08/12/2025
L’okapi : trésor discret et unique de la République démocratique du Congo
L’okapi, souvent surnommé la licorne africaine, est l’un des animaux les plus mystérieux et fascinants de la République démocratique du Congo. Avec sa tête de girafe, son corps d’antilope et ses pattes rayées noir et blanc rappelant celles d’un zèbre, il est immédiatement reconnaissable et unique au monde. Bien que son apparence évoque un mélange improbable d’espèces, l’okapi fait partie de la famille des girafidés, tout comme la girafe. Endémique à la RDC, il vit principalement dans les forêts tropicales denses de l’Ituri, dans le nord-est du pays, et reste extrêmement discret. Sa nature solitaire et sa capacité à se déplacer silencieusement dans les sous-bois contribuent à sa rareté et à la difficulté d’étudier ses populations.
Découvert par un explorateur européen à la fin du XIXe siècle et nommé scientifiquement Okapia johnstoni en 1901, l’okapi était pourtant connu depuis longtemps par les communautés locales. Les Pygmées Mbuti, habitants historiques des forêts d’Ituri, considèrent l’animal comme un symbole ancestral et un ami de leurs ancêtres. Pour ces communautés, l’okapi ne doit ni être chassé ni tué, et son existence est profondément respectée. Cet attachement culturel renforce l’importance de sa préservation, au-delà de la simple protection de la biodiversité.
Aujourd’hui, l’okapi est classé comme une espèce en danger par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Plusieurs facteurs menacent sa survie. Le braconnage constitue l’un des dangers principaux. Les chasseurs illégaux recherchent sa viande, sa peau, sa graisse et ses os, qui ont une forte valeur sur le marché noir.
À ces menaces s’ajoutent la déforestation, l’exploitation minière illégale et l’extension des activités humaines dans les zones forestières. La présence de milices armées dans certaines régions complique encore la protection des animaux et des écosystèmes. La combinaison de ces facteurs