
12/05/2025
🛑 GONGO 242 : QUAND LA FORCE DE L’ORDRE SÈME LE DÉSORDRE À LA DGDDI ! ⚖️
Le vendredi 9 mai, un fait d’une gravité institutionnelle s’est produit à la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI) à Brazzaville : deux pickups de gendarmes armés font irruption sans prévenir, sans protocole, sans respect, pour interpeller un chauffeur, présumé violeur, qui… n’était même pas le bon individu.
❌ Aucune présentation à la guérite.
❌ Aucun échange préalable avec les responsables de l'administration.
❌ Aucun fondement solide de l’arrestation.
❌ Aucune excuse présentée une fois l’erreur reconnue.
🔺 Après avoir réalisé que le présumé violeur recherché n’était pas la personne interpellée, les agents des douanes, eux aussi paramilitaires, ont exigé des excuses. Mais le lieutenant de la gendarmerie s’y est opposé, déclenchant une vive altercation qui a nécessité l’intervention directe du Directeur Général. Voilà où nous en sommes : des forces de l’ordre qui sèment le désordre au sein même des institutions qu’elles sont censées protéger.
📣 Mais jusqu’à quand allons-nous tolérer l’humiliation de nos institutions par ceux censés les protéger ?
Ce n’est pas un cas isolé : en 2023, un autre agent de la DGDDI avait été violemment interpellé à tort. La DGDDI est-elle devenue une zone de chasse pour miliciens d’État en mal d’action ?
📌 Tout en saluant la pondération et le professionnalisme des agents des douanes présents ce jour-là à la DGDDI, cet acte barbare perpétré par ce contingent de la gendarmerie révèle plusieurs dérives inquiétantes :
➡️Une faille structurelle dans le fonctionnement de nos forces de l’ordre.
➡️Un recrutement sauvage, sans filtre, parfois sans éducation de base.
➡️Une absence de culture républicaine, de discipline et de professionnalisme.
➡️Un mépris total de l’administration publique, pilier de l’État de droit.
🎯 Ce type de situation, que l’on peut certes classer parmi les erreurs, devrait pourtant conduire à :
➡️Une enquête officielle, avec sanctions à la clé.
➡️La présence d’au moins un officier responsable de la sécurité dans chaque grande administration.
➡️Une réforme du recrutement et de la formation des forces de l’ordre.
➡️La mise en place d’un protocole d’intervention clair, partagé entre corps paramilitaires et forces régaliennes.
➡️Par ailleurs, en l'absence d’un statut particulier pour cette administration, il revient au ministère de tutelle de garantir la sécurité de ceux qui alimentent les caisses de l’État.
👉🏽Dans une République digne de ce nom, citoyens, douaniers, fonctionnaires : tous ont le droit d’exiger des forces de l’ordre qui protègent, non qui terrorisent.
Et plus encore, le peuple a le devoir sacré de défendre ses institutions contre le chaos organisé.
🛑 La République ne peut plus tolérer que ses administrations soient traitées comme des zones de non-droit, au mépris du protocole, de la dignité des fonctionnaires, et de la stabilité du service public.
🛑Si les citoyens lambda subissent quotidiennement les bavures des forces de l’ordre, alors ce cas flagrant survenu au sein d’une administration paramilitaire ne peut être considéré comme un simple incident. C’est un véritable signal d’alarme. À force de banaliser le désordre, on finit par légitimer la brutalité.