La patrie avant le partie
- Page d'Accueil
- Democratic Republic Of The Congo
- Kinshasa
- La patrie avant le partie
''Patrie avant le parti''
10/05/2023
On avance pas en reculant

01/05/2022
SIX PRINCIPES DE LEADERSHIP À APPRENDRE D'UN AIGLE. 🦅
1. Les aigles volent seuls et à haute altitude - Ils ne volent pas avec les moineaux, les corbeaux et autres petits oiseaux.
SIGNIFICATION - Éloignez-vous des gens étroits d'esprit, ceux qui vous rabaissent. L’aigle vole avec des aigles. Tenez-vous en bonne compagnie.
2. Les aigles ont une vision précise - Ils ont la capacité de se concentrer sur quelque chose jusqu'à 5 km. Peu importe les obstacles, l'aigle ne détournera pas son attention de la proie jusqu'à ce qu'il l'attrape.
SIGNIFICATION - Ayez une vision et restez concentré quels que soient les obstacles, et vous réussirez.
3. Les aigles ne mangent pas de choses mortes - ils se nourrissent uniquement de proies fraîches.
SENS - Ne vous fiez pas à vos succès passés, continuez à chercher de nouvelles frontières à conquérir. Laissez votre passé là où il appartient, dans le passé.
4. Les aigles aiment la tempête - Lorsque les nuages se rassemblent, l'aigle s'excite, l'aigle utilise le vent de la tempête pour se soulever plus haut. Une fois qu'il a trouvé le vent de la tempête, l'aigle utilise la tempête déchaînée pour s'élever au-dessus des nuages. Cela donne à l'aigle l'occasion de planer et de reposer ses ailes. En attendant, tous les autres oiseaux se cachent dans les branches et les feuilles de d’arbres.
SIGNIFICATION - Affrontez vos défis de front en sachant qu'ils vous feront sortir plus fort et meilleur que vous ne l'étiez. Nous pouvons utiliser les tempêtes de la vie pour atteindre de plus hauts sommets. Les performants n'ont pas peur de s'élever vers de plus hauts sommets. Les performants n'ont pas peur des défis, ils les apprécient plutôt et les utilisent à leur profit.
5. Les aigles se préparent pour l'entraînement - Ils enlèvent les plumes et l'herbe douce du nid afin que les jeunes se sentent mal à l'aise. Ainsi, ces petits s’entraînent à voler et finissent par voler/lorsqu'il devient insupportable de rester dans le nid.
SIGNIFICATION - Quittez votre zone de confort, il n'y a pas de croissance là-bas.
6. Quand l'aigle vieillit - Ses plumes s'affaiblissent et ne peuvent pas le porter aussi vite et aussi haut qu'il le devrait. Cela le rend faible et pourrait le faire mourir. Alors il se retire dans un endroit éloigné dans les montagnes. Là-bas, il arrache les faibles plumes de son corps et brise ses becs et ses griffes contre les rochers jusqu'à ce qu'il soit complètement nu; un processus très sanglant et douloureux. Ensuite, il reste dans cette cachette jusqu'à ce qu'il ait développé de nouvelles plumes, de nouveaux becs et de nouvelles griffes, puis il ressort en volant plus haut qu'auparavant.
SIGNIFICATION - Nous avons parfois besoin de nous débarrasser de vieilles habitudes, peu importe la difficulté. Les choses qui nous pèsent ou n'ajoutent aucune valeur à nos vies doivent être abandonnées.

22/04/2022
Pour avoir le numéro du médecin veillez me contacter Inbox 😎
Moi j'ai vu une seule personne 🙃

21/04/2022
LES SOLEILS DES INDÉPENDANCES
Ahmadou Kourouma.
(analyse personnelle).
Formule introductive.
Il est rare de rencontrer une œuvre d'art dont la toute première publication offre à son auteur une aussi surprenante célébrité que celle dont jouit Kourouma. En effet, parmi les écrivains qui ont bénéficié de ce suffrage du grand public, Ahmadou Kourouma figure en bonne place. C'est justement pour comprendre la raison de cet état de fait que je poste cette publication dont l'analyse provient moins d'une documentation, à l'image de celle que tout le monde peut lire sur Google par exemple et à portée de main, que de ma relecture tout à fait personnelle de ce roman considéré comme son chef-d'œuvre : Les Soleils des indépendances. J'espère que la lecture que vous en ferez, ajoutée à la vôtre du roman et de vos documents glanés ça et là le concernant, vous enrichira davantage...
J'aborderai cette analyse en l'articulant autour de deux axes qui me paraissent majeurs. Ce sera une étude thématique d'une part, observée sous l'angle des personnages en premier lieu et puis du cadre spatio-temporel en second lieu. D'autre part, une étude stylistique passera en r***e aussi bien la subversion de la langue française que l'originalité du style narratif.
I. ÉTUDE THÉMATIQUE.
La thématique est l'ensemble des thèmes inconscients, personnels ou collectifs, et dont la récurrence suscite une dynamique dans l'oeuvre d'art ; dans le roman de Kourouma, les personnages ou encore le cadre spatio-temporel peuvent constituer une porte parmi plusieurs autres pour découvrir, au bout du tunnel, une panoplie de thèmes qui structurent le récit.
1. Incarnée par les personnages.
En général, dans une œuvre d'art, réels ou fictifs, les personnages sont très souvent des porteurs de pensées. Dans le roman de Kourouma, à partir de leur caricature, en les singularisant ou en les catégorisant, il est possible de découvrir, sous leur enveloppe, des thèmes parfois surprenants.
