16/11/2025
🇧🇯 𝗘𝗡𝗖𝗢𝗥𝗘 ....𝗘𝗧 𝗧𝗢𝗨𝗝𝗢𝗨𝗥𝗦...
Je parle aujourd'hui en tant que jeune citoyen Béninois, témoin direct d’une scène politique qui prétend préparer l’avenir tout en verrouillant le présent.
On nous parle de réformes historiques, de modernisation, de stabilité… mais derrière les discours, on voit bien ce qui se joue : la protection d’intérêts particuliers, le recyclage d’une élite vieillissante, et l’allongement confortable de carrières déjà bien servies.
Pendant que nos dirigeants se distribuent de nouveaux privilèges, nous jeunes , pourtant voix majoritaire du pays continuons d’attendre notre première vraie place.
Aucun chantier sérieux pour l’insertion professionnelle et moins l'indépendance financière .
Aucune ouverture réelle à la participation politique. Aucune ambition pour ceux qui devraient porter le Bénin de demain.
Tout ce qui devrait être urgent pour nous devient secondaire, voire inexistant.
Ce qui me blesse le plus, c’est de voir des jeunes applaudir des décisions qui ne leur apportent rien, séduits par des faveurs passagères, oubliant que ces miettes d’aujourd’hui les enferment dans une survie permanente.
On nous demande d’être reconnaissants alors qu’on ne nous laisse même pas franchir la porte de l’avenir.
Soyons honnêtes : ces réformes ne répondent à aucun de nos défis. Elles n’élargissent pas notre horizon, elles ne créent pas d’opportunités, elles ne préparent aucun renouveau.
Elles assurent simplement la continuité d’un système qui fonctionne très bien pour ceux qui y sont installés… et très mal pour ceux qui essaient encore d’y entrer.
Je ne parle pas par mécontentement, mais par lucidité. Si rien ne change, nous resterons la génération spectatrice d’un pays qui avance sans elle, qui décide sans elle, qui se construit sans elle. Et un pays qui ignore ses jeunes ne bâtit pas son avenir : il repousse son effondrement.
Il est temps que nous, jeunes cessons d’applaudir ce qui est bien fait pour nous appauvrir, et commençons à exiger ce qui nous émancipe.
NB : La photo n'est pas pour le post.
Rodolphe Houssou