. Je dois la retrouver.

**

Le moteur rugit.

Les destins s’alignent.

L’histoire recommence.

La pluie s’est mise à tomber sans prévenir.
Pas une pluie violente. Une pluie lente, fine, presque respectueuse.
Comme si même le ciel savait qu’on ne dérange pas les secrets qui s’éveillent.

Dans la petite case, Awa se redresse lentement.

Ses mains tremblent, mais son regard est devenu plus clair. Plus sûr.
Elle regarde à nouveau la vieille femme.

— Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? souffle-t-elle.

La vieille murmure, les yeux dans le vague :

— Parce qu’une promesse, même enterrée, ne meurt jamais. Elle germe. Et un jour, elle réclame son dû.

**

Pendant ce temps, Mikaël fonce sur la route de Savalou.

La nuit est noire. Le taxi glisse, cahote, grogne sous les bosses. Mais il ne s’arrête pas.
Mikaël, lui, ne ferme pas l’œil.
La lettre de son père est sur ses genoux, mais c’est le visage d’Awa qu’il voit.

Il se rappelle de ses silences. De ses regards chargés de choses qu’elle ne disait jamais.

> Et si elle était en danger ?

> Et si... quelqu’un voulait empêcher que la vérité ressurgisse ?

Il serre les poings. Quelque chose l’appelle. Quelque chose de plus fort que la peur.

**

Retour à Savalou.

Dans l’ombre d’un arbre sacré, un homme observe la maison. Silencieux. Masqué.

Il tient un objet entre ses mains : une boucle d’oreille. Ancienne. Dorée. Identique à celle qu’Awa porte depuis l’enfance, sans jamais en connaître l’origine.

Il murmure :

— Alors... la fille est revenue.

Puis il disparaît dans les ténèbres.

**

Dans la case, la vieille s’est tue.

Elle fixe Awa avec une gravité nouvelle.

— Il y a des gens qui ne veulent pas que tu saches. Pas que tu aimes. Pas que tu survives.
— Pourquoi ?
— Parce que tu représentes ce qu’ils ont tenté d’effacer.
Une mémoire. Une vérité. Une union impossible entre deux mondes qu’ils ont séparés à coups de machettes, de versets, de versets et de versets...

Elle lui tend un collier.

— Ceci appartenait à la prêtresse. À l’autre Awa. Elle le portait le jour de sa mort.
Quand tu le porteras… ils sauront que la lignée n’est pas morte.
Mais attention, ma fille.

Elle la fixe droit dans les yeux :

— Une fois que tu sauras… tu ne pourras plus faire marche arrière.

**

À l’entrée du village, le taxi de Mikaël freine brusquement.
Le chauffeur marmonne qu’il ne va pas plus loin.
Trop de rumeurs. Trop de mystères.

Mikaël descend.

La pluie ruisselle sur son visage.

Il avance. Lentement. Pas après pas.

Mais il ne sait pas que quelqu’un le suit.
Pas la vieille.
Pas Awa.

Quelqu’un d’autre.
Quelqu’un qui ne veut pas que les deux cœurs se retrouvent.

**

Soudain, Awa se redresse.

Elle sent un frisson. Une présence. Une onde.

— Il est là, murmure-t-elle.

La vieille sourit doucement.

— Alors que la terre parle.

**

Le tambour se met à battre. Tout seul.
Dans la pièce voisine, sans que personne ne le touche.
Un rythme ancien. Saccadé. Féroce. Un rythme de cérémonie.

Awa tombe à genoux.

Ses yeux roulent. Son corps vibre.

Et dans un souffle rauque, une voix s’échappe d’elle. Une voix qui n’est pas la sienne :

> “L’union doit renaître. Mais le sang n’a pas fini de couler.”

**

À quelques mètres de là, Mikaël entre dans le village.

Il entend les tambours. Il sent l’air changer.

Et d’un coup… il voit.

Une silhouette.

