29/03/2025
𝐋𝐞 𝐂𝐫𝐚𝐬𝐡 𝐨𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞́ 𝐝𝐮 “𝐍𝐲𝐨𝐧𝐠” –
𝐂𝐚𝐦𝐞𝐫𝐨𝐨𝐧 𝐀𝐢𝐫𝐥𝐢𝐧𝐞𝐬, 𝟑 𝐝𝐞́𝐜𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟏𝟗𝟗𝟓
Il y a des dates qui meurtrissent à jamais les mémoires.
Le 3 décembre 1995 en est une.
Ce soir-là, un Boeing 737-200 de la Cameroon Airlines, le “Nyong”, s’écrase à quelques kilomètres seulement de son but. Il n’arrivera jamais à destination.
Le vol UY 3701, en provenance de Cotonou, est censé rejoindre Douala en une heure. À son bord : 76 personnes. Passagers camerounais, béninois, sénégalais, maliens, nigérians, européens… Et un équipage rompu à l’exercice. Rien ne laisse présager l’enfer.
Le départ s’effectue sans incident. Pas d’anomalie, pas de signal d’alerte. Un simple transit, un vol de routine. Le commandant de bord Younoussa Aman Sali et le copilote Claude Émile Lombo, entament la descente sur l’aéroport de Douala. La piste est là, si proche. La voix du pilote parvient une dernière fois à la tour de contrôle :
« Nous avons des problèmes… on vous rappelle. » Il ne rappellera jamais.
Une remise de gaz est tentée, trop t**d. Le moteur gauche, affaibli par une pièce usée, ne fournit plus la poussée nécessaire. L’avion perd de l’altitude. Irrémédiablement.
À 21h44, le Boeing s’écrase dans les marécages de Youpwé, à moins de 6 kilomètres de la piste. Il se disloque en trois morceaux. Le silence retombe, écrasant.
Sur les 76 âmes à bord, seules 5 survivent.
Cinq.
Parmi elles, trois Camerounais :
– Ousseni Moulaye, agent de sécurité à la CAMAIR,
– Mboussi Wellisanè, hôtesse de l’air,
– et Antoine Ndong Toung, administrateur civil, en poste à la Présidence de la République.
Un bébé, aussi, sera retrouvé vivant.
Un miracle au milieu du carnage.
Le commandant Lombo, tiré des décombres, décède à la clinique de Bonanjo. Son dernier vol s’achève dans la douleur, celle de n’avoir pu sauver plus de vies.
Les familles attendent des nouvelles.
À Douala, à Yaoundé, à Cotonou, les téléphones sonnent. Des mères tombent à genoux. Des pères restent figé 𝐋𝐞 𝐂𝐫𝐚𝐬𝐡 𝐨𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞́ 𝐝𝐮 “𝐍𝐲𝐨𝐧𝐠” –
𝐂𝐚𝐦𝐞𝐫𝐨𝐨𝐧 𝐀𝐢𝐫𝐥𝐢𝐧𝐞𝐬, 𝟑 𝐝𝐞́𝐜𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟏𝟗𝟗𝟓
Il y a des dates qui meurtrissent à jamais les mémoires.
Le 3 décembre 1995 en est une.
Ce soir-là, un Boeing 737-200 de la Cameroon Airlines, le “Nyong”, s’écrase à quelques kilomètres seulement de son but. Il n’arrivera jamais à destination.
Le vol UY 3701, en provenance de Cotonou, est censé rejoindre Douala en une heure. À son bord : 76 personnes. Passagers camerounais, béninois, sénégalais, maliens, nigérians, européens… Et un équipage rompu à l’exercice. Rien ne laisse présager l’enfer.
Le départ s’effectue sans incident. Pas d’anomalie, pas de signal d’alerte. Un simple transit, un vol de routine. Le commandant de bord Younoussa Aman Sali et le copilote Claude Émile Lombo, entament la descente sur l’aéroport de Douala. La piste est là, si proche. La voix du pilote parvient une dernière fois à la tour de contrôle :
« Nous avons des problèmes… on vous rappelle. » Il ne rappellera jamais.
Une remise de gaz est tentée, trop t**d. Le moteur gauche, affaibli par une pièce usée, ne fournit plus la poussée nécessaire. L’avion perd de l’altitude. Irrémédiablement.
À 21h44, le Boeing s’écrase dans les marécages de Youpwé, à moins de 6 kilomètres de la piste. Il se disloque en trois morceaux. Le silence retombe, écrasant.
Sur les 76 âmes à bord, seules 5 survivent.
Cinq.
Parmi elles, trois Camerounais :
– Ousseni Moulaye, agent de sécurité à la CAMAIR,
– Mboussi Wellisanè, hôtesse de l’air,
– et Antoine Ndong Toung, administrateur civil, en poste à la Présidence de la République.
Un bébé, aussi, sera retrouvé vivant.
Un miracle au milieu du carnage.
Le commandant Lombo, tiré des décombres, décède à la clinique de Bonanjo. Son dernier vol s’achève dans la douleur, celle de n’avoir pu sauver plus de vies.
Les familles attendent des nouvelles.
À Douala, à Yaoundé, à Cotonou, les téléphones sonnent. Des mères tombent à genoux. Des pères restent figés, muets.
Le vide s’installe, et il ne s’en ira plus jamais.
L’enquête révélera une vérité cruelle :
– défaillance mécanique,
– maintenance négligée,
– procédures de secours t**dives.
South African Airways, chargée de la maintenance, est jugée responsable. Elle doit verser des dizaines de millions de dollars à la Cameroon Airlines, pour indemniser les familles. Mais l’argent n’arrivera jamais. Détourné. Évaporé.
Trente ans plus t**d, les veuves, les orphelins, les survivants attendent encore.
Le crash du “Nyong” n’est pas seulement une tragédie aérienne.
C’est une blessure nationale. Une honte effacée. Une justice volée.
À ceux qui ont péri dans l’indifférence,
À ceux qui ont survécu dans le silence,
À ceux qui pleurent encore sans réponse :
Nous n’oublierons pas.
L’oubli est la ruse du diable!
Trente ans plus t**d . Et toujours rien.
Sauf la mémoire.
Un jour il rendront compte 😭😭