Mes histoires Je transforme mes douleurs en histoires ✍🏾. Et mes silences en lumière ✨. Chaque mot que j’écris est un morceau de moi que je libère

LE CRI D'UNE MÈRE LE CHOIX D'UN BANDIT 💔😭  ÉPISODE 13 – LE PREMIER CRI DE SANGLe vent soufflait fort sur la montagne. Le...
15/10/2025

LE CRI D'UNE MÈRE LE CHOIX D'UN BANDIT 💔😭

ÉPISODE 13 – LE PREMIER CRI DE SANG

Le vent soufflait fort sur la montagne. Le ciel s'assombrissait, comme si la nature elle-même ressentait l’arrivée de quelque chose d’inquiétant.

Ben se réveilla cette nuit-là, en sursaut, les tempes mouillées de sueur froide. Il venait de faire un cauchemar ou peut-être une vision.

Dans son rêve, sa mère criait. Elle était agenouillée, entourée de feu, et tendait la main vers lui.

—Ben mon fils reviens avant qu’il ne soit trop t**d

Il voulait courir vers elle, mais une ombre immense se dressait entre eux. Un visage sans yeux. Une voix sourde :

— Trop t**d. Tu as fait ton choix.

Le lendemain matin, Ben raconta le rêve à Baba Mokili.

—Ce n’est plus un rêve, Ben c’est un appel Quelque chose se prépare. Les ancêtres te parlent pour te prévenir. Mais ce qui arrive ne dépend plus que de toi.

Baba Mokili l’emmena alors dans une grotte, non loin de la cabane. Une grotte interdite, scellée depuis des générations.

Là, sur les murs, des fresques anciennes racontaient l’histoire d’un autre jeune garçon intelligent, aimé de sa mère, tenté par la rue et qui, après avoir plongé dans le crime, avait sacrifié sa propre famille

Ben sentit un frisson lui parcourir l’échine.
—Ce garçon c’est toi dans une autre vie, Ben. Si tu continues à fuir, tu risques de reproduire la même erreur

Pendant ce temps, au village

Mama Léa toussait beaucoup. Sa santé déclinait. L’absence de Ben la rongeait. Les voisins murmuraient :
— Elle n’a plus personne même son fils l’a abandonnée. »

Mais elle, malgré tout, gardait foi :
— Mon fils reviendra. Je le connais il a un bon cœur

Mais ce que Mama Léa ne savait pas, c’est que Monga et ses hommes étaient déjà en route vers la montagne. Armés, furieux.

Ils avaient appris par un ancien du village que Ben s'était réfugié chez Baba Mokili

— Il croit qu’il peut disparaître comme ça ? Je vais lui apprendre à trahir Monga.

Dans la nuit, ils se faufilèrent par les bois, laissant derrière eux des traces de pas… et des intentions meurtrières

Au même moment, Ben méditait avec Baba Mokili.
Une dernière épreuve l’attendait :
— Ce soir, tu dois entrer seul dans la clairière des sacrifices et y passer la nuit. Là-bas, tu seras confronté à ta plus grande peur. Si tu survis tu seras prêt. »

Ben hocha la tête. Il était prêt. Du moins, il le croyait.
Il entra dans la clairière, torche en main. Les arbres étaient si hauts qu’ils cachaient la lune. Des bruits étranges résonnaient des grognements des pleurs d’enfant des pas derrière lui.

Puis, il entendit une voix qu’il ne pensait jamais entendre là :*
— « Ben...»

Il se retourna. C’était Monga. Et derrière lui, deux hommes masqués

Ben recula, surpris.
— Qu’est-ce que tu fais ici ?

—On est venu te ramener chez toi, petit frère. T’as assez joué.

Monga s’approcha lentement.
—Baba Mokili croit te sauver ? Il t’embrouille. Tu crois que ta mère va manger tes bonnes intentions ? Elle crève de faim, et toi tu fais la prière dans la forêt ?

Ben hésita. Son cœur battait. Il voulait crier. Mais il était seul

Puis Monga sortit un couteau.
— « T’as un choix à faire. Soit tu rentres avec nous. Soit tu restes ici à jamais.

Ben leva les yeux. Il vit les visages des esprits dans les arbres. Il entendit la voix de sa mère dans le vent.

— « Ne trahis pas ton nom, Ben

Et là, quelque chose en lui se brisa ou peut-être se réveilla

À SUIVRE...

