11/22/2025
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🧛♂️Écouter Jason Lapierre (Jason Lapierre) , c’est entrer dans une fabrique d’empathie où la littérature sert de sismographe du réel. Il raconte comment un simple changement de titre, du "Le vampire du café" à "Le Dévoreur d’imagination", a déplacé son lectorat vers un public plus mûr, afin de soigner l’accès à la noirceur pour ne pas la banaliser, de construire des portes et des garde-fous, puis d'inviter à traverser en conscience.
😈Son écriture naît d’une curiosité méthodique et d’une sensibilité à vif. Il lit des thèses, fouille la psychopathologie, observe le quotidien, écoute les silences. De là émergent des nouvelles qui sondent la pédophilie, l’alerte Amber, la violence en milieu carcéral, l’addiction au fentanyl, ou la maison familiale quand le deuil s’invite. Cette littérature veut faire mal où il faut, puis laisser la place à la catharsis.
✍️Guidé par Freud et Jung, il façonne des personnages qui enlèvent leurs masques, parfois pour révéler un monstre, parfois un humain épuisé. La raison pour laquelle ses textes touchent tient à la voix et au rythme. Sa plume cherche l’équilibre entre précision et souffle. Son mentor lui a appris à éliminer les lieux communs, à finir fort, à servir le texte plutôt que l’ego. Ce sont des choix d’artisan, répétés, qui signent un style.
📖Son parcours professionnel nourrit ses pages: refus éditoriaux utiles, subvention Jeunes Volontaires, conseils de mentors, horaires morcelés qui étouffent l’élan créatif. Jason explique pourquoi vivre de sa créativité, c’est accepter les détours. Et puis il y a la prise de risque publique: défendre la liberté d’expression, assumer la position de mouton noir, refuser la masse quand elle efface les nuances. Entre couteau et pilule, entre démons et monstres, il propose une boussole: parler juste, écouter mieux, et écrire pour toucher. Si une œuvre change une personne, dit-il, alors elle a déjà gagné.