A. Fama et la chefferie.
En malinké, il paraît que ''fama'' signifie ''chef''. Celui-ci est le personnage principal, donc le plus en vue et, surtout, le moteur principal du récit, le héros de l'action, d'amont en aval. Mais dans l'oeuvre, est-ce que ce rôle lui est vraiment dévolu ? Il y vit de pitance, en arpentant les ruelles qui conduisent aux lieux où s'organisent les funérailles, pour glaner ça et là quelques menues monnaies ou de maigres richesses que les morts laissent derrière eux : une vraie vie de charognard. Pire encore, Fama Doumbouya risque de ne pas être en mesure de perpétuer sa lignée dynastique puisque sa femme Salimata est stérile. C'est donc le thème de la déchéance (à peu près comme dans Le dernier des Mohicans de James Fenimore Cooper) que cet antihéros incarne jusqu'à l'os, dans son vécu quotidien comme après sa mort accidentelle.
B. Salimata et la stérilité.
Il s'agit de l'épouse de Fama. Une photographie de surface la présente comme une femme belle à ravir, irrésistible, pétrie de toutes les qualités requises d'une épouse traditionnelle. Pourtant, une observation plus attentive de ses expériences malheureuses de la vie, à cause de sa crédulité ou de son trop-plein de confiance, autorise à l'assimiler au sort de l'Afrique généreuse dans sa richesse luxuriante (les ressources naturelles) mais spoliée par des bruts de tout acabit (les colons et les nouveaux dirigeants), dépouillée de ses biens (le vol), meurtrie au plus profond de sa chair (le viol et l'excision). C'est comme, par intertextualité, ce qu'en dit le Haïtien René Depestre dans ''Minerai noir''. Pour preuve, c'est pendant la viduité de Mariam, au moment où il avait le plus besoin d'une compagne qui lui assure la transition, le prolongement de la dynastie des Doumbouya, que Fama mourut, comme une Afrique au beau milieu d'un espoir déçu.
C. Les guérisseurs et la croyance.
C'est d'abord Tiécoura et puis Abdoulaye ; le premier est féticheur (croyance animiste), le second, un marabout (croyance religieuse). Tous les deux ont un point commun : la tartufferie. Mais c'est aussi, au-delà de cette dimension de fausse dévotion par laquelle passent ces esprits tordus et malintentionnés, pour aboutir à leur fin ou leur faim : la satisfaction d'un plaisir charnel unilatéral. Menteurs comme des arracheurs de dents, ils constituent le symbole vivant des ennemis de l'extérieur, c'est-à-dire les Blancs colonisateurs avec leur fallacieuse mission pacificatrice et civilisatrice, comme ceux de l'intérieur agissant en toute impunité, à l'image des nouveaux dirigeants africains qui usent et abusent de leur pouvoir autoritaire sacro-saint).
D. Les griots et la tradition.
Ils se résument autour de deux personnages : Balla surtout mais Diamourou aussi. Tous les deux promeuvent la préservation de la culture. Mais on a l'impression que ces détenteurs de la tradition échouent malgré tout l'effort consenti. D'ailleurs, ils n'ont plus autant de considération qu'auparavant ; leur crédibilité est bafouée et leurs prédictions méprisées. Même Fama, mis à part le fait qu'il se sent revigoré chaque fois qu'on loue la valeur de ses ancêtres ou qu'on vante son statut de chef de la dynastie des Doumbouya, est insensible à leurs imprécations. C'est à croire qu'ils baignent tous dans un halo de déchéance culturelle, à cause des indépendances.
Finalement, et c'est justement l'objectif de cette entrée en matière par les personnages, le défilé de ces ''êtres de papier'' dit-on laisse transparaître, en raison de leur statut, de leur rang, de leur position, de leur profession, et même de leur attitude, des thèmes qui structurent l'oeuvre entière et dont le maître-mot est le désenchantement causé par l'arrivée des indépendances.
2. Incarnée par le cadre spatio-temporel.
Cette thématique se distille pareillement dans le temps du récit, aussi bien à travers le climat, dans l'alternance du jour et de la nuit, que dans l'espace, comme le justifie la dichotomie entre la ville et la campagne.
A. Le climat.
C'est, en quelque sorte, l'atmosphère météorologique qui règne dans le roman telle que les précipitations, le vent, la température, l'alternance des saisons... Étonnamment, ce climat géophysique au sens propre est toujours en parfaite conformité avec l'atmosphère morale, la condition de vie au sens figuré qui, en elle-même justement, donne vie à l'oeuvre. Par exemple, c'est lorsque de fortes précipitations pluviales se sont abattues que le héros peste contre ses ennemis lors des funérailles qu'il quitte sans aucune civilité ; c'est lorsqu'il faisait du vent que Salimata se voit dépouillée de tous ses biens au marché ; c'est en période de forte canicule que Fama fut incarcéré ; enfin, que la saison corresponde à la sécheresse ou à l'hivernage, rien n'augure de bons auspices, d'amont en aval. Donc le climat est une métaphore déterminante dans la thématique du roman : on y suffoque dans une totale désolation.
B. La nuit et le jour.
Même l'alternance entre la nuit et le jour suscite cette constante remarque chez le lecteur. Les seules périodes de moindre mal du jour et de la nuit ne se passent à aucun moment dans la capitale mais quelque peu à Togobala, encore que même dans ce soi-disant ''havre de paix'', si ce ne sont pas les poux et les punaises qui rendent très inconfortable le lit mis à la disposition de Fama, ce sont les plus noires pensées auxquelles le héros est en proie jusqu'à en perdre le sommeil. En un mot, pendant le jour, le mal, le malheur, la terreur,... sont visibles ; pendant la nuit, ces démons refont surface dans les esprits et deviennent aussi bien belliqueux, imaginaires que presque palpables.