LE CRI D'UNE MÈRE LE CHOIX D'UN BANDIT 💔😭 ÉPISODE 12 – LA FORÊT DES VÉRITÉSLe soleil n’était pas encore levé quand Ben e...
13/10/2025

LE CRI D'UNE MÈRE LE CHOIX D'UN BANDIT 💔😭
ÉPISODE 12 – LA FORÊT DES VÉRITÉS

Le soleil n’était pas encore levé quand Ben et Baba Mokili quittèrent le village. Le vieil homme marchait vite malgré son âge, appuyé sur son bâton sculpté, comme si chaque pas connaissait déjà le chemin. Ben, encore fatigué des jours passés, traînait un peu, le sac sur l’épaule et le cœur serré.

— Où allons-nous exactement, Baba ? demanda-t-il enfin.
— Là où le silence enseigne mieux que les cris Là où ton cœur pourra s’entendre penser.

Ils prirent un sentier que personne n’utilisait. Une route cachée, bordée d’arbres étranges dont les troncs semblaient pleurer de la résine noire. Au bout de plusieurs heures de marche, ils arrivèrent devant une vieille cabane en bois, à l’entrée d’une clairière entourée de pierres gravées de symboles anciens.

— « C’est ici que tu vas rester. »

Les jours passèrent. Ben s’habituait peu à peu à cette vie simple. Pas de téléphone, pas de bruit, pas de Monga. Juste lui, Baba Mokili… et les esprits de la forêt
Oui, des choses bizarres se passaient la nuit. Des bruits de pas, alors que personne ne marchait. Des murmures, comme si les arbres parlaient. Baba Mokili ne disait rien, mais chaque soir, avant de dormir, il traçait un cercle autour de la cabane avec de la poudre blanche et murmurait des prières dans une langue oubliée.

Ben n’osait pas poser de questions. Jusqu’à une nuit.

Ce soir-là, Ben se réveilla en sursaut. Il entendit une voix qui murmurait son prénom.
— « Ben… Ben

Il ouvrit les yeux : un homme se tenait à l’entrée de la cabane. Mais ce n’était pas un homme vivant. Son visage était flou, ses pieds ne touchaient pas le sol.
Ben voulut crier, mais la silhouette leva la main et dit doucement :
— Tu as encore le choix

Puis elle disparut.

Le lendemain, Ben raconta tout à Baba Mokili. Celui-ci ne sembla pas surpris.

— « Ce que tu as vu, c’est l’un des anciens du village. Il t’a parlé parce que tu as le cœur encore pur. Les enfants qui prennent les mauvaises routes oublient souvent qu’ils portent les prières de leurs ancêtres. Mais toi, tu peux encore écouter. »

Ben ne comprenait pas tout, mais il savait une chose : il était en train de changer.

Pendant ce temps, au village, Monga apprenait que Ben était parti dans la montagne
— Il croit qu’il peut m’échapper ? Qu’il peut me fuir ? Je vais lui montrer ce que ça coûte de trahir.

Monga n’était plus seul. Il avait des alliés. Et il préparait un plan

Ben, de son côté, commençait à retrouver une force nouvelle.
Mais ce qu’il ignorait, c’est que pendant qu’il apprenait à écouter la voix de la sagesse, la violence, elle, avançait vers lui.
A suivre...

12/10/2025

Proposez moi un titre pour notre prochaine histoire entre :
AMOUR EN MODE KIN
LE PRIX DU BA**ER
ELLE M'A AIMÉ EN SECRET

LE SECRET DU CIMETIÈRE
LA MAISON DES VOIX
AU DELÀ DU FLEUVE

NB: Notre histoire continue

10/10/2025

LE CRI D'UNE MÈRE LE CHOIX D'UN BANDIT 💔😭

ÉPISODE 11 : LES DÉMONS DU PASSÉ

Le soleil brillait sur le village, mais dans le cœur de Ben, c’était encore l’orage. Cela faisait une semaine qu’il nettoyait la place du marché, aidait les anciens, transportait de l’eau, réparait des clôtures. Il travaillait sans se plaindre. Tout le monde le voyait, transpirant sous le soleil, mais personne n’osait lui adresser un mot.

Mama Léa, elle, retrouvait peu à peu son sourire. Chaque soir, elle posait sa main sur l’épaule de Ben et lui disait :
— Tu es en train de redevenir mon fils

Mais la nuit, dans le silence de leur modeste case, Ben faisait toujours le même cauchemar
Monga. Les ruelles. Le téléphone volé. Le rire moqueur.
Il se réveillait en sursaut, le souffle court

Un jour, alors qu’il revenait d’aider une vieille femme à couper du bois, Ben sentit une présence.
Derrière lui, une ombre s’approchait. Il se retourna brusquement Monga.
Et il n’était pas seul.

