19/05/2025
Cameroun | 40 ans de carrière de Petit-Pays : Une célébration à la hauteur d’une légende
Il aura fallu attendre l’aurore pour que la légende fasse son entrée. Mais personne ne s’en est plaint. Dans la nuit du 17 au 18 mai, le Palais polyvalent des sports de Yaoundé a vibré au rythme de la rumba makossa pour célébrer les 40 ans de carrière de l’icône Petit-Pays. Un rendez-vous culturel hors norme, à la croisée de la musique, de la nostalgie et de l’hommage.
Annoncé pour 19 h, c’est finalement à 4 h du matin que Rabba Rabbi, vêtu d’un ensemble scintillant, a traversé la foule en triomphe, accueilli par une marée de cris et d’applaudissements. Le patriarche des Sans Visa n’a rien perdu de son magnétisme. Sur scène, il a revisité son immense répertoire, de Ancien Parigo à Les Mamans ont toujours raison, en passant par Ndolé et Maria. Un florilège musical servi avec l’énergie d’un jeune lion et la sagesse d’un maître.
Avant lui, la scène avait déjà été enflammée par une pléiade d’artistes : Moustik le Karismatik a ouvert la voie avec une touche humoristique, suivi de Sandrine Nnanga, Koppo, Aloch 237, Magasco et bien d’autres encore, dans une ambiance fraternelle où le respect de la légende était palpable.
Moment fort de la soirée : l’artiste Grand Barack, dans une interprétation bouleversante de Maria, a rendu un hommage appuyé à celui qu’il qualifie de "père musical". Une autre surprise a été la présence inattendue de figures politiques telles que Georges Gilbert Baongla et Joshua Osih, qui ont salué publiquement l’œuvre et l’impact de l’artiste sur plusieurs générations.
Puis est venu le moment symbolique : la coupure du gâteau d’anniversaire. En chanson, évidemment. Petit-Pays, entouré de ses proches et de ses musiciens, a entonné un air festif pendant que les bougies des quarante ans s’éteignaient. Un instant suspendu dans le temps, comme un clin d’œil à quatre décennies de gloire.
Deux heures de spectacle, deux heures de communion avec un public conquis, intergénérationnel, qui n’a pas vu le temps passer. Et à la fin, une seule certitude : Petit-Pays est toujours le maître du game. Comme dans les années folles où Yaoundé et Douala ne juraient que par lui.
Constantin GONNANG était au palais de sports pour Afrik inform ☑️