09/10/2025
🔴| Bonjour monsieur, s’il vous plaît, postez aussi mon histoire ! Je suis dépassée par la réaction de mon fiancé, pourtant tout ce que j’ai fait, c’était pour le sortir de prison. Et aujourd’hui, il veut me quitter…
J’ai 29 ans, je suis en couple avec mon homme depuis 5 ans. Nous avons deux enfants, âgés de 3 ans et de 9 mois. On menait notre petite vie tranquille, chacun se débrouillait de son côté, et grâce à cela, on parvenait à joindre les deux bouts pour prendre soin de notre famille.
Mon fiancé avait beaucoup de problèmes dans son service, car son nouveau chef faisait tout pour le faire virer. Mais il n’y arrivait pas, car mon fiancé était irréprochable dans son travail. Le souci, c’est que ce chef voulait placer quelqu’un de son entourage à sa place. Depuis son arrivée, il y a un an, mon fiancé vivait un véritable enfer.
Comme il me racontait souvent ses déboires, nous avions conclu ensemble qu’il devait chercher un autre emploi ailleurs, car il risquait d’y laisser sa peau. Mais vous connaissez le contexte de notre pays : si tu n’es pas le frère ou le neveu de quelqu’un d’influent, ce n’est pas facile. Malgré tout, il a déposé de nombreuses demandes d’emploi dans plusieurs entreprises. Le plan était simple : dès qu’il serait appelé ailleurs, il démissionnerait, même si le nouveau salaire était inférieur à celui qu’il avait. Mais comme je l’ai dit, ce n’était pas facile.
Malheureusement pour nous, au travail, on a monté un coup contre lui pour l’accuser du vol d’une somme de 3 millions. Il a été immédiatement arrêté et enfermé. J’ai marché partout, comme une folle, cherchant un moyen de l’aider, mais c’était difficile. À chaque endroit où j’allais, on me renvoyait ailleurs : “Va voir tel…”, “Va voir l’autre…”.
Je suis allée voir le chef qui avait fait enfermer mon fiancé. Il m’a dit que l’affaire n’était plus à son niveau, que je devais aller à la gendarmerie. Là-bas, on m’a réclamé une caution de 700 000 F pour le faire sortir de cellule, afin qu’il puisse comparaître libre au tribunal si le chef maintenait sa poursuite. Mais comment pouvais-je réunir 700 000 F avant le délai qu’ils m’avaient donné ? Ils m’ont précisé qu’après ce délai, il serait déféré, et que l’affaire ne serait plus entre leurs mains.
J’ai marché, j’ai pleuré, j’ai supplié, mais personne ne m’accordait la moindre attention. Je suis retournée voir le chef et je lui ai demandé ce qu’il fallait faire pour qu’il arrête les poursuites. Il m’a répondu que mon fiancé devait reconnaître avoir volé les 3 millions et les restituer. Une fois que ce serait fait, il arrêterait les poursuites.
Je lui ai dit qu’on ne pouvait pas réunir cette somme, mais qu’on pouvait signer un engagement pour rembourser par tranches chaque fin du mois. Il m’a dit que si mon fiancé reconnaissait avoir volé, il accepterait l’engagement et mettrait fin à la procédure.
Je suis allée à la gendarmerie voir mon fiancé pour le supplier d’accepter. Il m’a demandé si j’étais folle : « Comment peux-tu me demander d’avouer une chose pareille alors que tu sais que je suis incapable de faire ça ? » Il m’a dit de le laisser être déféré et que l’affaire aille au tribunal. Selon lui, même si le chef avait corrompu du monde, il valait mieux tenter sa chance au tribunal, car s’il avouait un vol qu’il n’avait pas commis, ce serait une condamnation directe.
Mais plus les jours passaient seule à la maison, plus j’avais mal. Je ne supportais pas de le savoir là-bas. Il refusait de m’écouter, et moi je pleurais jour et nuit, au point d’en perdre du poids.
Quelques jours plus tard, le chef de mon fiancé m’a appelée. Il m’a demandé si mon fiancé était prêt à faire des aveux. Je lui ai répondu qu’il maintenait qu’il n’avait rien pris. Il m’a alors dit qu’il avait une autre proposition à me faire et m’a demandé de venir le voir à son bureau. Il était 17h.
