04/02/2025
Vue panoramique interne des rebellions du
Congo : Politiciens congolais, amis de la
rébellion. PARTIE1 - INTRODUCTION ET LA REBELLION SIMBA
La rébellion au Congo est une solution facile
pour les politiciens congolais, qui se soucient peu des dommages collatéraux
et des morts qu'elle peut causer. Pour eux, tous les moyens sont bons
pourvu que les résultats soient atteints. Quel horreur !
Depuis son indépendance en 1960, plusieurs
rébellions ont vu le jour au Congo, produit des hommes politiques frustrés
ou en désaccord avec le gouvernement en place à Kinshasa. Il leur est
difficile d'accepter les désaccords et de vivre sans une portion du pouvoir.
La rhétorique derrière leur manœuvre est la suivante : libérer le peuple
congolais. Quelle libération parlent-ils ? Cette rhétorique a traversé les
décennies, causant des milliers de morts.
Nous analysons ici sept grandes rébellions
congolaises post-coloniales. Ces rébellions ont été menées par des
Congolais soutenus par certains pays étrangers, dont le Rwanda est souvent
le principal. La complexité des objectifs de ces rébellions, engendrée par
plusieurs alliances non respectées, a plongé le Congo dans un chaos total.
Certains Congolais ont eu recours à des soutiens étrangers pour accéder au
pouvoir, sans se douter des agendas cachés des belligérants, ce qui a
entraîné confusion et les difficultés à se défaire de ces alliances pour
certains.
1. La Rébellion Simba, souvent appelée la
rébellion de Pierre Mulele.
Il s'agit des premières rébellions congolaises
armées, hormis les sécessions du Katanga et du Sud-Kasaï. Ancien ministre
de l'Éducation nationale sous le gouvernement Lumumba, Pierre Mulele,
mécontent de la politique du président Kasa-Vubu, se replie dans le
Bandundu avec Antoine Gizenga pour une rébellion contre le pouvoir de
Kinshasa. La rébellion s'étend dans la province orientale avec d'autres
fidèles lumbumbistes comme Christophe Gbenye, Gaston Soumialot et
Laurent Kabila. Elle a eu lieu de 1961 Ã 1964 et a mis en place un
gouvernement dit « gouvernement de la République populaire du Congo »,
dont le siège était à Stanleyville, actuelle Kisangani. La rébellion s'étendit
jusqu'Ã Albertville (actuelle kalemie).
Cette rébellion a été soutenue par certaines
puissances de l'époque, dont l'Union soviétique en pleine guerre froide, la
Chine, Cuba, et l'Ouganda voisin avec les présidents Milton Obote et Idi
Amin Dada. Elle a pris fin en novembre 1964 avec l'opération conjointe des
USA et de la Belgique, dénommée « opération Dragon Rouge », pour
libérer la ville de Kisangani. Cette rébellion a causé la mort de plusieurs
[4]
sujets belges à Stanleyville. Les protagonistes prirent la fuite pour se
réfugier à l'extérieur du pays.
Par Fils Cyangala
Ne manquez pas la deuxième partie!