— Alors, l’enfant de chœur veut jouer au héros maintenant ? lança Monga, sourire en coin.
— Je ne veux plus de vos histoires. Laissez-moi tranquille.

Mais Monga s’approcha dangereusement :
— Tu crois que tu peux sortir du jeu comme ça ? Tu nous as balancés ! On sait que c’est toi qui as parlé.
—Je n’ai rien dit, répondit Ben, le regard droit.
— Peut-être mais tu es devenu faible. Et les faibles on les fait disparaître.

Monga le poussa violemment contre un mur. Avant que Ben ne puisse réagir, un coup de poing lui coupa le souffle

Ce soir-là, Mama Léa trouva Ben avec une lèvre en sang. Il refusa de parler. Elle insista. Il dit juste :
—C’est rien, j’ai glissé

Mais elle savait

Le lendemain, en allant au marché, une rumeur circulait déjà
—On l’a vu se battre avec les petits voyous. Ils veulent le ramener de force

Les anciens se réunirent à nouveau.Cette fois, l’inquiétude était palpable. Le chef du village convoqua Ben.
— Tu as montré des efforts, fils. Mais ces jeunes ils sont dangereux. Tu dois être protégé

C’est alors que Baba Mokili fit une proposition étrange
—Confions Ben à moi. Qu’il passe quelques semaines dans la montagne avec moi, loin du bruit. Qu’il apprenne les choses que l’école ne dit pas. La patience. Le silence. Le vrai courage

Mama Léa hésita. Mais Ben, en regardant les yeux pleins de sagesse du vieil homme, accepta

Ce soir-là, Ben fit son sac.
Mama Léa le prit dans ses bras :
— Je ne t’élève pas pour qu’on t’applaudisse. Je t’élève pour que tu sois un homme.
Et au lever du jour, il partit avec Baba Mokili, laissant derrière lui la poussière du village et les murmures de Monga

MaisMonga, lui, n’avait pas dit son dernier mot.



À SUIVRE...

LE CHOIX D'UNE MÈRE LE CRI D'UN BANDIT 💔😭       ÉPISODE 10 : LE JUGEMENT DU VILLAGELe jour s’était à peine levé quand Ma...
09/10/2025

LE CHOIX D'UNE MÈRE LE CRI D'UN BANDIT 💔😭

ÉPISODE 10 : LE JUGEMENT DU VILLAGE

Le jour s’était à peine levé quand Mama Léa, les yeux gonflés par le chagrin, se rendit au marché. Malgré la honte, malgré les regards accusateurs, elle marchait tête haute Son cœur tremblait, mais elle refusait de laisser le monde la briser.

— J’ai élevé mon fils seule, oui mais je ne l’ai jamais élevé dans le vol, disait-elle à voix basse, presque pour elle-même.

Autour d’elle, les langues se déliaient

— On savait qu’un jour, ça allait mal tourner. Trop parfait ce gamin ça cachait quelque chose.
— Pauvre Léa elle a toujours fait de son mieux.
— C’est ce qu’elles disent toutes et après, voilà.

Pendant ce temps, Ben était encore caché dans la vieille cabane en bois au fond de la forêt, là où son père l’amenait parfois quand il était tout petit. Il n’avait ni mangé, ni dormi. Il se repassait les scènes encore et encore.

— Pourquoi j’ai accepté ? Pourquoi j’ai volé ?
Mais au fond de lui, il connaissait la réponse : la peur. La pression. Le besoin de survivre.

Au village, la colère montait.
Mzee Thomas, le propriétaire du téléphone, exigea une réunion du conseil des sages.
—Cet enfant doit être puni. Il faut une leçon. Sinon, tous les autres suivront son exemple
On convoqua Mama Léa.
— « Ton fils a volé. Il n’a pas nié. Une fille l’a vu. Et maintenant, il a fui. Tu dois répondre

Elle se tint droite.
— Je ne nie rien. Mais je vous demande une chose de me laisser lui parler. S’il revient, qu’il ait le droit de s’expliquer. Il est jeune. Il peut encore changer

Les sages hésitèrent. Mais un vieux, du nom de Baba Mokili, murmura :
— Une mère qui croit encore ça vaut mieux qu’un village qui condamne vite. Donnons-lui une chance

Ben, de son côté, entendit les tambours du village au loin. Il comprit qu’on parlait de lui. Il savait que le temps était venu.
La peur le paralysait mais une image persistait dans son cœur : le visage de sa mère. Ses mains rugueuses. Ses sacrifices

Au crépuscule, il rentra.

