29/10/2025
CAMEROUN: LES "NJO'O" CADAVRES DES EMEUTES POLITIQUES.
Garoua : une b***e perdue, une vie fauchée, et des explications qui courent plus vite que les tricycles
Mardi à Garoua, pendant que la foule battait le pavé pour défendre une cause politique, une tragédie s’est glissée dans le décor : Madame Zouhaira, enseignante à l’école publique islamique, a été tuée par b***e. Ironie du sort, elle n’était pas en train de manifester, mais simplement en quête de sa petite sœur disparue — une mission familiale qui s’est transformée en drame national.
À peine quinze minutes après avoir quitté son domicile, elle est frappée par une b***e venue d’on ne sait où. Blessée grièvement, elle perd du sang à une vitesse qui ferait pâlir un compteur de yango. La population, solidaire et rapide, tente de la sauver. Moto introuvable, c’est finalement un tricycle — le Uber local — qui l’emmène vers l’hôpital. Mais le sang a eu raison de la course : Madame Zouhaira décède avant même d’atteindre les urgences.
Dans la foulée, la famille, entre douleur et incompréhension, se rend à la SEMIL pour demander des comptes. Le commandant, visiblement plus à l’aise avec les pirouettes verbales qu’avec les b***es traçables, affirme que le projectile n’est pas militaire. "Défaut de série", dit-il. Comme si la b***e était un yaourt périmé.
Face à ce flou artistique, la famille exige une enquête sérieuse — pas une enquête façon "on verra lundi". Elle interpelle le gouvernement, qui, espérons-le, ne répondra pas par communiqué automatique. Car ici, il ne s’agit pas d’un simple incident : c’est une vie volée, une justice attendue, et une vérité qui ne doit pas voyager en tricycle.
Ce meurtre glacé ouvre une sinistre série dans cette semaine de chaos au Cameroun.
Quant aux enquêtes, nul besoin d’espérer : elles finiront, comme toujours, dans le cimetière des vérités étouffées.
Les morts, eux, tombent pour des causes qu’ils ne comprennent pas et pour des maîtres qu’ils n’ont jamais vus.
Les vrais responsables, gavés d’impunité, dorment la conscience légère.
Et demain, pas même une stèle funéraire ne portera le nom de ceux qu’ils ont sacrifiés.