03/01/2025
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CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE DU BRAILLE
Le Cameroun de concert avec le monde , célèbre la JOURNEE MONDIALE DU BRAILLE afin de souligner l'importance du braille dans la pleine réalisation des droits fondamentaux des personnes souffrant d'une déficience visuelle.
Célébrée chaque 4 janvier depuis l'an 2001, la journée mondiale du braille vise à promouvoir la prise de conscience de cette langue dédiée spécialement aux handicapés visuels mais surtout l'expression de la liberté et de l'inclusion sociale de ces personnes parfois stigmatisées dès le bas âge dans nos sociétés.
Cette année, le thème retenu pour ladite manifestation est : "Célébrer l’accessibilité et l’inclusion des personnes malvoyantes".
A titre de rappel, c'est en 2001, pour célébrer la naissance de Louis Braille, le 4 janvier a été déclaré « Journée mondiale du braille » par l’Union Mondiale des Aveugles. Cette journée qui commémore le braille, une invention ayant permis de grandes avancées pour les personnes aveugles et malvoyantes, est aussi l'occasion de parler du handicap visuel et de rappeler que l’action pour plus d’égalité, d’accessibilité et d’autonomie pour les personnes déficientes visuelles doit être plus que jamais poursuivie.
Dans sa première sortie officielle de l'année 2025, Cameroon Human Rights Commission ( CDHC ) dans une déclaration d'une dizaine de pages , n'a pas manqué de dresser un état des lieux de la considération et de la promotion du braille au Cameroun , comme outil essentiel pour la communication des personnes aveugles et son rôle crucial dans le cadre de leur éducation et leur autonomisation.
La Commission que dirige brillamment le Professeur James Mouangue Kobila accueille favorablement les réactions de certaines structures de l’État à la suite de sa précédente Déclaration à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du braille, particulièrement celle des Services du premier ministre chef du Gouvernement qui ont informé la CDHC, à travers la correspondance n° A39/C-1/SG/PM du 27 août 2024, de ce que les différents départements ministériels concernés par les recommandations de cette Déclaration ont été saisis à l'effet de les mettre en oeuvre.
La Commission salue les efforts des pouvoirs publics et de leurs partenaires visant à promouvoir les Droits des personnes aveugles ou malvoyantes, en vue de leur plein épanouissement dans la société.
La Commission se réjouit de la réaction du Centre national de réhabilitation des personnes handicapées Cardinal Paul Émile LEGER (CNRPH) qui, à travers sa correspondance n° 2024/584/L/CNRPH/DG/CT du 22 juillet 2024, a fait connaître à la CDHC les actions menées en faveur des aveugles ou déficients visuels, à savoir : l’organisation de campagnes de dépistage des maladies de la vue au bénéfice des élèves dans leur école et l’offre de soins pour les pathologies diagnostiquées avec le concours des parents et d’une association partenaire.
Toutefois, l'institut national des droits de l'homme relève pour le déplorer :
- le manque de signalisation en braille dans les espaces publics et privés, l’absence de dispositifs sonores pour les feux de circulation ;
- la non prise en compte de l’approche inclusive pendant la conception et la construction des infrastructures urbaines comme les trottoirs et les passages piétons, augmentant ainsi la dépendance et l’isolement des personnes aveugles ou souffrant de déficiences visuelles.
La Commission rappelle que sur les 220 recommandations acceptées par l’État à l’occasion de l’adoption du Rapport du passage du Cameroun au 4e cycle de l’Examen périodique universel (EPU) le 26 mars 2024, 11 sont relatives aux personnes vulnérables dont cinq concernent spécifiquement les personnes en situation de handicap, y compris les personnes aveugles ou malvoyantes, toutes ayant été ventilées par la CDHC aux structures de l’État et aux organisations de la société civile (OSC), chacune en ce qui la concerne.
La Commission recommande spécifiquement au ministère des Affaires sociales (MINAS) Page du Ministère des Affaires Sociales - MINAS
de mettre en place de nouveaux programmes d’insertion sociale et professionnelle pour les personnes aveugles ou malvoyantes, notamment dans les domaines de l’artisanat, de la culture et du commerce ; d’accroître le soutien financier aux familles d’enfants aveugles ou malvoyants (bourses d’études, aides à l’achat d’équipements spécialisés comme les cannes blanches) pour faciliter leur insertion socio-professionnelle.
La Commission recommande au ministère des Transports (MINT) d'améliorer l’accessibilité des transports publics et des infrastructures urbaines associées aux personnes aveugles ou souffrant de déficiences visuelles.
La Commission exhorte les parents des enfants aveugles ou déficients visuels à les conduire vers des centres de formation et d’initiation au braille pour assurer leur épanouissement dans tous les domaines de la société.
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