Les enfants s’arrêtèrent de jouer. Les femmes cessèrent de piler le manioc. Le silence fut total

Ben marcha lentement, le regard au sol, jusqu’au centre du village, là où les sages l’attendaient. Mama Léa était là. Les larmes coulaient sur son visage.

Il tomba à genoux devant elle.

— Maman pardonne-moi. Je t’ai déshonorée. J’ai eu peur. J’ai cédé

Elle ne parla pas. Elle posa seulement sa main sur sa tête

Le conseil écouta. Et après un long moment de tension, Baba Mokili prit la parole :
—Tu as fauté. Tu as fui. Mais tu es revenu. Et pour cela, tu mérites une chance.

Mais tout le village ne fut pas d’accord Une partie réclamait une sanction. Une autre plaidait pour le pardon

Alors le chef dit :
— Que Ben paie sa dette par le travail. Chaque samedi, il nettoiera la place du marché, aidera les anciens, et réparera ce qu’il a brisé.

Ben accepta.
Mama Léa serra son fils contre elle, comme si elle ne voulait plus jamais le perdre.

Mais dans l’ombre, Monga et sa bande observaient
Ils n’avaient pas oublié. Et ils n’avaient pas l’intention de le laisser partir si facilement.


A SUIVRE...

LE CRI D'UNE MÈRE LE CHOIX D'UN BANDIT 💔😭                ÉPISODE 9 : L’OMBRE GRANDIT Le vent soufflait doucement sur le ...
08/10/2025

LE CRI D'UNE MÈRE LE CHOIX D'UN BANDIT 💔😭

ÉPISODE 9 : L’OMBRE GRANDIT

Le vent soufflait doucement sur le village ce matin-là. Les oiseaux chantaient, les enfants jouaient dans la poussière. Tout semblait normal, mais pas dans le cœur de Ben.

Depuis ce jour au marché, le silence était devenu son refuge. Il parlait peu, riait encore moins. Mama Léa sentait que quelque chose avait changé. Son regard, son comportement, ses absences prolongées… Elle n’osait pas poser trop de questions, mais *elle priait en silence

—Seigneur, protège mon fils des pièges de ce monde

Au village, les rumeurs circulaient vite. On parlait d’un vol au marché.
— Une vendeuse a failli perdre connaissance, dit-on.
—Les voleurs sont de plus en plus jeunes maintenant
Ben écoutait en silence, assis parmi ses camarades de classe. Chaque mot était comme un coup de poignard.
Personne ne savait que c’était lui. Pas encore.

Mais le regard d’une fille, Sarah, le suivait discrètement. C’était une élève calme, brillante. Elle avait toujours vu en Ben un exemple. Mais là quelque chose clochait. Elle le sentait.

Le soir, Monga revint vers lui avec un nouveau plan.
— Cette fois, c’est sérieux. Un téléphone. Un vrai. On te montre la maison, tu entres pendant que le vieux est à l’église. C’est rien. Et tu ressors comme un fantôme.

Ben hésita.
—Non. C’est trop je ne peux pas
Monga le fixa froidement.

— Tu crois qu’on joue ? Tu as déjà pris. Tu fais partie de nous. Tu recules, on parle.

La menace était claire. Ben était coincé

Le dimanche suivant, le plan fut exécuté.
Tout se passa comme prévu. Le vieux était à la messe. Ben entra, prit le téléphone, ressortit.
Mais ce qu’il ne savait pas, c’est que la petite fille du vieux était cachée sous la table. Elle le vit. Elle le reconnut.

Le soir-même, la nouvelle éclata :
— Ben, le fils de Mama Léa, a volé le téléphone de Monsieur Thomas !

Mama Léa apprit la nouvelle en pleine route. On la chuchotait sur son passage.
Elle rentra précipitamment.
— Ben ! BEN !!!
Mais Ben n’était pas là. Il avait fui, le cœur en vrac, la honte collée à la peau.

Il erra dans la forêt, seul. Les mots de sa mère résonnaient dans sa tête
Ne choisis jamais l’obscurité, mon fils. Même si la lumière t**de elle vient toujours

Mais l’obscurité semblait l’avoir déjà avalé

La nuit tomba. Mama Léa, en larmes, assise devant sa maison, priait encore.
Les voisins murmuraient. Certains la regardaient avec compassion, d’autres avec mépris.
—Voilà ce que donne un enfant élevé seul

Mais elle n’entendait plus rien.
Elle ne pensait qu’à son fils

Pendant ce temps, dans un recoin de la forêt, Ben s’effondra contre un tronc.
— Papa si tu m’entends dis-moi quoi faire. Je veux revenir mais je ne sais pas comment

Et dans ce silence pesant, il pleura. Pour la première fois. Longuement.


À SUIVRE...

