23/08/2022
Kinshasa : Deguerpissement Zoé K. En croire les sources du ministère de l’Habitat, c’est plutôt Zoé Kabila qui a « entrepris des démarches pour aboutir à une spoliation du patrimoine de l’État en s’attribuant par de faux documents cette maison, pourtant réservée à l’Armée ». Des documents produits in tempore non suspecto indiquent en premier lieu d’un déguerpissement opéré sur base de l’inventaire des immeubles du patrimoine de l’État dressé à l’époque par le ministère des Travaux publics, Aménagement du Territoire, Urbanisme et Habitat. Le document renseigne que la maison de l’avenue Likasi n°2 figure sur la liste des unités de logements réservés à l’Armée. « En 2013, alors que Joseph Kabila était aux commandes du pays, Zoé Kabila faisait partie des hommes forts du régime. Étonnant qu’il n’ait pas protesté contre l’inventaire pour faire valoir ses droits sur la villa convoitée. », a confié un analyste sous le sceau de l’anonymat. Un autre répertoire a été réalisé cinq ans plus t**d (en décembre 2018) par l’ancien Ministre de l’Urbanisme et Habitat, le très kabiliste Joseph Kokonyangi. Ce thuriféraire de l’ancien régime avait, lui aussi, repris la même villa sur le quota de l’Armée. Avec les deux documents officiels, s’interroge l’analyste, il y a lieu de s’interroger sur l’authenticité des titres de propriété exhibés par les avocats de Zoé Kabila qui sont vraisemblablement tombés dans le faux et usage de faux. A l’opposé des personnes qui sont convaincues que Zoé Kabila est un gestionnaire exemplaire après son passage aux commandes de la province du Tanganyika, plusieurs autres experts s’interrogent sur le fait que Zoé Kabila se retrouve dans un dossier aussi sale que celui de la spoliation d’un patrimoine de l’État.
Signalons qu’avant Zoé Kabila, Pius Muabilu avait déjà réussi à déguerpir tour à tour Lambert Mende, She Okitundu et Omer Egwake, des hommes forts de l’ancien régime qui n’ont opposé aucune résistance, sachant qu’ils sont tombés sous le coup de la loi.