05/09/2025
🔴 Le journaliste sportif n'est pas un impressario libre de faire son show à sa guise. Il faut le reiterer à la presse sportive camerounaise.
La vidéo dans laquelle on aperçoit un individu accoster de manière éhontée le jeune footballeur Carlos Baleba en se faisant passer pour son père est répugnante.
Elle illustre l'horreur d'une presse sportive qui mérite un pansement ponctuel .
Ayons le courage de le dire. Que fait cet individu à cet endroit précis ? Quel intérêt a-t-il à démontrer de manière aussi prématurée sa "paternité" à l'égard du jeune footballeur ?
Quel intérêt avait-il à filmer la scène et, la balancer dans les réseaux sociaux ?
Disons le clairement, que des moustiques cessent de se prendre pour des éléphants.
Le rôle du journaliste sportif consiste à rendre compte des choses vues et entendues , à restituer les faits en toute objectivité.
Le football est malheureusement devenu le théâtre de la démonstration de l'imposture .
Du jour au lendemain, des anciens menuisiers occupent des places privilégiées dans les loges de la presse sportive sans jamais franchir les paliers d'une reconversion réussie.
Des anciens mécaniciens s'autoproclament journalistes sportifs , des techniciens de surface s'arrogent comme du petit pain le statut de consultant et/ou analyste sportif.
Dans ce vacarme , les télévisions locales contribuent à légitimer cette forfaiture en leurs offrant sans la moindre rigueur des espaces de visibilité dans leurs programmes .
Le tout , sous la clameur d'un public que l'on manipule au gré du vent.
Chaque président de club a son clan de journalistes et chaque journaliste a son clan . Tous se nourrissent d'illusions sous une forme d'entraide déguisée.
Au prix des pratiques souterraines et peu orthodoxes , tel site d'information, tel journal spécialisé ou tel media tire à boulets rouges sur l'autre partie.
Les articles que l'on propose sont hachés, vides , décousus, peu équilibrés et pêchent d'une rédaction approximative.
Plus grave, certains ont fini par inventer un nouveau genre journalistique : l'injure, la raillerie, la calomnie, le tout dans une logique d'enchères car, tout cela s'inscrit dans une stratégie qui se résume en la mendicité : mendicité intellectuelle, mendicité professionnelle , mendicité pécuniaire...
Posons-nous de bonnes questions. À quoi ressemblent les contenus que proposela presse sportive locale ?
Sur internet, les sites dédiés manquent de créativité. Les articles sont muets, creux , déséquilibrés...
Les polémiques de la scène sportive sont traitées avec partialité, aux antipodes des codes du métier . Zéro rigueur, zéro consistance, zéro effort de collecte, zéro équilibre...
Ça parle au conditionnel. Ça insulte . Ça méprise . Ça colporte des rumeurs ...
Faut-il le rappeler, le football est une discipline pluridimentionnelle . Le restituer c'est d'abord saisir ses dimensions politiques, économiques , sociologiques, juridiques.
Cette dernière est d'ailleurs incontournable. Nul ne peut à ce jour prétendre au statut de journaliste sportif sans réellement saisir les structurations Juridiques des instances de ce Sport.
Combien comprennent le sens d'une fédération ? Son organigramme ? Les territoires de pouvoir etc.
Le journaliste sportif n'est pas un impressario investi de liberté absolue de faire son show à sa convenance.
Non!!
Il existe des références. Des professionnels. De vrais qui ont fait du sport , précisément du football une véritable discipline journalistique. On pourrait s'en inspirer : Junior Binyam Marthin Camus Mmimb , Jean Jean-Bruno Tagne le journaliste etc..
Ils ont écumé des stades , couvert un nombre infini d'événements sportifs, toujours avec rigueur et humilié, jamais dans la sensation.
Coup de gu**le.
