Éditions de La Grenouillère

Éditions de La Grenouillère Les Éditions de La Grenouillère ont été fondées en 2011 par l’écrivain et éditeur Louis-Phi

Un recueil magique pour découvrir de nouvelles voix. Nathasha Pemba en fait la lecture.
07/06/2025

Un recueil magique pour découvrir de nouvelles voix. Nathasha Pemba en fait la lecture.

Le recueil « Et si le bonheur ne tenait qu’à un fil »… s’inscrit dans une initiative essentielle : celle de faire entendre des voix poétiques nouvelles, publiées ici pour la première fois dans un cadre professionnel grâce au Prix Piché de poésie. Trois femmes, trois écritures singulières, mais trois femmes traversées d’une même urgence de dire : celle du corps, du monde, du désarroi, et d’un espoir toujours sur le fil…

❣️La première, Rose-Aimée Bédard, met en avant une poésie de la lucidité et du sacré brisé. Elle offre une poésie dense, habitée par une inquiétude presque métaphysique. L’extrait, « Aux portes des villes, la barbarie ne frappe pas. Elle entre, défonce et déferle… Désormais en perte de bleu / En permanence, du gris de plus en plus foncé », illustre sûrement cette sensation de bascule, où le ciel, autrefois lieu de prière, devient terrain d’assaut. Sa poésie lucide et percutante force le lecteur ou la lectrice à regarder l’époque sans détour, néanmoins sans cynisme.

L’écriture de Rose Bédaed est traversée par le choc entre le passé (le sacré, l’innocence) et un présent plus dur, plus nu. Même la paix, dans ses vers, semble en crise d’identité : « La paix est perplexe / Devra-t-elle prendre les armes ? »

❣️La deuxième, Marie-Josée Ayotte, utilise une écriture du corps, du deuil et de la transmission.
Avec des vers comme : « sur le chemin des femmes / j’interroge les ventres haletants… / une solitude que le silence et le sang multiplient », elle explore une mémoire collective féminine, corporelle, presque charnelle. Il y a dans sa poésie une résonance forte avec les enjeux du deuil, de la maternité, de la violence. Sa langue est à la fois limpide et chargée, comme alourdie par la mémoire, mais habitée d’une intensité émotive rare.
Marie-Josée Ayotte ne dit jamais la douleur de manière frontale, mais la laisse suinter par les images, les creux, les silences.

💔Chez Dominique Brochu, c’est de l’enfance revisitée, entre éclat et destruction, dont il est question. En effet, sa poésie se distingue par une tension dramatique forte. L’extrait, « le lendemain j’ouvre mes valises d’argile / j’essuie les échos / me nettoie / je m’étends sur l’asphalte / emmêle la soif, le sang / je viserai un jour le dos des marelles / je tuerai cette enfant-là », exprime une violence intérieure, une rupture symbolique avec l’enfance, avec une part vulnérable de soi. L’image de la marelle, jeu d’enfance devenu cible, évoque une transition brutale, presque rituelle. Brochu parvient à faire dialoguer la poésie du quotidien avec des tensions existentielles profondes. Son écriture, à la fois imagée et directe, agit comme un électrochoc discret.

Depuis quelques années déjà, je conserve les textes poétiques que je reçois et je prends le temps de les explorer. C’est ce qui me permet d’affirmer que ce recueil est une œuvre tissée de douleurs, de résistance et d’espoirs. Bien entendu, selon ma lecture…

Le fil du bonheur, dans ce recueil, m’a paru toujours tendu, parfois près de rompre, parfois porteur d’un souffle de lumière. Cette poésie accouche, expose, mais elle offre aussi des formes de résistance douce. Les voix de ces trois auteures sont nécessaires, et méritent qu’on les lise et qu’on les relise.

Merci aux Éditions de La Grenouillère pour le service de presse.

Éditions de La Grenouillère

05/26/2025

Décès de François Barcelo
C’est avec une profonde tristesse que nous vous annonçons le décès survenu le 25 mai 2025, à l’âge de 83 ans, de François Barcelo, figure incontournable du monde littéraire québécois. Le cancer a eu raison d’un des auteurs les plus prolifiques des 50 dernières années. Il a marqué des générations de lecteurs par son style incisif, son humour noir et son regard aiguisé sur la société, à travers près de 80 parutions, allant d’Agénor, Agénor, Agénor et Agénor, paru en 1981, à son dernier roman, L’homme au bout de la corde, qui est arrivé en librairie en avril dernier.

Premier Québécois publié dans la mythique Série Noire de Gallimard, François Barcelo a su redéfinir le roman noir avec une touche bien à lui, mêlant absurdité et réalisme. Ses œuvres, tant pour les adultes que pour la jeunesse, témoignent d’une plume audacieuse, d’un esprit libre et d’une capacité unique à raconter l’humain sous toutes ses facettes. Ses livres jeunesse lui ont valu plusieurs prix, dont ceux du Gouverneur général, de la Banque TD et du Prix des enseignant.e.s de français. Son livre Cadavres a fait l’objet d’une œuvre au grand écran. Certains de ses titres ont été traduits en plusieurs langues dont en italien, coréen et mandarin.

