04/11/2025
Lettre ouverte à l’auteur d’une vidéo incitant à la haine
« Le fleuve Oubangui ne demande pas la religion de ceux qui boivent son eau. »
Notre pays a trop souffert pour que la haine refasse surface, surtout à travers les réseaux sociaux.
Aucun Centrafricain n’a le droit d’en traiter un autre de “moins Centrafricain”. Citoyens comme autorités, nous devons prendre nos responsabilités face à la violence des mots qui circulent en ligne.
À toi, auteur de cette vidéo :
J’ai vu ta vidéo sur TikTok, où tu insultes les musulmans en les qualifiant de « crevettes » et de « cafards ». Je te réponds sans colère, mais avec calme, dignité et fermeté.
Tu as le droit d’exprimer ton opinion, mais jamais celui d’insulter une communauté.Tu peux être en désaccord, mais non mépriser. Car en rabaissant les autres, c’est toi-même que tu abaisses.
Souviens-toi : la différence n’est pas une faiblesse — c’est une richesse.
« Quand Dieu a voulu créer le monde, Il n’a pas choisi une seule couleur ni une seule langue. » Notre histoire est celle de la diversité, de la tolérance et de la fraternité. Des figures comme le Sultan Senoussi ont bâti cette nation aux côtés de chrétiens et d’animistes. Est-on moins Centrafricain parce qu’on parle arabe ou qu’on prie autrement ?
« Le fleuve n’oublie jamais sa source. »
Nous sommes nés ici, nous avons grandi ici, et c’est ici que reposent nos ancêtres. Nous sommes Centrafricains à part entière, pas à part. La haine brûle d’abord celui qui la porte Ce n’est pas la première fois que certains tentent de diviser, mais nous, musulmans de Centrafrique, choisissons la voie de la paix, du dialogue et de la fraternité. Comme l’a dit le Président Touadéra :
> « Nous voulons vivre ensemble, dans la paix et la dignité, sans distinction de religion ni d’origine. »
Souviens-toi :
« Celui qui allume le feu de la haine finit toujours par se brûler les doigts. »
Les réseaux sociaux ne sont pas des champs de bataille, mais des espaces de responsabilité. Tu veux créer le buzz ? Crée-le avec la paix, pas avec la haine. Car la haine fait du bruit, mais la paix écrit l’Histoire. Notre maison commune La République centrafricaine est notre maison commune. Et dans une maison, on ne s’insulte pas : on s’écoute, on se respecte. Après tout ce que notre pays a traversé, choisissons l’unité, la dignité et le travail.
Disons non à la haine, non à la manipulation, et oui à la paix, à la tolérance et au vivre-ensemble.