03/01/2025
Chers Boyomais,
Continuons à lutter pour le respect et la dignité de tous. Aujourd’hui, il est évident qu’il y a des moyens pour tout, sauf pour faire évoluer la Tshopo et améliorer les conditions de vie de ses habitants. Nous sommes devenus des mendiants, dépendants des dons de riz et de poulets importés, pendant que nos propres ressources restent inexploitées.
Comment expliquer que tout cet argent dépensé pour acheter et transporter du riz et des poulets jusqu’à Kisangani ne soit pas investi dans des solutions durables ? Pourquoi ne pas construire un poulailler local ou développer des plantations de riz dans notre propre région ? Opala, Basoko et d’autres zones regorgent de cultivateurs prêts à produire. Cela créerait des emplois, réduirait les coûts de transport et renforcerait notre économie.
Mais au lieu de cela, ceux qui ont le pouvoir préfèrent maintenir le peuple dans une posture d’attente humiliante, debout jusqu’à des heures tardives pour recevoir un don. Pourquoi ? Parce que cela leur donne un pouvoir, un contrôle sur nous. Il est évident qu’ils ne veulent pas nous voir progresser. Ils préfèrent nous maintenir dans la pauvreté pour leurs propres intérêts.
À ces dirigeants, je dis : votre rôle n’est pas de nous maintenir dans cette dépendance, mais de créer des opportunités pour le peuple. Kisangani de 2006 n’avait pas à subir ce genre d’humiliation. Pourquoi en sommes-nous là aujourd’hui ?
Vous vous demandez peut-être pourquoi je ne prends pas cette initiative moi-même. Sachez que je fais déjà ma part, à la mesure de mes moyens. Mais ce combat dépasse une seule personne. C’est ensemble que nous devons agir pour restaurer la dignité et l’autonomie de notre province.
Je continuerai à faire ce que je peux pour la dignité de tous. Mais il est temps que ceux qui détiennent le pouvoir prennent leurs responsabilités et arrêtent de nous ridiculiser avec ces dons qui ne sont qu’un pansement sur une plaie béante.
Guy Rami Lonia
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