20/08/2025
Cameroun 🇨🇲
𝐋𝐄 𝐏𝐑É𝐒𝐈𝐃𝐄𝐍𝐓 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐖𝐎𝐑𝐋𝐃 𝐂𝐎𝐂𝐎𝐀 𝐅𝐎𝐔𝐍𝐃𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐂𝐇𝐄𝐙 𝐋𝐄 𝐌𝐈𝐍𝐂𝐎𝐌𝐌𝐄𝐑𝐂𝐄 : 𝐋𝐄 𝐂𝐀𝐌𝐄𝐑𝐎𝐔𝐍 𝐀𝐔 𝐂Œ𝐔𝐑 𝐃𝐔 𝐍𝐎𝐔𝐕𝐄𝐀𝐔 𝐃𝐈𝐒𝐏𝐎𝐒𝐈𝐓𝐈𝐅 𝐂𝐀𝐂𝐀𝐎𝐘𝐄𝐑 𝐌𝐎𝐍𝐃𝐈𝐀𝐋
Le Ministre du Commerce, 𝐋𝐮𝐜 𝐌𝐚𝐠𝐥𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐌𝐛𝐚𝐫𝐠𝐚 𝐀𝐭𝐚𝐧𝐠𝐚𝐧𝐚, a accordé une audience, ce mardi 19 août 2025, au Président de la World Cocoa Foundation (WCF), 𝐂𝐡𝐫𝐢𝐬 𝐕𝐢𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭. Cette rencontre s’est déroulée en présence de 𝐌𝐢𝐜𝐡𝐚𝐞𝐥 𝐍𝐝𝐨𝐩𝐢𝐧𝐠, Directeur Général de l’Office National du Cacao et du Café (ONCC), et de 𝐘𝐨𝐮𝐬𝐬𝐨𝐮𝐟 𝐍’𝐝𝐣𝐨𝐫é, Directeur Pays de la WCF en Côte d’Ivoire.
Les échanges ont porté sur les défis majeurs auxquels fait désormais face le marché du cacao au niveau mondial : la nouvelle réglementation de l’Union européenne sur la déforestation (RDUE), la durabilité, la soutenabilité des prix au producteur et la juste répartition de la valeur entre les différents maillons de la chaîne, la transparence du marché, la baisse de productivité dans certaines zones de production, les déficits d’approvisionnement persistants et la volatilité des cours.
« Dans un contexte de durcissement de la réglementation et d’exigences nouvelles en matière de traçabilité et de transparence, la World Cocoa Foundation demeure déterminée à travailler en partenariat avec les pays producteurs, à l’instar du Cameroun, pour un plaidoyer efficace et des solutions coordonnées qui renforcent la résilience, la conformité et la durabilité du secteur à l’échelle mondiale », a déclaré 𝐂𝐡𝐫𝐢𝐬 𝐕𝐢𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭.
𝐃𝐞𝐬 𝐝𝐨𝐧𝐧é𝐞𝐬 𝐟𝐚𝐯𝐨𝐫𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐮 𝐂𝐚𝐦𝐞𝐫𝐨𝐮𝐧 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐩𝐞𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞𝐬 𝐝’𝐚𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐟𝐥𝐚𝐭𝐭𝐞𝐮𝐬𝐞𝐬
L’analyse du marché présentée par le responsable de la World Cocoa Foundation a particulièrement retenu l’attention du Ministre du Commerce. « Je suis très sensible et parfaitement en phase avec l’analyse du marché et les perspectives de court et moyen termes que vient de dresser le Président de la World Cocoa Foundation», a relevé 𝐋𝐮𝐜 𝐌𝐚𝐠𝐥𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐌𝐛𝐚𝐫𝐠𝐚 𝐀𝐭𝐚𝐧𝐠𝐚𝐧𝐚, non sans dénoncer le fait que « le marché du cacao comme du reste les autres marchés des matières agricoles est pris en otage par une poignée d’intermédiaires spécialistes de la diversion qui ont fini par ériger la spéculation en règle causant un tort inestimable au maillon le plus faible de la chaîne de valeur qu’est la production, sans pour autant, en dépit des apparences, épargner l’industrie ». Ceci justifie, a-t-il poursuivi, « le plaidoyer engagé par le Cameroun pour un marché de circuit court mettant en relation directe les producteurs et l’industrie, pour une profitabilité partagée et un partenariat gagnant-gagnant. »
𝐔𝐧 𝐝é𝐬é𝐪𝐮𝐢𝐥𝐢𝐛𝐫𝐞 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥’𝐨𝐟𝐟𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐝𝐞𝐦𝐚𝐧𝐝𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐢𝐚𝐥𝐞𝐬
S’agissant de l’offre, le responsable de la World Cocoa Foundation a apporté des précisions capitales sur la réalité de la production mondiale, battant en brèche les rumeurs propagées par “certaines officines” selon lesquelles les grands pays producteurs ont comblé le gap constaté au cours des dernières campagnes entre les besoins du marché et les ressources disponibles, avec pour agenda caché la baisse drastique les prix au producteur. « La réalité est que la reconstitution de ce gap ne se fera ni en trois ans ni en cinq ans. C’est un processus qui prendra du temps et pourrait aller jusqu’à 15 ans », a précisé 𝐂𝐡𝐫𝐢𝐬 𝐕𝐢𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭. Cette analyse confirme la thèse soutenue par le Cameroun selon laquelle les difficultés de production des grands pays fournisseurs traditionnels vont perdurer, créant mécaniquement des opportunités pour d’autres acteurs.
𝐋𝐞 𝐂𝐚𝐦𝐞𝐫𝐨𝐮𝐧, 𝐩𝐢𝐥𝐢𝐞𝐫 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐜𝐚𝐜𝐚𝐨𝐲è𝐫𝐞
C’est dans ce contexte de redistribution des cartes que se déploie la production camerounaise, encouragée et soutenue par les politiques publiques mises en œuvre par le Gouvernement dans ce secteur. Si notre pays n’est pas “la solution alternative complète” au déficit mondial, il apparaît indéniablement comme “une partie incontournable de la solution” dans ce nouveau paysage cacaoyer en reconfiguration, a indiqué le Ministre du Commerce, rappelant qu’indubitablement, la fève du Cameroun a de beaux jours devant elle, avec pour ambition d’être désormais la référence en la matière au niveau mondial, sur tous les plans.
L’engagement de la World Cocoa Foundation à travailler avec les pays producteurs comme le Cameroun dans cette période de transition constitue par conséquent, a estimé le Ministre, un atout majeur. Il s’agit là, a-t-il conclu, d’un véritable « message d’optimisme et d’espoir pour la filière cacaoyère camerounaise et en particulier pour notre jeunesse. C’est une belle réussite à inscrire à l’actif du Gouvernement ».
𝐂𝐞𝐥𝐜𝐨𝐦 𝐌𝐢𝐧𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐫𝐜𝐞