C. La capitale (la ville) et le village (Togobala).
Ce qui rend la capitale absolument homogène, c'est son universalité, comme dans Ville cruelle de Ezza Boto, ou dans Le Vieux N***e et la médaille de Ferdinand Oyono, ou encore même dans Cercle des Tropiques de Alioum Fantouré... Elle symbolise la capitale de toutes les colonies devenues indépendantes. Si ce n'est pas la violence qui y règne constamment symbolisée par la grogne du peuple accompagnée de sa répression, c'est la précarité,celle-là même qui pousse Fama à ce qu'on peut considérer comme une vie de charognard : se nourrir des restes d'un mort pour survivre, l'insalubrité à chaque sortie de Fama, la démagogie représentée par la carte d'identité, la rapacité métaphorisée par le vol des biens de Salimata... On peut même oser dire que le romancier s'est inspiré de sa propre vie d'alors, sous le prétexte du regard porté par Fama sur les malheureux événements dont il a été témoin, qu'il en soit acteur ou victimaire.
Cependant, cette vie chaotique est à l'opposé de l'atmosphère tranquille qui règne dans Togobala. C'est le seul endroit où Fama trouve de la quiétude, la promesse d'une félicité, un moment de méditation et le rehaussement de son statut précaire. Cet espace symbolise le retour aux sources, la vie d'avant les indépendances, le respect voué aux cultes. C'est pourquoi d'ailleurs Fama a décidé d'y retourner, malgré l'interdiction formelle et prophétique de son griot, pour finir ses jours dans une absolue sérénité à laquelle un mort a droit.
II. ÉTUDE STYLISTIQUE.
La stylistique réunit toutes les particularités esthétiques, rhétoriques ou expressives d'un texte littéraire, c'est-à-dire tout ce qui fait de celui-ci une œuvre d'art à proprement parler et, de son auteur, un artiste. Dans ce roman de Kourouma, nous assistons comme à une révolution, à une véritable refonte des structures de la langue française tout autant que des articulations du récit.
1. Le ''bonnet rouge''.
Dans le passé, surtout dans l'espace scolaire occidental, parmi les sanctions punitives auxquelles le maître soumettait le cancre, on faisait porter à ce dernier un bonnet d'âne, symbole de la bêtise. En Afrique, ce ''symbole'' était un os qu'on attachait au cou de l'élève médiocre, surtout celui qui ne voulait pas s'exprimer en français...
Lorsque Victor Hugo avait osé défier le style classique pour battre en brèches ses nombreuses règles jugées antiques et oppressives pour l'inspiration de l'écrivain modèle, il tançait les pro-classiques en ces termes : « imposer la même technique d'écriture à tout le monde revient à demander à toute l'humanité de porter la même pointure de chaussures ». Il montrait ainsi que son romantisme, c'était du ''libéralisme en littérature''. Dans ''Réponse à un acte d'accusation'' (un poème des Contemplations, I, 7, 1856), Hugo écrit encore :
« Je fis souffler un vent révolutionnaire
Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire ».
C'est pratiquement ce ''bonnet rouge'' qui tient si mal sur la tête de l'Africain, ce ''vent révolutionnaire'' que Kourouma fait circuler dans l'écriture des Soleils des indépendances. Avec son manuscrit sous la main, ce romancier africain se rendit courageusement d'une maison d'édition (en 1968, à Montréal, au Canada où le joual faisait fureur) à l'autre (en 1970, aux éditions du Seuil, à Paris où les censeurs jetèrent l'éponge), jusqu'à voir son oeuvre publiée par les Français dont la langue est si audacieusement tournée en bourrique, aussi bien à travers les néologismes que par la vulgarité de l'expression.
A. Les néologismes.
On appelle néologisme l'emploi d'un mot ou d'une expression dont la forme est soit créée, soit obtenue par déformation, dérivation, composition, emprunt... Toute l'oeuvre de Kourouma en foisonne, de Monné, outrage et défi publié en 1990, où il fait sa propre peinture de la période coloniale, à En attendant le vote des bêtes sauvages paru en 1999, où il proteste à sa façon, contre les dictateurs africains, sans oublier Allah n'est pas obligé offert au public en 2000, où il parle des guerres civiles qui ont donné naissance à des enfants soldats. Mais au lieu de répertorier ces néologismes, préférons plutôt en offrir l'interprétation : dans l'œuvre romanesque qui nous intéresse ici, ce sont des mots ou expressions qui corroborent l'esprit contestataire qu'on essayera d'expliquer au fur et à mesure des lignes qui suivront...
B. La vulgarité.
Parmi les raisons qui suscitent le rire du lecteur dans Les Soleils des indépendances, on ne peut pas exclure l'abondant langage ordurier. On a l'habitude de reprocher aux rappeurs (comme Niagass ou Simon par exemple) le non usage de la langue de bois et pourtant, ce qu'ils ont l'intention de dévoiler est la vérité. Justement, Kourouma peut ainsi être dénommé : ''un romancier rappeur'' si je peux me permettre l'expression... C'est parce que le style qu'il emploie (très "niagass") colle absolument non seulement avec le langage du peuple mais aussi avec la triste réalité des peuples africains à ce stade de leur histoire. Nous nous souvenons d'ailleurs des propos d'Émile Zola qui, dans sa préface de L'Assommoir (1877), se glorifiait d'avoir été monstrueux à la limite, en osant écrire « une oeuvre de vérité [...], le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l'odeur du peuple ». Au lieu d'être offusqué par la grossièreté des jurons, des insultes ou des expressions vernaculaires comme ''gnamo kodé'' (sexe de mon père), l'audace des traductions littérales de proverbes et dictons ''impoli à flairer comme un bouc les fesses de sa maman'', ''comme le pet de ma grand mère'', ''arrogant comme le pénis d'un âne circoncis'', ''jamais le pet d'une mère ne chassera l'enfant de la case''... : on en rigole à gorge déployée. Il y a enfin, à côté de la drôlerie et de l'exacte reproduction du réel discursif l'expression d'une langue de dominateur qui n'est plus dominatrice par rapport à la langue africaine. Une nouvelle forme d'engagement voit donc le jour sous la plume narquoise de Kourouma. Le langage africain (celui du fils) devient le premier, atteint la suprématie, tandis que le langage occidental (celui du père) se voit à la fois appauvri et enrichi (par un Saint-Esprit) : l'art. Extraordinaire prouesse stylistique !
