10/09/2025
Je mâappelle Kouadio SĂ©raphin, 40 ans.
Si tu mâavais vu il y a quinze ans, tu aurais cru que jâĂ©tais nĂ© pour souffrir.
Je suis nĂ© dans une petite case en banco, dans un village reculĂ© prĂšs de Dimbokro. Mon pĂšre Ă©tait coupeur de bois, ma mĂšre vendait du charbon au marchĂ©. Nous Ă©tions huit enfants, et la plupart du temps, il nây avait pas assez de nourriture pour tout le monde.
Jâallais Ă lâĂ©cole avec des sandales trouĂ©es, et souvent je devais marcher pieds nus parce quâelles sâĂ©taient dĂ©chirĂ©es.
Ă 12 ans, jâai dĂ» arrĂȘter lâĂ©cole pour aider mon pĂšre Ă couper du bois. Pendant que dâautres enfants rĂȘvaient de devenir mĂ©decins ou ingĂ©nieurs, moi je rĂȘvais juste dâun repas par jour.
Ă 18 ans, je suis montĂ© Ă Abidjan. Jâai dormi sous les ponts de Yopougon, lavĂ© les vitres des voitures au feu rouge, et ramassĂ© des restes dans les poubelles pour calmer ma faim.
Un soir, un jeune est venu me parler de JĂ©sus. Je ne voulais rien entendre, mais il mâa dit:
âMĂȘme si les hommes tâont rejetĂ©, Dieu ne tâa pas rejetĂ©. JĂ©sus a une place pour toi.â
Il a profitĂ© pour mâinviter dans sa communautĂ© pour partager la parole avec moi et mieux faire ma connaissance.
Jâai fini par accepter dâaller dans cette petite cellule de priĂšre.
Bon la vĂ©ritĂ© câest quâil mâavait dit quâaprĂšs la cellule ils partageaient un repas Ă tous ceux qui Ă©taient lĂ .
Je nâai plus du tout hĂ©sitĂ©! đ
Ce soir-lĂ , jâattendais impatiemment la fin de la cellule pour manger le repas mais Ă un moment jâai entendu une parole qui mâa transpercĂ© :
âCar je connais les projets que jâai formĂ©s sur vous, dit lâĂternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de lâespĂ©rance.â â JĂ©rĂ©mie 29:11
CâĂ©tait la premiĂšre fois quâon me disait que jâavais un avenir.
Jâai au fil du temps acceptĂ© JĂ©sus et je me suis accrochĂ© Ă Lui.
Tel un noyĂ© sâaccroche Ă une planche.
Je me suis remis Ă Ă©tudier grĂące Ă une bourse de lâĂ©glise.
Jâai appris un mĂ©tier: La MĂ©canique.
Mais laisse-moi te dire : ça nâa pas Ă©tĂ© facile.
Il y a eu des patrons qui ne voulaient pas me payer aprĂšs des mois de travail. Dâautres se sont moquĂ©s de moi parce que je priais pendant la pause.
Certains collĂšgues ont mĂȘme sabotĂ© des moteurs pour que je sois accusĂ© dâincompĂ©tence.
Mais Ă chaque coup bas, Dieu me donnait la force de continuer.
AprĂšs plusieurs annĂ©es, jâai ouvert mon petit garage. Mais lĂ encore, les dĂ©fis nâont pas manquĂ© : pas assez de clients au dĂ©but, des dettes qui sâaccumulaient, des fournisseurs qui me mettaient la pression. Plusieurs fois, jâai failli abandonner.
Mais Ă ce moment lĂ jâavais une personne magnifique qui me soutenait comme du fer.
Ălisabeth, ma conjointe, une femme de priĂšre qui mâa encouragĂ© Ă tenir bon et qui par la grĂące de DIEU est dĂ©sormais mon Ă©pouse.
Elle priait avec moi, elle croyait en moi quand moi-mĂȘme je nây croyais plus. Elle me disait toujours :
âCelui qui a commencĂ© cette Ćuvre en toi va lâachever.â
Aujourdâhui, Dieu mâa donnĂ© la stabilitĂ©. Mon garage marche, jâai dix jeunes que jâemploie et que je forme. Mais plus que le travail, jâai un ministĂšre au quotidien : parfois, je les fais asseoir pour leur parler de la Parole de Dieu. Je leur dis :
âMoi aussi jâai commencĂ© dans la poussiĂšre, mais Celui qui mâa relevĂ©, câest JĂ©sus. Vous aussi, vous avez un avenir.â
VoilĂ ma joie aujourdâhui : non seulement dâavoir retrouvĂ© une dignitĂ©, mais de pouvoir montrer Ă dâautres quâavec Dieu, la souffrance nâest pas la fin de lâhistoire.
Tu peux naĂźtre dans la pauvretĂ©, traverser des humiliations, rencontrer des oppositions. Mais si JĂ©sus marche avec toi, mĂȘme tes larmes deviennent des semences pour ta victoire.
âAprĂšs que vous aurez souffert un peu de temps, le Dieu de toute grĂące, qui vous a appelĂ©s en JĂ©sus-Christ Ă sa gloire Ă©ternelle, vous perfectionnera lui-mĂȘme, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inĂ©branlables.â â 1 Pierre 5:10