26/01/2025
En 2012, face à l'avancée du M23 soutenu par la même armée rwandaise, Joseph Kabila avait fait le choix stratégique de la diplomatie selon lui. Soit disant dans un effort pour préserver les vies des civils, l’ancien président avait ordonné le retrait des troupes de Goma, permettant à la ville de tomber sans combat.
Mais cette fois, le Rwanda s'est trompé en croyant que Félix Tshisekedi, confronté à la même menace, ferait de nouveau ce choix. Convaincus que l’histoire se répéterait, ils ont intensifié la pression sur des points stratégiques comme Sake et Kibumba, espérant que nos forces se retireraient encore une fois sans résistance.
Cependant, cette fois-ci, les choses sont différentes. Nous sommes fatigués.
Fatigués de céder nos terres, fatigués de voir nos enfants grandir dans l’ombre de l’insécurité, fatigués de cette guerre sans fin qui ravage nos vies depuis des décennies. Chaque militaire à Goma ou ailleurs en a assez. Ils ne reculeront pas sans livrer bataille. La fatigue a laissé place à une détermination inébranlable.
Aujourd’hui, chaque Congolais doit comprendre l’enjeu. Goma n’est pas qu’une ville, elle est le symbole de notre lutte pour la souveraineté, pour notre droit à exister en paix sur notre propre sol. Cette ville, au prix de tous nos efforts, deviendra le Stalingrad de la RDC, le lieu où nous déciderons que cette agression de trop ne passera pas.
Il est temps que chaque Congolais, civil ou militaire, comprenne qu’il n’y a pas de demi-mesure dans cette lutte. La défense de Goma est la défense de notre dignité. Si nous devons nous battre, alors faisons-le ensemble, pour écrire une nouvelle page de l’histoire de ce pays, une page où le Congo se relève enfin, fort et debout.