2. Le style narratif.
La focalisation privilégiée et le sens du titre choisi peuvent servir à étudier le style narratif employé par ce romancier rarement égalé. On ne manquera pas de parler du contorsionnisme auquel s'adonne l'artiste pour conduire ou éconduire les éléments constitutifs du schéma narratif de l'oeuvre.
A. La focalisation.
C'est ce qu'on peut appeler le ''point de vue''. Certains romanciers préfèrent la focalisation externe, c'est-à-dire lorsque le narrateur est extérieur aux événements qu'il raconte ; d'autres laissent parler un narrateur omniscient puisqu'il est censé connaître le passé, le présent et même l'avenir de l'histoire racontée : il s'agit de la focalisation zéro. D'autres encore - et c'est le cas de Kourouma dans Les Soleils des indépendances - jettent leur dévolu sur la focalisation interne, à la première comme à la troisième personne : là, les personnages au coeur de l'histoire (Fama est le plus en vue, mais on n'oublie ni Salimata, ni Balla, ni les policiers en faction à la frontière, ni les habitants de Togobala en général) se laissent aller à des élucubrations dont ils sont au centre, en tant que témoins oculaires ou acteurs principaux. C'est le cas quand Fama s'éloigne sans civilités des funérailles de Koné Ibrahima et même quand, au beau milieu de la mosquée, presque tout haut, il se surprend à penser à Salimata ''à la senteur de goyave verte'', désespérément stérile, en dépit des gris-gris et des incantations dont elle accompagne les étreintes conjugales. Le même cas est arrivé à cette femme lorsqu'elle se remémore certains épisodes douloureux de sa vie et même quand elle se rend au marché pour en revenir tout en lambeaux à cause de l'agressivité des mendiants envers qui elle témoignait pourtant de la condescendance, des gestes de solidarité. Qu'est-ce qui justifie, pour Kourouma dans Les Soleils des indépendances, le choix de ce type de point de vue appelé focalisation interne ? Personnellement, je vois deux raisons fondamentales : la première est une tentative de planter le décor de l'univers africain où chaque membre a la parole. Celle-ci est débitée exactement selon l'état d'esprit du locuteur. La deuxième est à chercher dans la réécriture, la réinvention du roman traditionnel occidental trop exigeant, trop ''boutonné'' quant au respect que le romancier devrait vouer au schéma narratif romanesque. D'où la fréquence des analepses ou flash-back qui mettent situation initiale, éléments perturbateurs, péripéties, résolution et situation finale sens dessus dessous.
B. Le sens du titre choisi.
Beaucoup se posent encore la question de savoir ce qui peut bien justifier le choix du titre... Trois interprétations sont vérifiables.
Premièrement, le soleil est le symbole de la naissance d'un nouveau jour qui supplante la nuit, longtemps considérée par les Occidentaux comme une période maléfique. On peut donc supposer que celle-ci correspond à l'époque coloniale où régnait la terreur (travaux forcés, emprisonnements, bastonnades, exécutions sommaires...) remplacée maintenant par un soi-disant moment où la vie paisible reprend ses droits dans toutes les colonies, d'où son emploi au pluriel.
Deuxièmement, l'ironie qui se dégage de la période postcoloniale renvoie également à ce soleil (cette vie heureuse) qui contraste drôlement avec l'arrivée des indépendances n'ayant apporté aux sujets des nouveaux maîtres que l'impôt à payer pour les enrichir et la carte d'identité à posséder pour les maintenir au pouvoir à chaque nouvelle élection.
Troisièmement enfin, le choix du titre du roman est à mettre en rapport avec l'engagement stylistique de son auteur qui flanque ainsi un soufflet à la langue française. Nombreux étaient les écrivains négro-africains qui éprouvaient cette gêne puisque ni la langue latine et grecque au départ, ni la religion chrétienne imposée, ni la littérature du Blanc plus particulièrement écrite écrite, n'étaient aptes à transcrire le vécu quotidien de l'homme noir dont le parler plurilingue, la religion animiste au départ et la littérature essentiellement orale au début, ne s'y prêtaient. C'était comme vouloir habiller un paysan d'une chemise trop étroite et lui faire chausser des souliers dont la pointure ne sied qu'à de petits pieds (lisez ''Solde'' de Léon Gontran Damas - Pigments, ou encore ''Le Renégat de David Diop - Coups de pilon) ; de haut en bas, celui-ci risque d'être si mal fagoté qu'il passerait pour ridicule, à l'image d'un clown.
Kourouma, lui, a trouvé la solution ! Il dit lui-même : « Les Soleils des indépendances ont été pensés en malinké et traduits en français [...] j'ai planté une case africaine dans la maison de Molière ». Comparaison aussi incongrue que la tente du président Khaddafi (j'admirerai toujours ce panafricain malheureusement incompris !) plantée au beau milieu du jardin du palais de l'Élysée à Paris ! Kourouma poursuit ainsi : « puisque nous, Africains, nous étions francophones, il nous faut faire notre demeure dans le sol français [...] ; nous faire une chambre où nous serons chez nous dans la grande maison qu'est la langue de Molière ».
À présent, tout est plus clair : c'est donc au sein de la langue française que Kourouma écrit. Contrairement aux idées reçues de certains qui pensent que Kourouma ne sait pas écrire, je leur réponds que c'est parce qu'il sait écrire, c'est parce qu'il maîtrise la langue française, qu'il s'est montré capable de s'en moquer si savamment et si éperdument. Un nouveau style, un nouveau souffle, un nouveau soleil, une grosse bouffée d'oxygène venait de gonfler les yeux et les poumons de la génération de Sony Labou Tansi (dans La Vie et demi) de Cheik Aliou Ndao (dans Mbaam dictateur), en passant par Ousmane Sembène (dans Xala) ou encore Alain Mabanckou (dans Verres cassés)... : la ''négriture'', pour ainsi dire, était née !
