14/05/2025
Doha, Washington une nouvelle donne
pour l'AFC-M23
13 05, 2025
Les négociations au Qatar et l’arrivée des Etats-Unis dans le cadre d’un possible accord de paix entre la RDC et le Rwanda rebattent les cartes pour la rébellion. Notamment pour l’AFC de Corneille Nangaa, qui pourrait se retrouver marginalisé dans cette sortie de crise.
L’histoire s’accélère à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) dans le conflit entre le Congo et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
À Doha, une rencontre inattendue a eu lieu entre les présidents congolais et rwandais le 18 mars, puis entre les rebelles du M23 et Kinshasa. Enfin, à Washington, une déclaration de principes a été signée le 25 avril entre la RDC et le Rwanda sous l’égide des Etats-Unis. Un texte évoque sans surprise l’aspect sécuritaire du dossier : préservation de l’intégrité territoriale des deux pays et « cessation de tout soutien aux groupes armés ».
On pense évidemment à l’appui rwandais au M23 et à la « collaboration » de l’armée congolaise avec les FDLR, un groupe inspiré d’anciens génocidaires hutu, hostiles à Kigali. Des engagements qui n’ont jamais été respectés lors des différents rounds de négociations sous médiation africaine, à Nairobi, Luanda ou Dar es Salam.
Minerais contre sécurité
La deuxième partie de cette déclaration de principes est plus surprenante et signe une nouvelle approche dans la résolution du conflit.
Elle prévoit un partenariat économique et minier entre les deux pays et signe l’arrivée impromptue d’un nouvel acteur : les Etats-Unis de Donald Trump. Ce volet économique acte la souveraineté de la RDC sur ces ressources minières et un partenariat avec le Rwanda voisin sur le transport et la transformation des minerais. Des entreprises américaines y seront également associées.
Dans la délicate équation d’un possible accord de paix entre la RDC et le Rwanda, le partenariat économique entre les trois pays a été décisif pour faire entrer Donald Trump dans le jeu.