07/10/2025

LE CRI D'UNE MÈRE LE CHOIX D'UN BANDIT 💔😭

ÉPISODE 8 : LA PREMIÈRE CHUTE

Les jours passèrent et Ben n’était plus le même.

Il rentrait t**d, mangeait peu, ne révisait plus ses leçons. Ses cahiers prenaient la poussière, pendant que ses pensées étaient ailleurs, encombrées par des images d’argent facile, de téléphones volés, de sourires complices dans l’ombre.

Mais surtout encombrées par les mots de Monga, qui résonnaient comme une promesse :
Tu peux avoir plus que la misère, si tu acceptes de te salir un peu les mains.

Ce samedi-là, la bande de Monga se retrouva une nouvelle fois dans la vieille maison derrière la rivière. Cette fois, Ben était avec eux non plus comme spectateur, mais comme participant.

—Ben, aujourd’hui tu vas faire simple dit Monga.
—On t’a trouvé une mission facile. Une dame au marché. Elle vend des crédits. On l’occupe toi tu prends le sac

Ben resta figé.
—Mais c’est du vol
—Non. C’est un test. Si tu veux nous rejoindre, faut montrer que t’en as

Les autres rirent, comme s’il s’agissait d’un jeu.
Mais pour Ben, c’était un gouffre. Un point de non-retour

Le marché de Nkita était bruyant, plein de vie. Des cris, des marchandages, des odeurs de poissons, de manioc, de rêves abîmés. Ben avançait, le cœur battant à mille à l’heure.
Il repéra la dame.
Monga l’accompagna jusqu’à un coin discret. Les autres s’approchèrent, distrayant la vendeuse avec une fausse histoire de monnaie perdue. Ben n’avait qu’à tendre la main. Prendre le sac. Courir.

Sa respiration s’accélérait. Ses mains tremblaient.
Il ferma les yeux.

Et il le fit.

Un éclair noir. Une seconde.
Le sac était entre ses mains. Il courut. Vite. Très vite.

La voix de la femme cria dans le marché.
—Voleur ! Mon sac !
Mais il était déjà loin

De retour dans la planque, les garçons le félicitèrent.

— Bienvenue dans la famille, Ben !

Ils partagèrent les crédits, l’argent. Ils rirent. Monga lui donna même un billet de 5 000 FC.
Ben le regarda longuement.

C’était peut-être le plus gros billet qu’il ait jamais tenu.

Mais à la maison, quand Mama Léa lui demanda :
— Tu as mangé où aujourd’hui ?
Ben ne répondit pas. Il alla se coucher. Le billet glissé dans son short. Le cœur lourd.

Cette nuit-là, il rêva.
Il vit son père, qu’il n’avait jamais vraiment connu. Un homme debout, droit, qui lui disait
—Ce n’est pas notre sang. Ce n’est pas notre voie.
Puis, il vit Mama Léa, pleurant devant un cercueil. Le sien.

Il se réveilla en sueur.

Le lendemain, il ne parla pas. Il évita sa mère. Il évita ses amis.
Mais au fond de lui, une fêlure venait de naître. Une fissure.

Il avait volé.

Et même si personne ne l’avait vu, même si l’argent était là Ben avait perdu quelque chose cette nuit-là

À SUIVRE...

LE CRI D'UNE MÈRE LE CHOIX D'UN BANDIT 💔😭     ÉPISODE 7 : L’ÉCOLE DES TENTATIONS Le soleil tapait fort sur les tôles rou...
06/10/2025

LE CRI D'UNE MÈRE LE CHOIX D'UN BANDIT 💔😭

ÉPISODE 7 : L’ÉCOLE DES TENTATIONS

Le soleil tapait fort sur les tôles rouillées de l’école Ngembo. Ce jour-là, Ben avait l’impression que chaque minute durait une heure. Les cahiers étaient là, les cours aussi… mais son esprit, lui, était ailleurs. Son corps était en salle de classe, mais son cœur restait coincé entre deux mondes : celui que sa mère rêvait pour lui, et celui que la rue lui offrait.

— BEN !
Le cri du professeur le fit sursauter.
— « Tu peux répéter la dernière phrase que je viens de lire ?
— « …Euh… »
Un silence gênant. Des rires moqueurs.
Le professeur secoua la tête, déçu.

Mais dans un coin de la classe, Monga, assis deux rangs derrière, lui lança un regard complice. Un petit sourire tordu. Il savait que Ben était en train de basculer. Et il aimait ça

À la sortie des cours, Ben traîna un peu. Il avait peur de rentrer à la maison. Peur de croiser encore le regard triste de Mama Léa. Peur qu’elle voie dans ses yeux ce qu’il n’osait lui dire.

