04/11/2025
: l’hôpital de Mweso débordé après de violents affrontements entre Wazalendo et les rebelles du M23/RDF
De violents combats ont opposé ce lundi 3 novembre 2025 les forces d’autodéfense Wazalendo à la rébellion du M23/RDF dans la localité de Katsiru, en chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru. Plusieurs blessés ont été acheminés à l’hôpital général de référence de Mweso, où le personnel médical fait face à un afflux inhabituel de patients.
Selon des sources locales, les hostilités ont éclaté aux environs de 10 heures, heure locale, lorsque les rebelles du M23, qui menaient des travaux de défrichage dans les bananeraies de la population, sont tombés dans une embuscade tendue par les Wazalendo.
Des sources proches du M23 disent par contre que les rebelles veulent couper ces plantations pour, disent-ils, « déterrer les positions » des Wazalendo. Cette provocation aurait déclenché une riposte immédiate, entraînant des échanges de tirs violents et de nombreuses pertes humaines des deux côtés, des civils dont des enfants également.
Une source médicale au sein de l’hôpital général de Mweso, qui a requis l’anonymat, confirme que plusieurs blessés graves y ont été admis dans la journée.
« Des ambulances en provenance de Katsiru ont afflué sans interruption ce lundi. Nous ne connaissons pas le nombre exact, mais les blessés sont très nombreux », a confié la source.
Les blessés auraient été évacués par des véhicules de fortune et des ambulances locales, certains dans un état critique. L’hôpital, déjà limité en matériel et en personnel, peine à répondre à la pression face à l’augmentation des cas liés aux combats récurrents dans la zone.
Les affrontements de Katsiru s’ajoutent à une série d’attaques répétées signalées ces derniers jours dans d’autres localités de la chefferie de Bwito, notamment à Bumbasha. Ces violences provoquent de nouveaux déplacements de civils, déjà éprouvés par des mois d’instabilité.
Des familles entières fuient à pied vers Mweso ou Kanyabayonga, tandis que les routes restent dangereuses en raison de la présence des groupes armés.
La situation sécuritaire dans le territoire de Rutshuru demeure extrêmement volatile. Tandis que les combats se poursuivent, les hôpitaux locaux manquent de ressources, et les organisations humanitaires peinent à accéder aux zones affectées.
Les acteurs de la société civile appellent les autorités et les partenaires internationaux à renforcer la protection des civils et à soutenir les structures sanitaires en première ligne.