20/06/2024
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Une dizaine de femmes journalistes de Côte d'Ivoire a été formée, samedi 15 juin 2024, à Abidjan, à l'approche journalistique dénommée , abréviation de Solutions Journalism (En Anglais), c'est-à-dire journalisme de solutions.
Cette formation est à l'initiative du Comité Femmes du (Syndicat National des Professionnels de la Presse de Côte d'Ivoire). Elle a été animée par Marthe Bénédicte Kra, journaliste à la RTI, consultante en communication et membre du Bureau Exécutif National dudit syndicat. Elle définit le concept de SOJO comme étant « une nouvelle approche journalistique qui permet de couvrir désormais les sujets de société en termes de réponses, c'est-à-dire que dans le récit du journaliste, il va mettre l'accent sur la réponse, il va mettre en lumière la réponse ou la solution qui est trouvée à un problème, contrairement à un journaliste qui, de façon classique, fera plutôt le choix du problème dans son récit ». Pour elle, cette approche qui est née aux États-Unis depuis les années 90, est aujourd'hui dans nos murs ; une belle opportunité pour tous les médias, parce que le journalisme de solutions, vient en réalité mettre un terme au journalisme anxiogène où chaque matin, chaque jour, les populations, les publics sont servis en termes de contenus anxiogènes : drames, conflits, problèmes, etc. « Il n'y a pas seulement que ça, il y a aussi des solutions », a-t-elle soutenu.
La formatrice rassure les patrons des médias sur la capacité pour ce type de contenus d'intéresser des annonceurs, en ces mots « Aujourd'hui, il a été question de former les femmes journalistes pour leur apporter ces outils afin que dans leurs différentes rédactions, elles puissent désormais s'essayer à cette nouvelle approche qui fait vendre aussi. Oui, parce que je sais que la crainte des patrons des médias, c'est comment vendre. Mais je vous assure qu'à travers un bon contenu " SoJo ", vous pourrez attirer pas mal d'investisseurs de publicités ».
Et d'ajouter que les femmes journalistes qui ont été formées feront elles aussi la restitution dans leurs rédactions respectives, afin que cette approche relativement nouvelle soit de plus en plus présente dans les écrits et autres productions au sein des rédactions. « J'attends de toutes ces femmes formées aujourd'hui de voir des enquêtes, des reportages en journalisme de solutions avec les critères bien définis, tels que la réponse, les preuves de résultats, l'éclairage et aussi les limites. Parce que c'est ce qui constitue les critères de base du journalisme de solutions. Et cela me ferait vraiment plaisir qu'on ait de plus en plus de femmes journalistes qui produisent du contenu SoJo ».
Les participantes sont reparties heureuses d'en avoir appris un peu plus sur le sujet et enthousiastes à l'idée de s'y exercer.
« Je suis Marina Dechou de la Radio Christ Règne Toujours. Je suis très heureuse d'avoir participé à cette formation. Elle m'a permis d'acquérir beaucoup de capacités, surtout sur le journalisme de solutions et le journalisme d'actualité » ; « Je suis Sandra Kohé. Cette formation sur le journalisme de solutions m'a beaucoup appris parce que j'ai appris de nouvelles notions dans le métier et je me rends compte qu'au fur et à mesure qu'on travaille dans notre métier, il y a de nouvelles approches qu'on a et cela va vraiment me permettre de bien renforcer mes capacités dans le futur ».
Représentant le Bureau Exécutif National du SYNAPPCI à la cérémonie d'ouverture, ABOU Adam, a salué l'engagement de la Camarade KRA Marthe Akissi, qui a accepté volontairement de partager son expérience sur le sujet. « Le journalisme de solutions est une spécialisation très importante aujourd'hui qui demande l'implication des journalistes, réalisatrices et productrices ; c'est pourquoi je voudrais remercier le Comité Femmes pour cette initiative et espérer vraiment que ce cadre d'échanges permette de renforcer les capacités des participantes et donne l'opportunité d'avoir plus de femmes journalistes qui s'intéressent à cette approche », a-t-il affirmé.
L'organisation de cette activité a été possible grâce à l'entreprise Ivoire Technologies Nouvelles, promotrice de la marque NADIA (exerçant dans les épices alimentaires). Son Directeur général, Ouattara Bourahiman, s'est réjoui de ce partenariat naissant avec le syndicat des professionnels de la presse de Côte d'Ivoire. Il a par ailleurs encouragé les femmes du SYNAPPCI à poursuivre les initiatives d'éducation et de sensibilisation des masses, à travers le renforcement de capacités des acteurs de la presse.
Les 4 & 5 juin 2024, cinq (5) femmes du Comité Femmes du SYNAPPCI, ont participé à Abidjan, au séminaire de clôture d'un programme de mentorat en Afrique de l'ouest initié depuis octobre 2021 par UNI Africa, la branche africaine de la confédération syndicale internationale UNI Global Union, avec l'appui financier de la Fondation Friedrich Ebert. Avec d'autres femmes syndicalistes venues du Togo et du Sénégal, elles ont pu acquérir de nouvelles compétences en matière de négociation syndicale et de leadership.
UNI Africa
IFJ - International Federation of Journalists
International Labour Organization
Conféderation Ivoirienne des Syndicats Libres Dignité
UNI Global Union
Friedrich-Ebert-Stiftung Côte d'Ivoire
ONU Femmes