
10/08/2025
Claudette Hould je ne peux pas encore croire que tu es partie.
Depuis hier, j’essaie de trouver les mots, mais le cœur reste dans le silence : une partie de moi refuse de réaliser.
Tu as été bien plus qu’une grande historienne — tu as été mon amie, ma mère de cœur, ma confidente. Dès les premiers moments où j’ai présenté mes projets — mon label, mes disques, mes rêves — tu as été là, fidèle, attentive, exigeante dans ta bienveillance. Tu cherchais chaque soir sur mon site, tu m’envoyais un courriel pour dire : « Ici, il manque un s ; là, ce lien ne marche pas ; cette page ne s’affiche pas bien. » Tu me suivais dans chaque détail, comme on veille un être cher.
Quand j’ai fondé mon label Production Miss Meuré en 2017, je n’avais pas réalisé à quel point l’un des plus grands cadeaux que je recevrais serait ta confiance — ta fierté, même — en mon travail. Tu achetais, tu précommandais tous les albums que je produisais, tu t’informais à chaque seconde de ce que je faisais. Et je savais que ce geste, pour toi, n’était pas simplement celui d’une passionnée, mais celui d’une âme généreuse cherchant à nourrir ce qu’elle croyait juste, beau, vivant.
Je me revois aussi cet été dernier, lors de ma tournée, quand j’ai eu l’honneur d’être l’invité en direct dans le grand studio de RFI / France 24 pour une session live, Je n’oublierai jamais ton courriel après avoir réécouté l’entrevue cinq fois, tu m’écrivais que cela évoquait pour toi ta vie lointaine, brève, de Parisienne — tu la retrouvais dans mes mots, dans mes silences.
Toi, Claudette Hould, historienne d’exception — professeure à l’UQAM, spécialiste de la gravure, grande voix de l’histoire de l’art, auteure de L’image de la Révolution française — tu as marqué le Québec, la francophonie, la France et bien au-delà.
Ta rigueur, ton exigence, ta passion des siècles anciens, ta conviction que l’art, l’histoire, les images portent des récits de l’âme — tout cela était pour moi un phare. Tu n’es pas partie dans l’ombre, mais dans une lumière qui, je sais, veillera toujours sur moi.
Aujourd’hui, je veux rendre hommage à cette femme unique, à cette âme grande et tendre, à ton regard qui ne se résignait jamais. Je veux te dire merci — merci d’avoir cru en moi, d’avoir partagé tes savoirs, d’avoir offert ton amitié sans compter.
Claudette, je t’aimerai toujours. Je te porterai dans mes chansons, dans mes silences, dans mes cris. Et je sais que, de là où tu es, tu veilles encore.
Repose en paix, ma belle, ma guide, mon étoile.