01/02/2025
«Un mensonge fait le tour de la moitié du monde avant que la vérité n’ait eu le temps d’enfiler ses bottes» Winston Churchill.
La RDC traverse une crise sécuritaire majeure dans sa partie Est, notamment au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri. Dans ce contexte, la prolifération d’informations non vérifiées sur les réseaux sociaux crée une confusion totale et alimente les tensions. Pire encore, certains journalistes et médias semblent servir des intérêts hostiles, fragilisant davantage la stabilité du pays.
Les principes fondamentaux de la communication et du journalisme exigent pourtant l’exactitude, l’objectivité et la responsabilité dans le traitement de l’information. Un journalisme éthique repose sur la vérification des faits, l’indépendance éditoriale et l’engagement à informer le public sans manipulation ni parti pris. Or, la situation actuelle montre que ces principes sont souvent bafoués, laissant place à la désinformation et à la propagande.
Face à ce chaos informationnel, une mesure radicale, comme la suspension temporaire de l’Internet mobile à l’échelle nationale, pourrait être envisagée pour freiner la diffusion des fausses nouvelles et limiter l’influence des acteurs malveillants. Une telle approche n’est d’ailleurs pas nouvelle en RDC : sous le gouvernement précédent, le ministre de la Communication et des Médias avait déjà eu recours à cette stratégie pour contrôler l’information en période de crise.
Toutefois, si cette solution peut contenir temporairement le flux d’informations toxiques, elle ne saurait être une réponse durable. À long terme, le renforcement de l’éducation médiatique, la régulation du paysage médiatique et l’application stricte des principes déontologiques du journalisme restent les meilleures armes contre la manipulation de l’opinion publique.