Son héritage littéraire continuera d’inspirer écrivains et lecteurs. François Barcelo, un esprit brillant et un créateur infatigable, laisse derrière lui une œuvre riche et essentielle.
Il aura aussi été une figure marquante du monde de la publicité à titre de vice-président pour le Canada de l’agence J. Walter Thompson, un grand patriote québécois, un père et un grand-père aimant. Nos pensées accompagnent sa famille, ses proches et tous ceux qu’il a touchés par son talent et sa sensibilité. Il n’y aura aucune cérémonie pour marquer son décès et au lieu de faire un don, il a émis le souhait que vous achetiez un livre québécois chez un libraire indépendant. On pourra toutefois prendre un verre à sa mémoire lors d’un événement ultérieur

05/25/2025

Humour du Chat tout en solitude ! 😼

Crédit Auteur : Philippe Geluck

05/23/2025
Culture, je suis là!
03/12/2025

Culture, je suis là!

02/03/2025

Ah, Los Confines ! Casquette bleue, 🧢 poésie et ce court poème improvisé où le poète dit qu’il écrit pour un enfant qui, dans un parc, trouvera une feuille détachée d’un recueil, dans 100 ans peut-être, qui s’assoit sur le sol et qui lit ce mystère qui ne connaît du temps que l’éternité.

06/02/2024

Bonjour Michel, comment allez-vous ?  Bonjour Nathasha! Je vais bien, merci! En fait, depuis ma retraite en 2015, je découvre le plaisir de vieillir et la liberté que celle-ci me procure. J’ai aussi l’impression de vivre la plus belle période de ma vie.  Je me suis rendu sur votre site et j...

Tout n’est qu’arborescence dans un monde où on vénère les arbres et tue les humains…
04/12/2024

Tout n’est qu’arborescence dans un monde où on vénère les arbres et tue les humains…

GENRES LITTÉRAIRES :

03/17/2024

'' Mal nommer les choses,
c'est ajouter au malheur
du monde.''

✍Albert Camus

03/16/2024

Une légende parmi nous : Louis-Philippe Hébert

02/17/2024

LES MOTS POUR LE DIRE VIENNENT AISÉMENT

Minski, pishna
Mouski
Misha
Qu’est-ce qu’il en sait, monsieur Larousse, de ma peine ?
Pina, tina
Parouni
Mes mots ne sont pas dans votre dictionnaire
Monsieur Robert
Malami, arachni
Oui, arachni
Il n’y a pas de place pour mon malheur
Dans cette langue tassée sur mille huit cents pages
De papier couché
Paranou, boushni
Arraqui
Papier fin, papier de soie, papier vergé
Couché, papier !
Comme un chien sur son coussin, couché
Toujours du papier
Dors, papier ! les mots ne sont pas là
Et l’Encyclopédie de la médecine
Où il y a toutes les maladies
Que les médecins peuvent inventer
De A à Z en passant par B
Barani, barana
L’encyclopédie sait-elle que la vie peut sortir
Par le nombril ?
Comment ça, arachna ?
C’est bien par là qu’elle est entrée
Mariska, mariski
Ma maman est partie durant la nuit
Ma maman s’est enfuie à la faveur de l’obscurité
Birani, arrana
La vie s’écoule, maramina, par mon nombril
Boula, boula, boula
C’est du petit-nègre !
Voyons, monsieur Larousse
On ne peut pas tous écrire
Avec des pattes de mouches
Parasni, prisant
Dans vos dictionnaires, monsieur Robert
Les mots n’existent pas pour ma misère
Mais les piranhas, oui, les piranhas existent
Ils existent, eux !
Il y a toujours une entrée pour les piranhas
Dans tous les dictionnaires
Les piranhas guettent dans l’ombre et ils sourient
Les piranhas aux dents longues comme de la coutellerie
Les piranhas arrivent à la course quand on tousse
Et ils vous mangent le cœur
Malla, malla, c’est la définition du malheur
Qu’on en donne ici et ailleurs
Comme il n’est pas grand
Le bocal du poisson rouge
Quand il y a un piranha dedans
Ça, c’est dans les pages roses du Petit Larousse
Mina, moula
Mes mots à moi n’ont pas de racines
Grecques ou latines
Et les mots pour pleurer
N’appartiennent pas à la médecine
Les mots pour que je pleure
N’existent pas
Ah, ma mina
Ô mon grand malheur
Je n’ai plus de vocabulaire
Mina, mina
Je suis tué
Je n’arrive pas à m’habituer
D’être tué
Pirapé, mishka, pirapé
Pirapé
Me faudra-t-il
Dernier sur terre
À parler cette langue
De misère
Pishna, minski
Solitaire
Enfin
Me
Taire

Adresse

Quebec, QC

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Our Story

En 2010, M. Louis-Philippe Hébert, écrivain et éditeur, acquiert une petite maison et lui injecte les protéines et les vitamines nécessaires pour en faire Les Éditions de La Grenouillère. Depuis ce temps, La Grenouillère a publié envers et contre tous plus d’une cinquantaine de merveilleux ouvrages : romans, poèmes, pièce de théâtre, autobiographies et auto-fictions, traductions de l’étranger, etc.

Les livres de La Grenouillère ont reçu plusieurs prix dont celui du Gouverneur général. Ils ont été traduits en plusieurs langues : le russe, l’espagnol, l’anglais, le roumain et l’azerbaïdjanais...

Toujours en marge de la convention littéraire où pataugent les redites et les réécrits, la maison doit, pour survivre, allier austérité, anxiété et une grande sélectivité. Elle ne peut en conséquence répondre à toutes les demandes et c’est à regret.

La maison est agréée par le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. Elle publie entre 6 et 8 livres par année.