03/06/2025
Technoscience est prise pour un possible déshumanisant, un géniteur du mal comme réalité existentielle. Toutefois, l’idée que véhiculent les philosophes et scientifiques modernes s’oppose délicatement à cette opinion. En effet, ils soutiennent que le monde marche précisément en sens inverse et va constamment du pire au mieux, du chaos à l’ordre, grâce aux progrès qui ressortent de la rationalité, de la technoscience. Et donc, la technoscience est un bien, un atout. Certes, en partant de ce point de vue, on consentirait que la technoscience n’est pas un mal, mais malheureusement peut facilement y conduire et/ou le devenir. C’est dire donc qu’elle peut être bonne sous un aspect et mauvaise sous un autre : elle est ambivalente. D’aucuns peuvent, en outre, la considérer comme n’étant ni un bien ni un mal, parce que c’est l’homme qui en détermine l’orientation. A ce sujet, on comprendrait que le principe du mal ne peut, en aucun cas, se trouver dans un objet quelconque, mais plutôt dans la satisfaction d’un désir malsain par cet objet-là.Partant, prendre la technoscience pour responsable de l'usage ou de l'abus que fait l'homme de son libre arbitre serait une erreur. C’est-à-dire que le mal est plutôt dans l’homme et non dans l’outil. Et Kant de souligner que « le bien ou le mal dans l'homme (…) sont dits innés simplement en ce sens qu'ils sont foncièrement posés dans l'homme antérieurement à tout usage de la liberté dans le champ de l'expérience (en remontant aux toutes premières années et même jusqu'à la naissance) ».