Conclusion.
Pour tout dire, Ahmadou Kourouma a emboîté le pas à d'illustres écrivains et ouvert la voie à d'autres encore. Mais jusqu'à présent, après René Maran dans Batouala, après Aimé Césaire dans Cahier d'un Retour au pays natal, rarement le français n'a été aussi libre et "circoncis", si décomplexé et tellement intrépide de la tête au pied ! La dynamique du thème du désenchantement circule dans les veines de tous les personnages, sillonne les moindres recoins des arcanes empruntés par eux que, finalement, comme le livre qui commence par une mort (celle de Koné Ibrahima), ponctuée par une autre (celle de Lacina), s'achève avec ce même son de cloche (celle de Fama Doumbouya). C'est à croire que les indépendances sont comme un fruit véreux, un gâteau empoisonné, un cercle vicieux, un piège sans fin.
Issa Laye Diaw
Donneur universel.
WhatsApp : +221782321749

14/04/2022

28/03/2022
Les 152 citations de Voltaire :
Célèbre écrivain, poète et philosophe français, François-Marie Arouet, dit Voltaire, est né à Paris le 21 novembre 1694. Voltaire est élu à l'Académie française le 2 mai 1746, il meurt à l'âge de 83 ans à Paris le 30 mai 1778.
Les passions sont les vents qui enflent les voiles du navire ; elles le submergent quelquefois, mais sans elles il ne pourrait voguer.
Voltaire ; Zadig (1747)
Il est plus rare de trouver des femmes parfaitement belles que de passablement bonnes.
Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
Pénétration, science, invention, netteté, éloquence, voilà l'esprit.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Les plaisants de profession ont presque tous l'esprit faux autant que superficiel.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
La faim et l'amour, principe physique pour tous les animaux : amour-propre et bienveillance, principe moral pour les hommes. Ces premières roues font mouvoir toutes les autres, et toute la machine du monde est gouvernée par elles. Chacun obéit à son instinct. Dites à un mouton qu'il dévore un cheval, il répondra en broutant son herbe ; proposez de l'herbe à un loup, il ira manger le cheval. Ainsi personne ne change son caractère. Tout suit les lois éternelles de la nature. Nous avons perfectionné la société : oui ; mais nous y étions destinés, et il a fallu la combinaison de tous les événements pour qu'un maître à danser montrât à faire la révérence. Le temps viendra où les sauvages auront des opéras, et où nous serons réduits à la danse du calumet.
Voltaire ; Les pensées et remarques de Voltaire (1834)
Quelque parti qu’on embrasse, l'instinct gouverne la terre. Si on avait attendu des notions distinctes de métaphysique et de logique pour former les langues, on n'aurait jamais parlé. Les langues cependant sont toutes fondées sur une métaphysique très fine dont on a l'instinct. Ainsi les mécaniques existent avant la géométrie.
Voltaire ; Les pensées et remarques de Voltaire (1834)
L'homme n'est point né méchant : Tous les enfants sont innocents ; tous les jeunes gens confiants, et prodiguant leur amitié ; les gens mariés aiment leurs enfants. La pitié est dans tous les cœurs. Les tyrans seuls corrompirent le monde. On inventa les prêtres pour les opposer aux tyrans ; les prêtres furent pires. Que reste-t-il aux hommes ? La philosophie.
Voltaire ; Les pensées et remarques de Voltaire (1834)
La théologie est dans la religion ce que le poison est parmi les aliments.
Voltaire ; Les pensées et remarques de Voltaire (1834)
L'intérêt public est partout que le gouvernement empêche la religion de nuire. Impossible de remédier à la rage des sectes que par l'indifférence. La religion n'est bonne qu'autant qu'elle admet des principes dont tout le monde convient ; de même qu'une loi n'est bonne qu'autant qu'elle fait la sûreté de tous les ordres de l'état : donc il faut laisser à la religion ce qui est utile à tous les hommes, et retrancher tout le reste.
Voltaire ; Les pensées et remarques de Voltaire (1834)
La raison a fait tort à la littérature comme à la religion ; elle l'a décharnée. Plus de prédictions, plus d'oracles, de dieux, de magiciens, de géants, de monstres, de chevaliers, d'héroïnes. La raison seule ne peut faire un poème épique.
Voltaire ; Les pensées et remarques de Voltaire (1834)
Ou mon remède est bon, ou il est mauvais : s'il est bon, il faut le prendre ; s'il est mauvais... mais il est bon. Langage de charlatans en plus d'un genre.
Voltaire ; Les pensées et remarques de Voltaire (1834)
Les grammairiens sont pour les auteurs ce qu'un luthier est pour un musicien.
Voltaire ; Les pensées et remarques de Voltaire (1834)
La lecture agrandit l'âme, et un ami éclairé la console.
Voltaire ; L'ingénu (1767)
C'est être un monstre que de ne pas aimer ceux qui ont cultivé notre âme.
Voltaire ; Lettre à M. Thiérot, le 9 janvier 1739.
Un esprit cultivé ne nuit point au courage.
Voltaire ; Charlot ou la comtesse de Givry, I, V (1767)
L'opprobre avilit l'âme et flétrit le courage.
Voltaire ; Mérope (1744)
L'ignorance, en un mot, flétrit toute grandeur.
Voltaire ; Épître au roi de Prusse (1736)
L'amour-propre est sans bornes quand on ne pense qu'à soi.
Voltaire ; Xénophane (1772)
Il vaut mieux t**d que mal, et cela en tout genre.
Voltaire ; Lettre à M. Colini (1762)
Un lion mort ne vaut pas un moucheron qui respire.
Voltaire ; Le précis de l'Ecclésiaste (1759)
Qui n'a besoin de rien n'est jamais pauvre.
Voltaire ; Café ou l'Écossaise, II, 6, le 26 juillet 1760.
Le temps est assez long pour quiconque en profite.