Monga l’attendait à la sortie.

— Alors, l’intello ? Tu veux encore jouer au saint, ou t’as compris que la vie ne nourrit pas les rêveurs ?

Ben hésita. Il aurait pu rentrer. Mais il resta.

—Tu veux quoi ?
— Je veux t’ouvrir les yeux. Tu crois que ceux qui réussissent sont ceux qui bossent dur ? Non. C’est ceux qui prennent les raccourcis. Moi, je peux t’apprendre.

— « Apprendre quoi ? Voler ?
Monga éclata de rire.

—Non, frère. Survie. Et parfois, survivre, c’est désobéir

Ce jour-là, Ben suivit Monga. Ils marchèrent jusqu’à une vieille maison abandonnée derrière la rivière. À l’intérieur, une bande de jeunes, pas plus âgés que lui, assis en cercle.

L’un comptait de l’argent.
L’autre nettoyait un téléphone volé.
Un autre encore parlait de la prochaine cible

Ben observa. En silence. Il avait mal au ventre. Il avait peur. Mais il ne bougeait pas.

Monga posa une main sur son épaule.
—Tu peux choisir, petit frère. On ne te force pas. Mais ici, on te respecte. Ici, tu ne dors pas le ventre vide

Pendant ce temps, à la maison, Mama Léa était agenouillée. Elle priait. Encore. Et encore. Les larmes coulaient sur ses joues ridées.

— Seigneur ne laisse pas mon fils se perdre. Je n’ai que lui

Mais ce soir-là, Ben rentra plus t**d que d’habitude. Il entra, silencieux. Sa mère l’attendait sur la natte.

—Tu étais où ?

Il mentit. Encore.
Et cette fois, Mama Léa ne répondit pas. Elle ferma les yeux, en silence.

Elle savait.
Elle sentait.
Son fils commençait à lui glisser entre les doigts

À SUIVRE...

01/10/2025

LE CRI D'UNE MÈRE LE CHOIX D'UN BANDIT 💔😭


ÉPISODE 6 : LES YEUX DE LA HONTE

Le soleil s'était à peine levé que le regard de Mama Léa était déjà perdu dans le vide. Assise au bord de son lit, ses doigts tremblaient alors qu’elle serrait les billets trouvés sous son oreiller. Ce n’était pas de l'argent gagné honnêtement, elle le sentait. Son instinct de mère criait. Ce n'était pas un don, c’était un avertissement.

Elle leva les yeux vers le ciel et murmura :
—Seigneur protège mon fils. Ne laisse pas la rue le voler à moi.

Pendant ce temps, Ben marchait lentement vers l’école, traînant les pieds. Chaque bruit le faisait sursauter. Chaque regard d’adulte lui paraissait accusateur. Il avait l’impression que le village entier savait ce qu’il avait fait.

Il croisa le regard du vieux Ngindu, le forgeron, qui plissa les yeux en le regardant.
Puis celui de Maman Luma, la vendeuse de beignets, qui cessa brusquement de sourire.

Ben baissa les yeux.
Il sentait la honte coller à sa peau comme la sueur.

À la pause, il s’assit seul. Ses amis riaient au loin, insouciants.
Mais lui, il revivait la scène encore et encore : les cris, la fuite, les mains tremblantes, l’argent glissé dans sa poche.

—Tu fais la tête ?
C’était Grâce, sa camarade de classe. Une fille douce, avec qui il partageait parfois ses biscuits.

— Non, j’suis juste fatigué.
— On dirait que tu as vu un fantôme dit-elle en souriant.

Ben ne répondit pas. Il détourna le regard. Même son sourire à elle lui faisait mal.

De retour à la maison, Mama Léa ne dit rien.
Mais au moment du repas, elle le fixa droit dans les yeux.

— Ben. Où as-tu trouvé cet argent ?

Le garçon s’arrêta. Sa main resta suspendue au-dessus du bol de foufou.

— Je je l’ai trouvé par terre.

Un mensonge.
Un tout petit mensonge.
Mais dans les yeux de sa mère, il devint une montagne.

— « Ben, je préfère mourir pauvre avec un fils honnête que vivre dans l’abondance avec un voleur. »

Il baissa la tête.
Il aurait voulu lui dire. Tout.
Mais il avait peur. Peur de sa déception. Peur de ses larmes.

