
01/09/2025
Ce n’est pas le pasteur Mike Kalambay qui a échoué. Ce n’est pas non plus le label Maajabu. Ce concert au Lualaba était une vraie opportunité pour booster notre musique, notre image et ouvrir notre province à de nouveaux réseaux. Mais malheureusement, l’échec était prévisible.
Moi, je l’avais dit bien avant. Pas pour critiquer, mais pour éviter ça. J’avais partagé mon expérience du terrain. J’ai compris une chose ici : quand tu essaies d’aider, on pense que tu attaques.
Mais la vérité, c’est qu’il n’y a pas eu d’étude sérieuse du milieu. Ici, les gens ne se déplacent pas juste pour un grand nom. Ils bougent par réseau, par confiance, par relations. Il fallait associer les bonnes figures locales. Pourtant, des artistes solides et influents comme Kevin Omba, Bivens, Patricia Kafuta et d'autres n’ont même pas été mis en avant.
La communication aussi n’était pas adaptée. Peu ou pas de contenu en swahili, rien de vraiment pensé pour les groupes WhatsApp, là où les gens réagissent ici. La majorité ne suit pas les pages, encore moins la télé. Il fallait aller vers les gens, pas juste afficher.
Ceux qui ont été choisis pour gérer la communication avaient du potentiel, c’est vrai. Mais ici, il faut parfois savoir s’effacer, créer une équipe large et rassembler. Ils se sont mis en avant, pensant qu’ils allaient tout porter. Mais ici, on le sait : si tu ne fais pas attention, les gens vont t’aider à échouer. Pas toujours par méchanceté, parfois juste parce que la réussite des autres dérange.
Le label Maajabu a mis de l’argent, des moyens, une vraie énergie. Et on leur a donné un terrain divisé, sans vraie stratégie. Ce n’est pas qu’un simple échec. C’est une porte qu’on vient de refermer, et je doute qu’elle se rouvre facilement.
Moi, je vis ici depuis six ans. J’ai connu des échecs, j’ai appris sur le terrain. C’est ça, être Manager de Zéro. Je n’ai pas tout, mais je connais la réalité. Et je reviendrai avec des propositions concrètes, non pas pour accuser, mais pour qu’on apprenne tous ensemble.
Comprenons que ce n’est pas suffisant d’avoir un nom connu. Il faut une stratégie locale, une lecture du terrain, une vraie équipe. Ce n’est pas l’artiste qui échoue. C’est la stratégie qui manque.