
21/07/2025
Il est facile de juger la douleur qu’on ne connaît pas. Cruel, même.
Trop de voix s’élèvent pour critiquer la façon dont un homme tente de recoller les morceaux de sa vie après avoir perdu l’amour de la sienne. Comme si sa peine devait se soumettre à leur calendrier. Comme si leur regard l’autorisait à souffrir ou à guérir.
Le pasteur Marcelo n’a pas seulement perdu une épouse. Il a perdu une alliée, une confidente, une moitié de son âme. Pendant un an, il a porté son deuil avec dignité, pleurant en silence, élevant ses enfants, tenant debout quand tout en lui voulait s’effondrer.
Aujourd’hui, il choisit la vie. Il choisit de continuer à avancer, de se remarier, de bâtir à nouveau sans effacer ce qui a été. Mais plutôt que de saluer ce courage, certains l’accusent, le pointent du doigt, comme s’aimer de nouveau était une trahison.
Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que l’amour véritable ne s’éteint pas. Il ne meurt pas. Il se transforme. Il ne renie pas le passé, il le porte avec tendresse tout en regardant vers l’avenir.
Marcelo ne remplace pas son épouse. Il ne l’oublie pas. Il continue, simplement. Parce qu’il a aimé. Parce qu’il aime encore. Mais la vie, elle, ne s’arrête pas.
Ceux qui jugent sans avoir connu cette douleur, ceux qui croient que le veuvage est une prison à perpétuité, ne cherchent pas à comprendre. Ils cherchent à contrôler. Et cela, c’est une violence. Une forme subtile, mais réelle, de sorcellerie sociale.
Alors, bénissons au lieu de condamner. Soutenons plutôt que de mépriser. Aimons, comme Dieu nous a aimés — avec grâce, avec miséricorde, avec humanité.
Que le Seigneur bénisse ce nouveau chapitre de sa vie. Qu’il y dépose paix, espérance et guérison.
Car la vie continue. Et l’amour, quand il est vrai, ne meurt jamais.
Iverson Patrick Kingwaya