Cette nuit-là, Ben ne dormit pas. Il entendait la voix de Monga dans sa tête :
— « Petit, t’as vu comme c’est facile ? Tu pourrais faire plus

Mais il entendait aussi la voix de sa mère, beaucoup plus forte, plus vraie :
— « Je préfère mourir pauvre avec un fils honnête

Entre les deux, son cœur battait fort. Il savait qu’il devait faire un choix.
Mais dans ce village où la misère frappait chaque porte
Choisir n’était jamais simple.

À SUIVRE...

30/09/2025

LE CRI D'UNE MÈRE LE CHOIX D'UN BANDIT 💔😭

ÉPISODE 5 : LE PRIX DU SILENCE

Le lendemain matin, le soleil brillait comme si rien ne s’était passé. Les oiseaux chantaient, les femmes balayaient devant leurs maisons, les enfants couraient vers l’école.

Mais Ben restait figé.

Il était assis sur le petit tabouret, la tête baissée, fixant ses pieds sales. La chemise qu’il portait la veille, déchirée au niveau du bras, était soigneusement pliée sous son matelas. Il ne voulait pas que Mama Léa la voie.

— Ben, tu ne vas pas à l’école aujourd’hui ? demanda doucement sa mère, un peu inquiète.

— Non j’ai mal à la tête

Elle n’insista pas. Elle posa une main sur son front, puis lui caressa les cheveux.
— « D’accord, repose-toi mon fils. Je vais au marché.

Dès qu’elle quitta la maison, Ben se leva d’un bond. Il regarda autour de lui comme s’il s’attendait à voir quelqu’un le surveiller. Il entendait encore les cris de la veille, les sirènes au loin, les pas précipités dans la ruelle.

Et puis trois coups à la porte

Ben sursauta. Son cœur manqua un battement.
Il s’approcha lentement.

C’était Monga.

— Petit, t’es rapide hein on aurait dit un voleur professionnel ! lança-t-il en riant.

Mais Ben ne riait pas.
— On avait dit qu’il n’y aurait personne dans la boutique murmura-t-il, la voix tremblante.

— Calme-toi. C’était un mec saoul qui passait par là. Y’a pas eu d’arrestation. Tout va bien

Il lui tendit une liasse de billets.

— Tiens. 15 000 comme promis. T’as fait le boulot. T’as ta part.

Ben regarda l’argent. Il n’avait jamais eu autant d’argent entre ses mains. Mais il sentait aussi un poids. Un poids immense sur sa conscience.

— « Je veux pas recommencer. C’était la dernière fois

Monga haussa les épaules.

— « Dis-toi ça, oui jusqu’à ce que ton ventre te rappelle la vérité.

Il partit en sifflotant

Plus t**d dans la journée, Mama Léa revint. Elle trouva Ben en train de laver les assiettes.

— Tu vas mieux ?
— Oui, Maman

Elle le regarda un moment. Il avait les yeux tristes, l’âme lourde.
Mais elle n’insista pas. Elle savait qu’un jour, Ben lui parlerait. Elle espérait juste que ce ne serait pas trop t**d.

Le soir, Ben posa une partie de l’argent sous l’oreiller de sa mère, sans rien dire.

Mais quand elle le découvrit dans la nuit elle comprit que ce n’était pas un miracle. C’était un cri silencieux.

Et parfois, les silences crient plus fort que les mots.

À SUIVRE...

LE CRI D'UNE MÈRE LE CHOIX D'UN BANDIT 💔😭     ÉPISODE 4 : DEUX CHEMINS UN SEUL PAS La semaine passa comme une épreuve si...
29/09/2025

LE CRI D'UNE MÈRE LE CHOIX D'UN BANDIT 💔😭

ÉPISODE 4 : DEUX CHEMINS UN SEUL PAS

La semaine passa comme une épreuve silencieuse. Ben se sentait tiraillé. À l’école, les cours n’avaient plus le même goût. Sa concentration faiblissait, ses cahiers restaient vides, et même ses professeurs commençaient à le remarquer.

— Ben, toi qui étais toujours parmi les meilleurs, tu rêves trop ces derniers jours, lui lança Monsieur Kalonji, son maître de mathématiques.
Ben baissa les yeux. Il savait qu’il changeait, mais il ne savait pas comment revenir en arrière.

Le soir, Mama Léa continuait à prier à genoux, les mains levées vers le ciel.
— Seigneur, garde mon enfant loin des pièges de ce monde. Ne laisse pas la rue m’arracher ce que j’ai de plus précieux

Mais dehors, la rue grondait

Un soir, alors que Ben rentrait du marché, il aperçut Monga, appuyé contre un mur, entouré de deux autres garçons. Ils riaient fort, et surtout ils comptaient de l’argent.