Voile noir. Peau trempée. Boucle d’oreille dorée.
Awa.

Il court.

— Awaaaaaa !

Elle se retourne.

Et là, à cet instant… un coup de feu déchire la nuit.

**

FIN DU CHAPITRE 06


  : UNE VIE D'ADO   : Plume Fatale    31 : L'OMBRE DERRIÈRE L'OMBRE Ashley et Dylan sont assis sur le sol, dans le silen...
21/05/2025

: UNE VIE D'ADO
: Plume Fatale
31 : L'OMBRE DERRIÈRE L'OMBRE

Ashley et Dylan sont assis sur le sol, dans le silence d’après-tempête. Jessica les rejoint, les yeux rouges, la vidéo encore en main. Pas besoin de mots. Ils savent tous les trois : quelque chose a changé. Quelque chose a basculé dans le cœur du lycée. Peut-être même au-delà.

Mais pendant qu’ils soufflent à peine… une moto s’arrête en trombe non loin.

— “ASHLEY !!! MONTE !! C’EST GRAVE !”

C’est Curtis. Essoufflé. Hystérique.

— “Quoi encore ?!”

— “Le bureau du Proviseur. Ça crame. Quelqu’un a foutu le feu !”

Ashley se fige.

Jessica recule, paniquée.

— “C’est pas possible…”

Curtis hurle :

— “C’est . Il a posté une story ! Il a dit : ‘Si la vérité brûle, alors faisons brûler ceux qui l’ont cachée.’”

Ashley monte derrière lui. Jessica court appeler les secours.

Et Dylan ? Il regarde le ciel.

Il n’a jamais vu un jour aussi clair… pendant que tout s’effondre.
‎ * *
‎ *


Une fumée noire s’élève dans le ciel. Le portail du lycée est grand ouvert. Les élèves sont dehors, certains en larmes, d’autres en train de filmer. Les pompiers arrivent à peine. Trop t**d pour le bureau du Proviseur. Les flammes lèchent les fenêtres, craquent les vitres, font fuir les secrets.

Ashley saute de la moto avant qu’elle ne freine complètement.

Il cherche des yeux. Quelqu’un. Quelque chose.

Et là, dans la foule, il le voit.

Fabrice. Bras croisés. Regard fixe.

Et à ses pieds… un sac noir. Ouvert. Une bouteille cassée. Une mèche noire trempée.

Ashley se fige. Son cœur cogne plus fort.

— “C’est toi ?!”

Fabrice lève les yeux. Pas de peur. Pas de regret.

— “Ils voulaient la vérité ? Je la leur ai donnée. Ils voulaient du feu ? Je leur ai offert le brasier.”

Ashley s’approche, les poings serrés.

— “Tu vas bousiller nos vies, mec.”

— “Elles l’étaient déjà. Je fais juste tomber les masques.”

Soudain, une main l’attrape.

Jessica.

— “Y’a pire… Regarde ça.”

Elle montre son téléphone.

Un nouveau message de .

> “Ce n’est pas Fabrice. Ce n’est pas moi. Mais je sais qui a tout déclenché. Je balance tout ce soir. Préparez vos cercueils. Parce que certains ne survivront pas à ce que je vais révéler.”

Ashley sent sa gorge se nouer.

C’est pas fini. C’est loin d’être fini.

Quelqu’un manipule tout ça. Quelqu’un de plus proche. De plus froid. De plus dangereux.

Et la prochaine victime… c’est peut-être lui.

Ashley n’a pas dormi.

Son matelas a connu ses larmes. Son plafond, ses doutes. Et son téléphone ? Un compte à rebours de l’enfer.

23h59.
Minuit.
0h01.

a posté.

Une vidéo. Pas un texte. Une vidéo.

Il appuie. Et tout se fige.

L’image est floue au départ. Puis nette. C’est une salle. Pas celle du lycée. Un salon. Des canapés. Une horloge. Une plante.

Et là…

Une fille. De dos. Masquée.

