29/01/2025
Chers compatriotes, il est temps de comprendre la situation et se préparer à la guerre.
Depuis plusieurs semaines, notre pays traverse une période critique, marquée par l’intensification de l'agression dans la partie Est. L’opinion publique est troublée, et les spéculations vont bon train. Il est donc essentiel de revenir aux faits et d’adopter une posture lucide. Ni l’aveuglement, ni le déni ne nous aideront à faire face. Seule une compréhension claire de la situation et une mobilisation sans faille nous permettront d’y répondre efficacement.
Les réalités du terrain
La communication doit être fondée sur la vérité pour permettre au peuple de saisir les enjeux. Goma a été encerclée via Kibumba, Sake et le parc de Virunga, ne laissant aucune possibilité de retrait aux FARDC, même par le lac. Toute résistance en ville aurait exposé la population à un massacre.
Face à cette situation, un ordre de retrait a été donné, comme en 2012, pour éviter des pertes civiles. Mais nos soldats ont refusé, non par insubordination, mais par impossibilité matérielle : le temps manquait et l’armement risquait de tomber aux mains de l’ennemi et il y a surtout la fatigue. Ils sont, comme nous, fatigué de cette agression qui dure depuis 30 ans. Dans ce contexte, leur résistance héroïque de trois jours force le respect. Et l'issue des combats a été dictée par l’incapacité de Kinshasa à les ravitailler, comme l’a expliqué Nzangi, et ce n'est pas un peché! C'est une vérité qu'il faut accepter. Kinshasa n'a pas fait exprès. Seul Dieu aurait pu ravitailler les FARDC.
Il n’y a ni honte ni déshonneur dans ce qui s’est passé à Goma. Nos soldats ont tenu tête à une armée suréquipée et largement supérieure en effectif, avec un soutien logistique immédiat du Rwanda. En face, Kinshasa devait gérer un ravitaillement à longue distance, un défi immense. Et l'inutilisation de l'aéroport avait dès lors scellé leur sort. Ces hommes sont donc des héros, pour s'être battus et surtout avoir tant tenu!