Voltaire ; De la nature de l'homme (1734)
Il faut écrire comme on parle.
Voltaire ; Dictionnaire philosophique (1746)
Tout mal arrive avec des ailes, et s'en retourne en boitant. Prendre patience est assez insipide ; vivre avec ses amis, et laisser aller le monde comme il va serait chose fort douce, mais chacun est entraîné comme de la paille dans un tourbillon de vent.
Voltaire ; Lettre à la comtesse de Lutzelbourg, le 14 octobre 1754.
La multitude des lois est, dans un état, ce qu'est le grand nombre de médecins : signe de maladie et de faiblesse.
Voltaire ; Lettre à l'abbé Moussinot, le 14 septembre 1736.
On écrit très mal ce que l'on écrit à contrecœur.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Quand une fois la calomnie est entrée dans l'esprit d'un médisant, elle n'en déloge pas.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Un cœur infortuné n'est point sans défiance.
Voltaire ; Alzire, ou Les Américains (1736)
La médisance est la fille immortelle de l'amour-propre et de l'oisiveté.
Voltaire ; Épîtres (1733)
La force et la faiblesse arrangent le monde. S'il n'y avait que force, tous les hommes combattraient ; mais Dieu a donné la faiblesse : ainsi le monde est composé d'ânes qui portent, et d'hommes qui chargent.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
L'avarice est le partage de ceux qui n'ont pas de goût. S'ils aimaient les arts, les jardins, etc., ils achèteraient ces plaisirs : mais qui n'aime rien et qui s'aime doit aimer son argent, avec lequel on peut satisfaire toutes les fantaisies qu'on espère toujours avoir.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Un vieillard avare qui se plaint pense qu'on en veut toujours aux pauvres riches.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Dans l'âge avancé, la sagesse est donnée pour cacher la décrépitude de l'esprit.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Un vieillard est un grand arbre qui n'a plus ni fruits ni feuilles, mais qui tient encore à la terre.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
L'homme est un animal inquiet, et cependant il ne peut souffrir qu'on l'inquiète.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
L'opinion est le crépuscule, la science est le jour, et l'ignorance la nuit.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Si l'homme était parfait, il serait Dieu.
Voltaire ; Les lettres philosophiques (1733)
Un peu de vin pris modérément est un remède pour l'âme et pour le corps.
Voltaire ; Memnon ou La sagesse humaine (1747)
Avoir de quoi vivre dans l'indépendance, c'est là le plus grand des biens.
Voltaire ; Memnon ou La sagesse humaine (1747)
Etre parfaitement sage, il n'y a guère d'hommes à qui cette folie n'ait quelquefois passé par la tête.
Voltaire ; Memnon ou La sagesse humaine (1747)
Nul homme n'est sans erreur, ni roi sans faiblesse.
Voltaire ; Brutus, I, 2 (1730)
Passer sa vie à aimer et à penser, c'est la véritable vie des esprits.
Voltaire ; Micromégas, conte philosophique (1752)
La consolation de la vieillesse est de rendre la jeunesse heureuse.
Voltaire ; Lettre à Wilhelmine de Bayreuth, le 4 février 1763.
Qui oblige vite, oblige deux fois.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Quand une calomnie est entrée dans l'âme du méchant, elle n'en déloge jamais.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Les choses ont souvent besoin d'être quittées pour être senties, et les personnes pour être jugées.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
J'ai fait un peu de bien, c'est mon plus bel ouvrage.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Le véritable éloge d'un poète, c'est qu'on retienne ses vers.
Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
La grande affaire et la seule qu'on doive avoir, c'est de vivre heureux.
Voltaire ; Lettre à Madame la présidente de Bernière (1722)
La vie est trop courte, le temps trop précieux, pour dire des choses inutiles.
Voltaire ; Lettre à l'abbé Duros, le 30 otobre 1738.
L'amour heureux est trop volage, du mariage craignez les nœuds.
Voltaire ; La princesse de Navarre (1745)
L'amour-propre, ce flatteur tyran, redoutez ses attraits, et vivez avec lui sans en être l'esclave.
Voltaire ; Stances, ###VIII (1764)
L'ignorance est la plus grande maladie du genre humain.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
La conversation est la communication de nos faiblesses.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Un jour, tout sera bien, voilà notre espérance ; tout est bien aujourd'hui, voilà l'illusion.
Voltaire ; Le désastre de Lisbonne (1756)
L'honneur est le diamant que la vertu porte au doigt.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Les paroles sont les jetons des sages, et l'argent des sots.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
L'amour est de toutes les passions la plus forte : elle attaque à la fois la tête, le cœur et le corps.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Je travaille jour et nuit ; la raison en est que j'ai peu de temps à vivre, et que je ne veux pas perdre de temps ; mais je voudrais bien aussi ne pas vous faire perdre le vôtre.
Voltaire ; Lettre à Marie du Deffand, le 11 décembre 1769.
Les idées sont précisément comme la barbe ; elle n'est point au menton d'un enfant : les idées viennent avec l'âge.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
La plupart des hommes pensent comme entre deux vins.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Le bonheur est un état de l'âme, par conséquent il ne peut être durable : c'est un nom abstrait composé de quelques idées de plaisir.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Qui parle le plus en sait bien souvent le moins.
Voltaire ; Lettre à M. De Cideville, le 22 septembre 1733.
Une bonne année répare le dommage des deux mauvaises.
Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
L'honneur est un mélange naturel de respect pour les hommes et pour soi-même.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Les passions sont des maladies. Pour ôter à un homme un dessein criminel, ce ne sont pas des conseils qu'il lui faut, c'est une médecine.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
Sur deux cents habitants, ou laboureurs, ou artisans, ou manœuvres, il n'y a qu'un riche instruit, et encore tout au plus. Ainsi, sur dix millions, il y a tout au plus cinq mille pensants, et sur vingt millions dix mille : parmi ces dix mille, il n'y a pas cinquante personnes d'accord. Ainsi la multitude sera toujours composée de brutes.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
La littérature est devenue immense, le nombre des livres innombrable, la science universelle impossible. Le bel esprit n'est plus qu'un écho, et le siècle présent n'est que le disciple du siècle passé. On s'est fait un magasin d'idées et d'expressions où tout le monde puise. Rien n'est neuf, par conséquent tout languit, et la multitude des auteurs a fait la décadence.
