
13/07/2025
Quelques heures avant son exécution, seul dans sa cellule...
On lui demanda quelle était sa derniÚre volonté.
Il demanda un stylo, une feuille.
Il écrivit en silence, quelques minutes durant, puis confia la lettre aux gardiens :
elle était destinée à sa mÚre.
Il y avait écrit :
« Maman,
Je crois que sâil y avait davantage de justice en ce monde,
ce ne serait pas seulement moi quâon exĂ©cuterait aujourdâhui⊠mais toi aussi.
Tu es coupable, autant que moi, de cette vie gĂąchĂ©e que jâai menĂ©e.*
Te souviens-tu, maman, du jour oĂč jâai volĂ© ce vĂ©lo Ă un autre enfant, comme moi ?
Tu ne mâas pas grondĂ©.
Tu mâas aidĂ© Ă le cacher.
Et ce jour oĂč jâai pris de lâargent dans le portefeuille de nos voisins ?
Nous sommes allĂ©s ensemble au centre commercialâŠ
Et tu nâas rien dit. Tu nâas pas murmurĂ© que câĂ©tait mal.
Quand le professeur mâa renvoyĂ© pour mon insolence et mes absences rĂ©pĂ©tĂ©es,
tu nâas pas cherchĂ© Ă comprendre.
Tu es allĂ©e Ă lâĂ©cole pour le rĂ©primander,
sans mĂȘme mâinterroger,
alors que jâĂ©tais bel et bien fautif.
Te rappelles-tu de toutes ces nuits oĂč je rentrais t**d ?
De mes journées passées à sécher les cours ?
Jamais tu ne mâas demandĂ© pourquoi.
Jamais tu nâas essayĂ© de comprendre ou de me remettre sur le bon chemin.
JâĂ©tais un enfant, maman. Puis un adolescentâŠ
Et aujourdâhui, un homme brisĂ©.
AprĂšs la mort de papa, jâavais besoin dâune main ferme,
dâun regard qui mâĂ©lĂšve, pas dâune indulgence aveugle.
JâĂ©tais ton fils chĂ©ri.
Mais ton amour mâa aveuglĂ©.
Tu mâas laissĂ© croire que tout mâĂ©tait permis.
Tu Ă©tais lĂ , ouiâŠ
Ă chaque erreur que jâai faite.
Mais tu nâĂ©tais jamais lĂ pour me montrer le droit chemin.
Je te pardonne, maman.
Mais je te supplie de faire passer ce message Ă tous les parents :
ils portent entre leurs mains la responsabilité de faire grandir un homme digne⊠ou de façonner un criminel.
Merci de mâavoir donnĂ© la vie.
Et merci aussi⊠de mâavoir aidĂ© Ă la perdre.
Ton fils, le criminel. »