— Hé Ben, t’as changé, hein ? On dirait que tu veux redevenir pauvre volontairement !
Un des gars le fixa :
— C’est lui le petit intelligent ? Celui qui court après ses notes ? Les notes ne nourrissent pas, mon frère.

Ben ne répondit pas.
— Ecoute, dit Monga en posant une main sur son épaule, ce soir, y’a un plan simple. Une boutique abandonnée depuis deux jours. Pas de caméra, pas de vigile. Tu rentres, tu prends le sac, tu ressors. Tu fais ça, et tu rentres chez toi avec 15 000 FC cash. C’est plus que ce que ta mère gagne en un mois

Le cœur de Ben battait fort.
15 000 FC ? C’était un rêve pour lui, pour sa mère, pour ses cahiers, ses vêtements usés

Il hocha la tête.
— “Je le fais.

La nuit tomba rapidement. La pluie commençait à tomber, fine et froide. À 22h, ils étaient tous en position.
Ben portait un petit sac noir. Il devait juste entrer, prendre un carton de recharge téléphonique, et ressortir.

Mais au moment d’entrer, il hésita.
Il pensa à sa mère. À son sourire. À sa fatigue.
Puis il pensa à ses pieds nus, à leurs repas sans viande, à ses cahiers sans pages

Il entra.

Mais à l’intérieur, tout bascula.
Un bruit. Une lampe torche.
Quelqu’un cria :
— Qui est là ?!

Ben paniqua. Il courut. Il sauta la petite clôture, déchira sa chemise. Monga criait
— “Cours, Ben, cours !

Ils se dispersèrent.

Ben courut jusqu’à chez lui, le cœur battant comme un tambour. Il entra sans faire de bruit.
Mama Léa dormait.
Il se glissa sous la natte, le corps tremblant, les mains vides, mais le cœur sale

Il avait franchi la ligne.



À SUIVRE...

LE CRI D'UNE MÈRE LE CHOIX D'UN BANDIT 💔😭        ÉPISODE 3  LE GOÛT AMER DE L 'ARGENT Le soleil se leva sur le village, ...
26/09/2025

LE CRI D'UNE MÈRE LE CHOIX D'UN BANDIT 💔😭

ÉPISODE 3 LE GOÛT AMER DE L 'ARGENT

Le soleil se leva sur le village, éclaboussant de lumière les toits rouillés et les chemins de poussière. Ben, lui, ne trouva aucun réconfort dans cette clarté. Il tenait toujours ce billet entre ses doigts, comme s’il pesait une tonne.

Mama Léa se leva en toussant légèrement.
— Tu es déjà réveillé ? demanda-t-elle.
Ben hocha simplement la tête. Il ne voulait pas qu’elle voie dans ses yeux le mélange de peur, de honte et d’excitation.

Ce matin-là, il alla à l’école comme d’habitude. Il avait glissé le billet dans son cahier. Une partie de lui voulait l’utiliser pour acheter un nouveau bic, un sandwich, peut-être même un cahier.
Mais une autre partie de lui savait : cet argent n’était pas propre

Pendant la récréation, Monga le retrouva.
— “Alors ? Ça t’a plu ? T’as vu comme c’est facile de faire de l’argent ?
Ben resta silencieux.

— “On refait ça ce soir. Une autre boutique. Cette fois, c’est toi qui rentres.”

Ben recula un peu.
— Moi ? Non j’ai promis à ma mère.
— Ta mère ? Monga ricana. Ta mère peut pas t’acheter une paire de sandales, frère. T’es trop intelligent pour rester pauvre. Regarde autour de toi, même les meilleurs élèves finissent à vendre des unités.
Ben sentit un frisson. Ce que Monga disait n’était pas totalement faux

De retour à la maison, Mama Léa était assise devant sa marmite vide.
— Le charbon est fini dit-elle doucement. “Mais ne t’inquiète pas, demain on ira au champ ramasser du bois.

Ben sortit le billet de sa poche. Il hésita. Très fort.
— “Maman j’ai trouvé de l’argent.
Elle le fixa longuement.
— Où ?
— Quelqu’un l’a laissé tomber. Près de l’école.
Elle soupira.
— “On ne mange pas ce qui ne nous appartient pas, mon fils. Donne-le-moi. Demain, tu le remettras au directeur.

Ben obéit à contrecœur. Elle déposa le billet sous une assiette en métal et lui servit de la bouillie tiède.
— Tu vois ? Le bien revient toujours. Même quand on croit qu’il nous oublie.

Mais dans sa tête, Ben se souvenait encore des mots de Monga.
Et cette nuit-là, il eut du mal à dormir.
Entre la voix de sa mère
Et celle de la rue.

À SUIVRE...

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