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
À mon âge, il faut se moquer de tout, et ne vivre que pour soi.
Voltaire ; Lettre à M. De Cideville, le 28 janvier 1754.
La calomnie, comme l'hirondelle, va à tire-d'aile.
Voltaire ; Lettre au comte d'Argental, le 22 août 1761.
La solide affaire qu'on doive approfondir, c'est d'être heureux, et d'avoir du plaisir.
Voltaire ; La Prude, V, 2 (1747)
L'homme, ce roi du monde, et roi très fainéant, se contemple à l'aise admirant son néant.
Voltaire ; De la nature de l'homme (1734)
Le secret d'ennuyer est celui de tout dire.
Voltaire ; De la nature de l'homme (1734)
Plus d'un cœur a gémi d'écouter trop d'amour.
Voltaire ; Zulime, I, 3 (1740)
Les bienfaits peuvent tout sur une âme bien née.
Voltaire ; Tancrède, le 9 mars 1760.
La beauté ne déplaît jamais, mais sans la grâce, elle est dépourvue de ce charme secret qui invite à la regarder.
Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
L'honnête homme doit avoir pour but de se faire aimer et estimer.
Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
L'amour, c'est l'étoffe de la nature que l'imagination a brodée.
Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
Le talent d'être aimable, qui a toujours été assez rare, dégénère comme un autre.
Voltaire ; Lettre à La marquise du Deffand (1764)
Il y a une distance immense entre être heureux et être aimable !
Voltaire ; Lettre au comte de Tressan (1776)
Le travail modéré contribue à la santé du corps et à celle de l'âme.
Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
Le paradis terrestre est où je suis.
Voltaire ; Lettre à M. Thiriot, le 11 juin 1744.
Voulez-vous vivre heureux, vivez toujours sans maître.
Voltaire ; Quatrième discours, De la modération en tout (1737)
Pour les cœurs corrompus l'amitié n'est point faite.
Voltaire ; Quatrième discours, De la modération en tout (1737)
Si la gloire d'un rival s'obstine à t'outrager ; c'est en le surpassant que tu dois t'en venger.
Voltaire ; Troisième discours, De l'envie (1734)
Il faut penser à l'avenir, et oublier le passé, car celui-là reste tel qu'il est.
Voltaire ; Lettre du roi de Prusse à Voltaire, le 28 février 1775.
Renoncer aux dieux que l'on croit dans son coeur, c'est le crime d'un lâche et non pas une erreur.
Voltaire ; Alzire, ou Les Américains (1736)
Qui discute a raison, et qui dispute a tort.
Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
Mon cœur à l'amour quelquefois s'abandonne : j'ai peu de tempérament, mais ma maîtresse toujours me pardonne, et je l'aime plus tendrement.
Voltaire ; Lettre à M. De Cideville, le 14 octobre 1733.
Il est dans la beauté et dans la vertu un charme invincible qui fait tomber les portes de fer, et qui amollit les cœurs de bronze !
Voltaire ; L'ingénu, XVIII (1767)
Le temps adoucit tout.
Pensée de Voltaire ; L'ingénu, XX (1767)
Le bon sens un état mitoyen entre la stupidité et l'esprit.
Pensée de Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
Travaillons sans raisonner, c'est le seul moyen de rendre la vie supportable.
Pensée de Voltaire ; Candide, ou l'optimisme (1759)
Si mes amis sont heureux, je serai moins misérable.
Pensée de Voltaire ; Sur l'usage de la vie (1740)
Le plaisir est plus rapide que le bonheur et le bonheur que la félicité.
Pensée de Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
On aime la vie, mais le néant ne laisse pas d'avoir du bon.
Pensée de Voltaire ; Lettre à La marquise du Deffand, le 1er novembre 1769.
Si le passé est accouché du présent, le présent accouche du futur ; tout a des pères, mais tout n'a pas toujours des enfants.
Pensée de Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
Le présent accouche de l'avenir.
Pensée de Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
Pour mieux savoir aimer, haïssez-vous vous-même.
Pensée de Voltaire ; La fête de Bélébat (1725)
Dieu nous a donné le vivre ; c'est à nous de nous donner le bien vivre.
Pensée de Voltaire ; Le sottisier (1883)
L'état du mariage est des humains le plus cher avantage.
Pensée de Voltaire ; L'enfant prodigue, II, 1, le 10 octobre 1736.
Les historiens qui croient qu'on peut prédire l'avenir, sont bien indignes d'écrire le passé.
Pensée de Voltaire ; L'essai sur les mœurs et l'esprit des nations (1756)
Un honnête homme tient sa promesse ; un roi sage tient ses traités.
Pensée de Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
La vie est prodigieusement ennuyeuse quand elle est uniforme.
Pensée de Voltaire ; Lettre à Marie du Deffand, le 18 février 1760.
Un ami, don du ciel, est le vrai bien du sage.
Pensée de Voltaire ; Discours sur l'homme, De la liberté (1734)
La liberté dans l'homme est la santé de l'âme.
Pensée de Voltaire ; Discours sur l'homme, De la liberté (1734)
À l'amour tout miracle est possible.
Pensée de Voltaire ; La Henriade, chant IX (1728)
Tout travail a son prix.
Pensée de Voltaire ; poème La Bastille (1717)
La noblesse sans mérite est un vase qui n'a plus que l'étiquette.
Pensée de Voltaire ; Lettre à Madame de Lutzelbourg, le 3 septembre 1753.
Si la noblesse est fille de la vertu, trop souvent elle a tué sa mère.
