27/07/2025
-Beïda| des citoyens privés de passeport depuis près de deux ans
À Goz-Beïda, chef-lieu de la province du Sila, quatre citoyens — étudiants et commerçants — attendent désespérément leurs passeports depuis octobre 2023. Près de deux ans plus t**d, leurs demandes restent sans suite, plongeant ces usagers dans une impasse administrative lourde de conséquences.
Déposés le 11 octobre 2023 à l’antenne locale de l’Agence Nationale des Titres Sécurisés (ANATS) de Goz-Beïda , les dossiers de demande n’ont, depuis, reçu aucun traitement. Ni message, ni appel, ni explication. Les démarches entreprises par les requérants pour obtenir des réponses sont restées vaines informe les concernés joints au téléphone par l'équipe de la rédaction du Journal Dar-sila Média.
Parmi les plaignants, le jeune Mahamat Bakhit, étudiant en sciences infirmières, et correspondant du Journal Dar-sila Média à Goz-Beïda, témoigne avec amertume et désolation totale.
> « Cela fait bientôt deux ans que nous attendons. Nous avons respecté toutes les étapes. Mais jusqu’à aujourd’hui, c’est comme si nos dossiers avaient disparu. »
Au-delà des cas individuels, la situation révèle un dysfonctionnement préoccupant. Ces citoyens pointent du doigt un blocage administratif non justifié. À l’heure où le passeport est un outil essentiel — que ce soit pour poursuivre ses études à l’étranger, recevoir des soins, ou exercer des activités commerciales —, leur incapacité à l’obtenir les marginalise injustement au Sila sans justification préalable.
Le préjudice est d’autant plus grand que la durée de validité du passeport est de cinq ans : près de la moitié de cette période est déjà perdue, sans qu’ils aient eu accès au document précieux.
Les concernés appellent la Direction Générale de l’ANATS, le Ministère de la Sécurité Publique, ainsi que les autorités provinciales du Sila à se saisir urgemment de cette situation. Ils demandent l’ouverture d’une enquête administrative, la localisation des dossiers en souffrance et la reprise immédiate du processus de délivrance.
Enfin, ils invitent toutes les personnes vivant une situation similaire à briser le silence et à témoigner publiquement. Car, insistent-ils, « ce combat dépasse nos cas personnels. Il touche au droit fondamental de chaque citoyen d’avoir une identité légale et de circuler librement.
Dar-Sila Média