Mais la voix ? Inimitable.

— “Vous croyez que j’étais morte ? Vous croyez qu’après m’avoir humiliée, rabaissée, traînée dans la boue… j’allais disparaître ?”

Ashley sent sa gorge se nouer. Ce n’est pas possible. Non. Pas elle.

— “Je suis revenue. Et cette fois, c’est moi qui tiens les rênes. Vos secrets sont entre mes mains. Et je vais les éclater un par un. Parce que moi aussi… j’étais là. J’ai vu vos sourires, vos trahisons, vos mensonges. Et j’ai tout enregistré.”

Zoom sur le visage.

C’est… Houriath.

Houriath.

Portée disparue depuis des mois. L’amour interdit d’Ashley. Celle que tout le monde pensait partie. Enlevée. Ou pire.

Et là, elle réapparaît. Dans une vidéo anonyme. En pleine vengeance.

La vidéo coupe.

Ashley tremble. Il lâche son téléphone.

Tout en lui s’effondre. L’amour. Le passé. L’avenir.

— “Non…”

Mais il n’a pas le temps de se remettre. Un bruit à la fenêtre.

Un petit caillou. Puis un deuxième.

Il se lève. Ouvre. Et là…

Elle est là.

Houriath. En chair. En os. En larmes.

— “J’ai besoin de toi, Ash… Je t’ai jamais oublié. Mais j’ai dû revenir. Parce que c’est plus grand que nous. Quelqu’un est en train de manipuler tout. Même moi.”

Ashley reste figé. Il ne sait plus s’il doit la prendre dans ses bras ou fuir.

Elle chuchote, la voix brisée :

— “Ils vont tous mourir si on fait rien. Et je sais qui est derrière tout ça…”

Ashley recule.

— “Qui ?!”

Elle baisse les yeux.

— “Ton meilleur ami.”

Ashley reste planté là. Comme cloué dans le temps. Ses yeux dans ceux d’Houriath. Son cœur tambourine, prêt à sortir de sa poitrine.

— “Mon… meilleur ami ?”

Elle hoche lentement la tête. Sa lèvre tremble.

— “Oui. Dylan.”

Ashley éclate de rire. Un rire nerveux. Incontrôlable. Un rire qui cache une tempête.

— “Non… Non, tu dis n’importe quoi. Dylan ? Il serait incapable de faire ça. Il me connaît. Il t’a vue souffrir. Il a pleuré avec moi quand t’es partie. Il a… Il a même risqué sa peau pour protéger les autres quand les messages ont commencé à tomber.”

Houriath avance d’un pas. Son regard est aussi tranchant qu’une lame.

— “Il a joué un rôle. Mais il t’a menti, Ash. Depuis le début. Ce que tu vis là… Ce n’est pas un hasard. Il voulait que tu t’effondres. Que tu sois seul. Que tu perdes tout. Y compris moi.”

— “Mais pourquoi ?!”

Houriath baisse les yeux. Elle murmure :

— “Parce qu’il t’aime.”

Silence. Glacial. Brutal.

Ashley recule, choqué.

— “Quoi ?…”

— “Pas comme un frère. Pas comme un pote. Il t’aime vraiment. Il t’a jamais supporté avec moi. Il s’est toujours senti… dans l’ombre. Et quand j’ai disparu… il a vu une occasion. De tout reprendre. De devenir le héros. Mais au fond… il a créé le chaos.”

Ashley tombe sur le lit, la tête dans les mains.

— “C’est pas possible…”

Houriath s’approche, pose une main sur son épaule.

— “Je suis pas venue pour te briser, Ash. Je suis venue parce qu’il prépare quelque chose. Un dernier message. Un truc qui va tout faire péter. Le lycée. Les familles. Les réputations. Et cette fois… y aura pas de retour possible.”

Ashley se lève brusquement.

— “Alors on l’arrête.”

— “Comment ?”