Pensée de Voltaire ; Lettre à Madame de Lutzelbourg, le 3 septembre 1753.
Un Dieu qui prit pitié de la nature humaine mit auprès du Plaisir le Travail et la Peine.
Pensée de Voltaire ; Quatrième discours, De la modération en tout (1737)
L'amour seul donne les plaisirs, et le plaisir est d'être aimée.
Pensée de Voltaire ; À Mademoiselle Raucourt (1773)
Il est peu de plaisirs sans douleur, et nos chagrins sont souvent sans mélange.
Pensée de Voltaire ; Dimanche (1775)
Le mieux est l'ennemi du bien.
Pensée de Voltaire ; La Bégueule (1772)
Rien n'est plus périlleux que de quitter le bien pour vouloir être mieux.
Pensée de Voltaire ; La Bégueule (1772)
Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères.
Pensée de Voltaire ; Prière à Dieu, XXIII (1763)
Le vulgaire est de tous les états.
Pensée de Voltaire ; Le siècle de Louis XIV (1751)
La politesse est à l'esprit ce que la grâce est au visage.
Pensée de Voltaire ; Stances, ###VIII (1764)
Il faut trois dieux dans un ménage ; l'Amitié, l'Estime, et l'Amour.
Pensée de Voltaire ; Lettre à M. de Brenles, le 21 mai 1754.
Femme sage est plus que femme belle.
Pensée de Voltaire ; Ce qui plaît aux dames (1764)
L'amour doit vous instruire, suivez ses douces lois.
Paroles de Voltaire ; La princesse de Navarre (1745)
L'hypocrisie ne consiste pas à cacher ses vices, mais à faire parade des vertus qu'on n'a pas.
Paroles de Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
L'humilité diffère de la modestie en ce que celle-ci se contente de ne point s'élever.
Paroles de Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
Il ne faut qu'aimer d'un amour sincère, pour goûter la douceur qu'on sent à demeurer fidèle.
Paroles de Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
Ne cherchez jamais à employer l'autorité là où il ne s'agit que de raison.
Paroles de Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
J'aime les fables des philosophes, je ris de celles des enfants, et je hais celles des imposteurs.
Paroles de Voltaire ; L'Ingénu, XI (1767)
On presse l'orange, et on jette l'écorce.
Paroles de Voltaire ; Lettre à Mme Denis, le 3 septembre 1751.
La femme coquette est l'agrément des autres, et le mal de qui la possède.
Paroles de Voltaire ; Les épîtres, L###VII (1748)
Les faiblesses des hommes font la force des femmes.
Paroles de Voltaire ; La Prude, II, 6 (1747)
Cesser d'aimer et d'être aimable, c'est une mort insupportable ; cesser de vivre, ce n'est rien.
Paroles de Voltaire ; À Mme du Châtelet (1741)
Le temps, qui me prend par la main, m'avertit que je me retire.
Paroles de Voltaire ; À Mme du Châtelet.
Le secret des arts est de corriger la nature.
Paroles de Voltaire ; Les Épîtres, CV (1769)
Dieu n'a point chargé l'homme de sa vengeance.
Paroles de Voltaire ; Lettre à Wilhelmine de Bayreuth, le 12 février 1763.
Le ciel nous fit un cœur, il lui faut des désirs.
Paroles de Voltaire ; Cinquième discours sur la nature du plaisir (1742)
Dites-moi une fois par an, je vous aime, et je vous aimerai, cela suffira.
Paroles de Voltaire ; Lettre à Mme de Richelieu, princesse de Guise.
Le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice et le besoin.
Paroles de Voltaire ; Candide, ou l'optimisme (1759)
La pudeur passe, et l'amour seul demeure.
Paroles de Voltaire ; La pucelle, I (1755)
Le désespoir a souvent gagné des batailles.
Paroles de Voltaire ; La Henriade (1723)
Le coeur d'un homme, l'amour même, console les malheurs qu'il cause.
Paroles de Voltaire ; Le fanatisme ou Mahomet le prophète (1741)
L'amour seul me console, il est ma récompense.
Paroles de Voltaire ; Le fanatisme ou Mahomet le prophète (1741)
Le pouvoir des nombres est d'autant plus respecté que l'on y comprend rien.
Paroles de Voltaire ; Le dictionnaire philosophique (1764)
Les vraies passions donnent des forces, en donnant du courage.
Paroles de Voltaire ; Lettre à M. Schowalow, le 24 octobre 1764.
L'enthousiasme est une maladie qui se gagne.
Paroles de Voltaire ; Les lettres philosophiques (1733)
On aime mieux son égal que son maître.
Paroles de Voltaire ; Nanine ou le préjugé vaincu, III, 2 (1749)
Toutes les passions s'éteignent avec l'âge, l'amour-propre ne meurt jamais.
Paroles de Voltaire ; Stances (1756)
Si vous voulez que j'aime encore, rendez-moi l'âge des amours.
Paroles de Voltaire ; Stance à Madame du Châtelet (1741)
Tricher au jeu sans gagner est d'un sot.
Paroles de Voltaire ; Eloge de l'hypocrisie (1766)
L'amitié d'un grand homme est un bienfait des dieux.
Paroles de Voltaire ; Œdipe, XI, 69, le 18 novembre 1718.
Rien ne se fait sans un peu d'enthousiasme.
Paroles de Voltaire ; Lettre au comte d'Argental, le 31 août 1761.
Dieu ne doit point pâtir des sottises du prêtre.
Paroles de Voltaire ; Épître à l'auteur du nouveau livre des trois imposteurs.
Adresse
Bakwa
Kinshasa
Site Web
Notifications
Soyez le premier à savoir et laissez-nous vous envoyer un courriel lorsque La patrie avant le partie publie des nouvelles et des promotions. Votre adresse e-mail ne sera pas utilisée à d'autres fins, et vous pouvez vous désabonner à tout moment.