
10/09/2025
Félix Tshisekedi attendu à Astana pour sceller un accord transactionnel avec Eurasian Resources Group
En visite à Astana, le président Félix Tshisekedi s’apprête à signer un accord transactionnel avec Eurasian Resources Group. Ce deal mettra fin à un litige de longue date et symbolise la volonté de Kinshasa de reprendre la main sur la gestion de ses ressources stratégiques.
Le président de la République Félix Tshisekedi se rend à Astana, capitale du Kazakhstan, pour conclure un accord transactionnel majeur avec Eurasian Resources Group (ERG), a révélé ce mardi Africa Intelligence. Ce deal vise à mettre un terme au bras de fer qui opposait depuis plusieurs années la République démocratique du Congo (RDC) à ce géant minier, dont l’État kazakh est actionnaire.
Un litige qui a longtemps empoisonné les relations
Le contentieux entre Kinshasa et ERG portait sur des différends contractuels et financiers liés à l’exploitation des minerais stratégiques de la RDC. Sa résolution par un accord transactionnel devrait ouvrir la voie à une relation plus apaisée et équilibrée entre l’État congolais et cet opérateur clé du secteur.
Tout porte à croire que la signature de cet accord s’inscrit dans une stratégie plus large : mettre fin aux litiges hérités du passé et replacer l’État congolais au centre de la gestion de ses ressources naturelles. Le chef de l’État a répété à plusieurs reprises que « la RDC ne bradera plus jamais ses richesses », une ligne de conduite qui se veut claire vis-à-vis des investisseurs étrangers.
Cette démarche s’articule avec le partenariat stratégique inédit entre Kinshasa et Washington, officialisé en juin dernier. Ce pacte, axé sur le cuivre, le cobalt et le lithium, ambitionne de garantir à la fois la souveraineté congolaise, la transparence et la création d’emplois locaux. Ainsi, en réglant le différend avec ERG, Tshisekedi entend démontrer que la RDC est désormais prête à nouer des partenariats gagnant-gagnant, sans céder sur les intérêts nationaux.
Des attentes fortes au sein de la société civile
Si ce déplacement est vu comme une avancée diplomatique, la société civile congolaise reste vigilante. Des ONG comme Justicia ASBL rappellent que tout accord doit être transparent, validé par le Parlement et impliquer les communautés locales. L’enjeu est clair : éviter les erreurs du passé où de grands contrats miniers n’ont pas profité à la population.
Le rendez-vous d’Astana apparaît donc comme un moment charnière : tourner la page d’un litige persistant avec ERG et consolider l’image d’un Congo qui affirme sa souveraineté économique, tout en s’ouvrant à de nouveaux partenaires stratégiques, notamment les États-Unis.
©️Beto.cd