— “On joue son jeu. On le piège. Et on expose sa vérité. À lui.”

Houriath esquisse un petit sourire. Le même qu’avant. Celui qui disait : On est ensemble, quoi qu’il arrive.

Mais au fond d’elle, elle sait que ce plan… peut les tuer tous les deux.

Et ce que personne ne sait encore…
C’est que quelqu’un d’autre tire les ficelles.
Plus dangereux que Dylan.
Plus proche qu’ils ne l’imaginent.

Ashley et Houriath sortent discrètement du quartier. Aucun mot. Juste leurs pas. Juste leurs cœurs qui cognent. Ce qu’ils s’apprêtent à faire… peut retourner toute la ville.

Le lycée est fermé pour “mesures de sécurité”. Les cours sont suspendus. Les rumeurs, elles, explosent dans tous les sens.

Mais pendant que les autres parlent…

Dylan agit.

Il est seul dans sa chambre. Face à son ordinateur. Une dizaine de fenêtres ouvertes. Un dossier crypté s’ouvre.

À l’intérieur : des vidéos. Des audios. Des captures d’écran. Des vérités trop lourdes. Trop personnelles.

Une voix résonne dans sa tête :

— “Tu sais ce que tu dois faire. Tu n’es pas seul. On t’a promis la lumière. Il est temps de tout allumer.”

Dylan ferme les yeux.

— “Je suis prêt.”

Il clique sur un bouton. “Plan FINAL – phase 1 : ce soir, 23h”.



De l’autre côté de la ville, Ashley et Houriath sont chez Ketsia.

La pièce est tendue. Mounirou, Jessica, Cornelia, Donald et même Kadmielle sont là. Le cercle est réuni.

Ashley tape du poing sur la table :

— “Il faut arrêter ce mec. Il va fo**re nos vies en l’air. Et pas que les nôtres. Vos familles, vos secrets, vos cicatrices. Tout va exploser s’il envoie ce qu’il prépare.”

Cornelia prend la parole, le regard sombre :

— “Mais pourquoi il fait ça ? Pourquoi maintenant ?”

Houriath le dit tout haut, enfin :

— “Parce qu’il n’est pas seul.”

Un silence brutal.

— “Depuis le début… il est manipulé. Il pense qu’il a le contrôle. Mais il n’est qu’un pion.”

Jessica murmure :

— “Par qui ?”

Ashley sort une feuille chiffonnée. Une impression. Une adresse IP.

— “On a tracé l’origine des premiers messages. Et devinez quoi ? C’était pas Dylan.”

Tout le monde se fige.

— “C’était…”
Il regarde Ketsia.

Elle le fixe, confuse.

— “C’était quelqu’un de notre classe. Quelqu’un qu’on n’a jamais vu venir.”

Cornelia lâche :
— “Dis-le, Ash.”

Il respire un grand coup.

— “Jean-Eudes.”

Explosion dans la pièce.

— “QUOI ?!”

— “Non c’est pas possible…”

— “Le délégué ?!”

— “Mais pourquoi il ferait ça ?!”

Ashley serre les dents.

— “Parce qu’il veut tous nous faire tomber. Pour une seule raison : il nous hait. Et il a commencé par manipuler celui qui était le plus brisé d’entre nous. Dylan.”

Un silence lourd, effrayant.
Les regards se croisent. Un choix doit être fait.

Se taire. Fuir. Ou combattre.

Et Ashley, les poings fermés, lance froidement :

— “Ce soir. On ne fuit plus. On riposte.”

Mais ce que personne n’a encore compris…
C’est que Jean-Eudes n’est pas juste un traître.
C’est un stratège.
Un tordu brillant.

Et ce qu’il a préparé pour 23h…
Va changer leur vie. À jamais.

...

Je crois que je vais arrêter l'histoire 🥺🥺🥺🥺. Ça m'encourage pas du tout. Les partages n'y sont même pas 🥺🥺🥺💔💓💓💔💔💔💔💔💔

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