Je n’ai pas perdu de temps : j’ai pris ma douche, je me suis changée et je suis partie. Arrivée sur place, il m’a reçue dans son bureau et m’a lancé sèchement que si je voulais la libération de mon fiancé, je devais coucher avec lui. Il m’a dit qu’il lui suffisait d’aller voir le commandant, de s’excuser et de dire qu’il s’était trompé, et que l’argent avait été retrouvé, pour que mon fiancé soit libéré immédiatement.
J’étais désespérée et sans aucune autre solution. C’était enfin une lueur d’espoir, mais j’étais hésitante, et il l’a remarqué. Il m’a dit : « Une partie de jambes en l’air de 10 minutes contre la liberté de ton mari, en plus personne ne saura. »
Dans les toilettes de son bureau, il a couché avec moi deux fois. Il était 18h30, presque tout le monde était déjà parti. Après m’avoir prise, il m’a promis que d’ici deux jours, mon fiancé serait à la maison. Cela faisait déjà plus d’un mois qu’il était en détention.
Deux jours plus tard, mon fiancé n’était toujours pas libéré. Je l’ai rappelé, il m’a dit qu’il avait été très pris et qu’il n’avait pas encore eu le temps de s’en occuper. Une heure après, il m’a rappelée pour me dire de le retrouver quelque part. J’y suis allée, et c’était un motel. Là-bas, il a encore couché avec moi.
Il m’a fait le coup pendant presque deux semaines avant de finalement faire libérer mon fiancé.
Je ne sais pas par quel miracle ni qui a parlé, mais mon fiancé a fini par apprendre que j’avais couché avec son patron pour le faire sortir. À peine une semaine après sa libération, il m’a confrontée. J’ai été obligée d’avouer, pensant qu’il comprendrait mes raisons, puisque tout cela était pour lui.
Mais tout s’est retourné contre moi. Depuis sa sortie, nous n’avions pas eu de rapports car il avait contracté une IST en détention. Il devait d’abord se soigner. Et là, il m’a dit de quitter sa maison, qu’il ne pouvait pas vivre avec une “traînée”.
Il m’a rappelé qu’il m’avait demandé de le laisser être déféré, qu’au tribunal il avait ses chances. Que d’ailleurs, c’est pour cette raison qu’on avait retardé son transfert : ils savaient qu’au tribunal, il fallait des preuves, ce que le chef n’avait pas. Et moi, je suis allée “l’humilier” en couchant avec l’homme qui voulait sa perte. Il m’a dit qu’il ne pouvait pas supporter ça, que notre relation était finie.
J’étais anéantie. Moi, j’avais fait tout ça pour sa liberté, pour sauver notre foyer, et voilà comment tout s’est retourné contre moi. Je me sentais sacrifiée pour rien.
Aujourd’hui, cela fait deux mois que nous sommes séparés. Il ne veut toujours rien savoir de moi malgré mes multiples tentatives pour lui demander pardon. Je suis désespérée. Et le pire, c’est que je suis tombée enceinte du monsieur.
J’ai une peur horrible de l’avortement, car j’ai déjà failli y laisser ma vie une fois, avant de rencontrer mon fiancé. J’étais restée une semaine dans le coma. J’avais juré de ne plus jamais recommencer. Rien qu’à l’idée d’avorter aujourd’hui, mon cœur s’arrête.
Mais d’un autre côté, comment pourrais-je récupérer mon fiancé s’il apprend que je porte l’enfant de son ex-patron ? Cet homme refusait le préservatif, et avec tout le stress que je vivais, je n’ai jamais pensé à prendre la pilule après. Je n’ai jamais prémédité ces rapports : il m’appelait pour “discuter”, et sur place, tout finissait de la même façon.
Aidez-moi, s’il vous plaît. Que dois-je faire ? Je suis en train de perdre un foyer à cause d’une compromission, et pourtant cette compromission, je l’ai faite pour sauver ce même foyer. Je suis à bout de force. Nos enfants sont chez sa grande sœur. Je porte une grossesse indésirable. J’ai envie de mourir. »
[ndlr : RAMSÈS BASSOM]