01/06/2025
À toi, voleur de motos… À toi, assassin sans pitié…
As-tu déjà pris une seconde pour croiser le regard de celui dont tu arraches la vie ? As-tu entendu son dernier souffle, ce murmure d’espoir qui s’éteint sous ta lame ? Cet homme que tu laisses inerte sur le bord de la route n’est pas un étranger pour quelqu’un. Il est le père qu’un enfant attend à la maison, l’époux dont une femme guette le retour, le fils pour qui une mère passe ses nuits à prier. Mais toi, en un instant, tu éteins tout cela. Tu ne voles pas qu’une moto, tu voles une existence, un avenir, des rêves que tu laisses derrière toi dans une mare de sang et de silence.
Tu penses peut-être que la vie t’a trahi, que la misère te pousse à tuer. Mais celui que tu massacres est pauvre aussi. Lui aussi connaît la faim, l’injustice, le poids des jours sans espoir. Pourtant, il choisit de lutter honnêtement, de gagner son pain sous un soleil brûlant, sous une pluie glaciale. Il n’a pas d’or, pas de fortune, juste une moto, son seul moyen de survie. Et toi, tu lui prends tout. Tu ne fais pas que voler, tu arraches des cœurs, tu brises des familles, tu transformes des foyers en tombes ouvertes. Mais n’oublie jamais : le sang innocent ne se lave pas. Il colle aux mains, il hante les nuits, il réclame justice, tôt ou t**d.
Avant de lever ton arme, arrête-toi un instant. Une moto vaut-elle le poids de ces larmes ? Une machine peut-elle remplacer l’amour d’un père, la tendresse d’un mari, la présence d’un fils ? Écoute ce silence après ton crime… Ce n’est pas juste la fin d’une vie, c’est une douleur qui ne s’effacera jamais. Si tu as encore une once d’âme, si tu peux encore entendre la voix de ta conscience, renonce avant qu’il ne soit trop t**d. Et à toi qui lis ceci, fais résonner ces mots. Ne laissons pas l’oubli recouvrir ces visages fauchés. Que ces vies arrachées trouvent enfin la justice qu’elles méritent.
Voix du Sahel