18/08/2025
NON, CE N’EST PAS UNE AFFAIRE D’ARGENT NI DE POSTE
Des gens pensent que vous courez après l’argent ou les privilèges dès que vous rentrez en politique. Ils ont raison en partie parce que, sous nos tropiques, les fonctionnaires et les politiciens sont plus riches que ceux qui font des affaires privées.
Mais vraiment non! Ce ne sont pas tous ceux qui rentrent en politique qui ont ce besoin existentiel matérialiste.
En début 2019, j’étais Maire Intérimaire ( Délégué Spécial) du Plateau et en même temps Maire Intérimaire de Port-Bouet. J’étais à la fois Préfet d’Abidjan et Maire de 2 Communes, en application de textes légaux qui instituaient ma nomination, à l’effet de permettre la gestion des crises électorales qui minaient les 2 Communes.
Au Plateau, les fonds que j’ai trouvés s’élevaient à 9 milliards de frs CFA. À Port-Bouet, ces fonds étaient de 7 milliards de frs CFA.
Alors que les textes me permettaient de faire des engagements de dépenses dans certaines proportions, j’ai fait en sorte qu’en dehors des salaires, aucune dépense ne soit faite, afin d’éviter des suspicions sur mon intérim. Les mêmes textes m’allouaient certains privilèges, mais j’ai volontairement renoncé aux indemnités, carburant, crédit de communication et autres avantages qui me revenaient de droit, autant au Plateau qu’à Port-Bouet. Je n’ai touché aucun centime et j’ai volontairement refusé tout avantage.
À la fin de l’iinterim, j’ai remis les clés des bureaux respectivement à Ehouo Jacques au Plateau et à Emmou Sylvestre à Port-Bouet.
Dans les deux cas, les recettes étaient en hausse par rapport à ce que j’avais trouvé quand je suis arrivé comme intérimaire.
Non! Assumer des postes de responsabilité ou vouloir en assumer, ce n’est pas pour tout le monde la recherche de privilèges et de confort personnel.
C’est vrai qu’à l’échelle de la gestion d’un Etat, 9 milliards et 7 milliards, ce sont des broutilles et des sommes insignifiantes.
Depuis que je suis Candidat à l’élection présidentielle, j’entends tellement de choses sur les intentions et les ambitions. Ceux qui pensent ainsi ont pourtant raison. Faire de la politique en Afrique a trop souvent été une quête mortelle pour l’argent, pour les postes , pour les privilèges, pour des castes et des familles. Sans aucune vision.
Mais il y a de la noblesse dans l’exercice de missions publiques et dans les mandats électifs. Pour certains d’entre nous, assumer des responsabilités politiques, c’est un appel du devoir. Il y a une force inexpliquée à l’intérieur de l’âme qui pousse à l’action, au risque et au sacrifice. Nous avons une vision pour le pays et pour les populations.
Le leadership, c’est d’abord un état d’esprit. C’est pourquoi nous voulons un leadership nouveau que nous voulons incarner pour diriger la Côte d’Ivoire.